Magazine Cinéma

Fatal

Publié le 05 juillet 2014 par Olivier Walmacq

fatal_bazooka

genre: comédie
Année: 2009
durée: 1h35

l'histoire: Fatal... c'est Fatal Bazooka, un rappeur bling-bling et hardcore. Fatal est désormais une énorme star. Des millions de fans, des dizaines de tubes, 4 Music Awards de la Musique du meilleur artiste de l'année, une ligne de vêtements, un magazine et prochainement l'ouverture de son propre parc d'attraction : Fataland. Il est le N°1 incontesté. En apparence tout va bien... mais en réalité, Fatal ne sait plus où il va, parce qu'il ne sait plus d'où il vient : depuis ses débuts, il fait croire qu'il a grandi dans le ghetto... Alors qu'en fait, il est né dans un petit village de Savoie, en plein coeur des Alpes. 

La critique d'Alice In Oliver:

On ne présente plus Michael Youn, rendu célèbre pour avoir animé l'émission télévisée Le Morning Live sur la chaîne M6. Le comique se fait connaître dans le registre de la parodie. C'est ainsi qu'il commence à enregistrer plusieurs chansons, qui connaîtront un vif succès auprès du jeune public et des adolescents. C'est donc logiquement que le cinéma s'intéresse à lui.
A partir de là, Michael Youn enchaîne les nanars et les navets bas de gamme: Les 11 Commandements, Incontrôlable, Lucky Luke, Iznogoud ou encore La Beuze, pour ne citer que ces exemples.

Considéré comme un clown, Michael Youn finit par en avoir assez d'être caricaturé à un imbécile. Ensuite, son personnage commence sérieusement à s'essouffler. Il tourne donc Héros, un thriller dans lequel il interprète un psychopathe du dimanche.
Michael Youn veut prouver à son public qu'il est capable de jouer des personnages complexes, tout comme Coluche en son temps, avec Tchao Pantin. Résultat: une catastrophe (pour être gentil...) ! Toutefois, cette douloureuse expérience a un effet bénéfique. En effet, Michael Youn comprend qu'il doit continuer à jouer les bouffons de service au cinéma, sans pour autant sombrer dans les comédies vulgaires.

En 2009, il se lance dans la réalisation de Fatal. Il y interprète également le personnage principal, donc Fatal Bazooka. Viennent également s'ajouter Vincent Desagnat, Francis Eboué, Stéphane Rousseau, Armelle, Jérôme Le Banner et Jean Benguigui.
Certes, avec Fatal, Michael Youn a de nouvelles ambitions: il veut rester lui-même (donc faire le clown) tout en s'attaquant au monde de la télévision et des médias. En l'occurrence, dans Fatal, il parodie le monde de la musique (surtout le rap mais aussi le R'n'B) et encore une fois celui des médias, de la publicité et des promotions débiles.

fatal_michael_youn_DVD_4

Le scénario est donc le suivant. Attention, SPOILERS ! C'est l'histoire d'un rappeur bling bling: Fatal Bazooka fait un carton dans la France entière et est une vraie star. Il est la nouvelle "coqueluche" des adolescents et des midinettes en furie.
Un jour, un chanteur d'« électro-bio », Chris Prolls, vient lui voler la vedette et lui prend sa précieuse place de « Numero Uno ». 
Déchiré par la boisson à la cérémonie des « Music Awards de la Musique », il offre un spectacle déplorable sur scène provoquant un scandale et le boycott de la presse ce qui cause sa ruine et son divorce.

Fatal retourne alors dans son village natal en Savoie et essaye de devenir berger, comme son père décédé. Certes, dans cette nouvelle comédie, Michael Youn multiplie les références et les clins d'oeil: Brice de Nice, Gladiator, Le Dîner de Cons et même Citizen Kane.
L'air de rien, Fatal est une comédie ambitieuse: les cérémonies musicales, comme par exemple les MAM (Music Awards de la musique), en prennent pour leur grade. La longue introduction du film, sous forme de clip, a le mérite de prévenir: Michael Youn est littéralement déchaîné, saute dans tous les sens, hurle et parodie avec férocité son personnage.

En résumé, Michael Youn fait ce qu'il sait faire de mieux. Il fait donc du Michael Youn... Contre toute attente, cette comédie se révèle moins vulgaire qu'à l'accoutumée. Attention, c'est tout sauf une grande comédie et encore moins un bon film !
Fatal n'est rien d'autre qu'un gros nanar, néanmoins volontaire, mais tout de même moins agaçant que les précédentes livraisons de Michael Youn, entre autres, Incontrôlable ou encore Iznogoud, que j'ai déjà cités. Avec Fatal, Michael Youn assume enfin son image et multiplie tous les clichés et les caricatures possibles avec un humour potache, à défaut d'être réellement jouissif.
Clairement, on a vu pire (tout du moins dans l'univers du nanar), mais on a surtout vu (largement) mieux, et heureusement !

note: 06/20
note nanardeuse: 15/20


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Olivier Walmacq 11545 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines