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Simple sentiment personnel

Publié le 02 juillet 2014 par Falconhill
Pas de matchs ces deux prochains jours. Nous pourrons revenir dans la vraie vie, voir le vrai monde, les actualités, la politique, tout ça. Peut-être même avoir un avis sur la mise en examen de Nicolas Sarkozy.
Mes sentiments sont partagés. J’avais voté pour Sarkozy aux deux tours de la précédente présidentielle, sans grande motivation. Je pensais à l’époque que Sarkozy et la droite feraient moins pire qu’Hollande et la gauche. Je le pense toujours. Mais j’avais aussi envie d’un grand coup de balai à droite, et d’un changement de méthode et de mentalité politique. Aujourd’hui, ce coup de balai me parait inévitable. Même si en politique, rien n’est jamais gravé dans le marbre. Après le 21 Avril 2012, on nous avait promis monts et merveilles… On les cherche, ces monts, et ces merveilles…
Le bonheur exagéré et indécent de certains responsables et militants (socialistes et gauche), exprimés ci et là dans des billets et des tweets de mauvais, me font soupirer. Je trouve ça méprisable. Mais du militant basique je n’attends rien. Je me souviens que quand le champion socialiste de l’époque (DSK) ou Cahuzac étaient tombés, les militants sarkozystes de base avaient sortis le champagne, et les blagues d’autant mauvais gout avaient fusé. A défaut de réussir des choses pour le bien collectif, on fête les pertes du camp d’en face…
La politique me dégoute tous les jours de plus en plus (j’avais failli ne pas aller voter le 25 Mai). Le militantisme basique en est sans doute une des raisons (mais je dois trop être sur le net…). J’ai supprimé de mon feu Google Reader pas mal de blog politique ultra-militant (de droite et de gauche). J’en ai gardé un peu, ça donne une température. Pas forcément juste, et qui me parait déconnectée de pleins de choses. Mais elle a le mérite d’exister.
Je suis juste triste. En colère un peu, amer pas mal, écœuré énormément. Mais triste, surtout.   Comme quand DSK est tombé au Sofitel. Comme quand Cahuzac est tombé. Comme quand l’UMP s’est déchiré dans une élection interne qui montrait combien les partis politiques français étaient à la masse. Comme aussi, lors du congrès de Reims qui devraient inspirer un peu plus d’humilité à certains, j’étais triste de voir ce que devenait le Parti Socialiste. Tout ça me rend triste. Triste et inquiet. 
Ça n’empêchera pas certains d’être radieux aujourd’hui. A défaut, d’avoir pu contribuer à ce que « ce changement c’est maintenant » fasse que la France aille mieux, ils sont ravis de la perte sans précédent essuyée par le camp d’en face. On n’avancera pas mieux, mais tant pis.
Oui. Triste est le mot qui anime le mieux ce que je ressens aujourd’hui. Triste et amer.
Je ne sais pas comment ça va se finir toute cette histoire (personne ne le sait). Je ne suis pas optimiste. Je ne sais pas, plus, comment avoir confiance en cette politique dont j’ai longtemps été un petit maillon. Cette expérience personnelle ne me rend pas optimiste là non plus, sur la nature humaine et sur ce qu’est la politique, aussi à un niveau local. La fédération PS du Gard mise sous tutelle m’a amusé hier soir, tant elle m’évoque des gens et des comportements humains et politiques qui sont (furent) un peu ma vie quotidienne. Mais à un niveau bien moindre, elle ajoute à ma tristesse, à mon amertume, à mon écœurement et à mon pessimisme.
Je ne sais pas comment tout ça va finir. Mais peut-être l’humilité et la décence ne paraissent pas être des luxes. Parce que l’horizon n’est pas joli.
Et parce qu’aujourd’hui, la situation est pourrie. 

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