CULTURE > Mode - Non, la "haute-couture" n'est pas morte

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"Femmes Fleurs" I Raf Simons pour Christian Dior - Collection haute-couture Printemps-Eté 2013 ©RTL.be

Dans les ateliers parisiens, brodeurs et plumassiers s’affairent à mettre une touche finale à leur travail ; Les défilés "haute couture" -appellation exclusivement française- se dérouleront sur cinq jours à partir de dimanche dans quelques uns des plus beaux lieux de la capitale.
Une trentaine de présentations sont inscrites au calendrier de la Fédération de la couture ; Des noms qui continue de faire rêver depuis des décennies : Chanel, Dior, Valentino... Schiaparelli, qui s’est réveillée d’un long sommeil lors des défilés de janvier, présentera sa seconde collection lundi. Parmi ces illustres maisons, trois noms apparaissent : Fred Sathal, revient après 8 ans d'absence (dimanche à 17H30), Stéphanie Coudert, couturière particulière dans son atelier-boutique de Belleville à Paris, prendra le relais. La maison Dice Kayek clôturera cette "semaine" jeudi 10 juillet.D'autres noms présenteront leur collection, dites en "Off" : l'ex-mannequin russe Ulyana Sergeenko et Azzaro. La maison franco-italienne a casté de nouveaux stylistes en 2013, essayant ainsi de revivre ses plus beaux moments de gloire.
Les vêtements qui seront présentés nécessitent des dizaines voire des centaines d'heures de travail pour la plupart, atteignant parfois des dizaines de milliers d'euros. Des robes, fières de s’afficher sur les épaules de quelques "étoiles" du cinéma d’Hollywood à Cannes, en passant par d’autres autres lieux sélect à travers le monde. Quelques riches clientes, de Russie, du Moyen-Orient et d'Asie pour beaucoup, viendront, elles, repérer quelques pièces uniques. "Certains peuvent trouver ça indécent. Mais ça fait vivre tellement de personnes ! C'est de la fabrication française, ça crée de l'emploi", racontait mi-juin Julien Fournié, qui présentera le 8 juillet prochain sa onzième collection. Le garçon vend entre 25 et 30 robes par an, destinées à des clientes essentiellement Saoudienne et Singapourienne ; Des jeunes filles de 18 ans à peine, des trentenaires mais aussi des femmes plus âgées. Elles désirent "quelque chose d'exclusif, rien que pour elles", explique le couturier.
Le groupe CondéNast France profite de cette période faste pour organiser son premier dîner de gala dans le cadre du Vogue Paris fashion fund, en vue de lever des fonds auprès des maisons de mode, créateurs, collectionneurs et clients. L'argent récolté devrait aider le Palais Galliera, musée de la mode de la ville de Paris, à acquérir des pièces de créateurs contemporains.
Ces défilés haute-couture, pour l'automne et l'hiver prochains, seront marqués par le départ d'une personnalité très respectée dans le milieu mode Parisien. Didier Grumbach, président de la Fédération française de la couture et du prêt-à-porter depuis 16 ans, a annoncé le 1er juillet dernier qu'il quittait son poste. L'homme a notamment travaillé au renforcement de l'appellation "haute-couture" en France. Il sera remplacé par Ralph Toledano, président de la division mode du groupe espagnol Puig (Nina Ricci, Carolina Herrera, Paco Rabanne, Jean Paul Gaultier, etc.).FG