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Damon Albarn – Live aux Nuits de Fourvière

Publié le 07 juillet 2014 par Touteouie @Toute_Ouie

C’était tout juste 5 ans auparavant, un 5 juillet 2009, Blur reprenait vie sur les planches du Théâtre Antique de Fourvière. On a toujours un souvenir ému de ce passage absolument monumental. 5 ans plus tard, le meneur de Blur, Damon Albarn, revient tout seul (enfin, avec son groupe des Heavy Seas).

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Mais avant, c’est Juana Molina qui nous accueille en musique dans le théâtre alors qu’on cherche à se placer dans les gradins déjà bien rempli quand on arrive. On sera tout en haut, debout à essayer de se concentrer sur ce qu’on entend. Malheureusement pour la demoiselle, on aura du mal à accrocher à son style même si l’innovation est là. Du haut de notre perchoir, on aperçoit Albarn au loin dans le jardin derrière la scène, attendant son tour.

A la fin du set, on descend dans la fosse histoire d’être plus à l’aise. Il est un peu plus de 22h lorsque le monsieur prend possession des lieux. Quelques coussins commencent à voler. Ça promet ! C’est Lonely Press Play qui se charge d’ouvrir le bal. Albarn, comme à son habitude, est bien présent, à se balader d’un bout à l’autre de la scène, à sourire et échanger avec le public. « It’s good to be back here again », dira-t-il avant de lancer Everyday Robots. Lui et son groupe arborent tous la croix blanche signe de la protestation justifiée des intermittents. « It’s a good cause. » Bien d’accord, Damon !

Albarn et les Heavy Seas nous plongent pendant tout le set dans une ambiance entre nostalgie, et fête. Les morceaux sont réarrangés pour l’occasion, comme la très belle version au piano de Out of Time (Blur) ou encore Kingdom of Doom (The Good, The Bad and The Queen) en version accélérée. Il y a aussi forcément du Gorillaz dans le lot et franchement on en prend plein les oreilles. On ne sait plus trop où regarder, entre le guitariste au chapeau au look tout droit sorti de Qui veut la peau de Roger Rabbit, le batteur plutôt impressionnant ou forcément Damon Albarn, tantôt inspiré, tantôt à l’esprit joueur. Il est heureux d’être là, ça se sent, ça se voit. C’est un peu comme un pote qui revient nous voir à Fourvière. D’ailleurs, il nous dira que c’est la 5ème fois qu’il vient ici (décidément il y a quelque chose avec le chiffre 5 !), et pour autant, il a toujours un état d’esprit différent à chaque fois, ce soir, il est détendu. Mais, oui, tu es à la maison Damon !

Damon Albarn Fourvière 2014

Les titres tous aussi savoureux les uns que les autres s’enchaînent sans qu’on se rende compte de l’heure, ce qui est très bon signe, puis après All your Life, le groupe prend le public de court et part dans les backstages. On n’a pas eu le temps de lancer nos coussins. En revenant sur scène, Damon Albarn nous le fait remarquer et encourage le public à le faire, et c’est parti pour une bataille de polochons verts, sur fond d’un Clint Eastwood absolument mémorable. Ça part dans tous les sens, Albarn renvoie les coussins dans la fosse tandis que le public des gradins, maintenant debout, s’évertue à les jeter en direction de la scène. C’est un joyeux bordel qui s’installe. Mr. Tembo prend la suite et amorce la descente, jusqu’à ce que Heavy Seas of Love et son gospel qu’on aime tout particulièrement, viennent clore le spectacle.

En ce 5 juillet 2014, Damon Albarn a encore frappé fort. On repart avec des étoiles plein les yeux et le moral reboosté jusqu’à la fin de l’année. En avril, les Nuits de Fourvière avaient demandé aux bloggeurs lyonnais dont on fait partie, de choisir le coup de cœur de la programmation. C’est Damon Albarn qui l’avait remporté et ce concert aura confirmé notre coup de cœur pour cet artiste passionné, entier et multifacettes. Il n’a pas volé son label !

Maintenant, il ne nous reste plus que reprendre une vie normale si on le peut.

*****

L’avis de Mezz:

Ce 5 juillet, nous avons rendez-vous avec Damon. On a été un peu influencé par Touteouïe et les bloggeurs lyonnais en achetant la place. De Damon nous ne savons pas grand chose si ce n’est que c’est un touche à tout de la musique et que nous avons une pensée émue pour notre adolescence qui fut rythmée par Blur.

Dès l’entrée en scène, on est sous le charme, ensorcelée par son plaisir d’être là et avec nous. Une histoire d’amour, ça ne se raconte pas, ça se vit !

On se sera laissée porter pendant tout le concert, avec parfois des moments émouvants à vous donner la chair de poule (sans doute la nostalgie…) Le rappel est absolument mythique et clôture en beauté cette parenthèse enchantée. Damon a promis qu’il reviendrait, pas de doute, nous serons au rendez-vous…

*****

Setlist

1. Lonely Press Play
2. Everyday Robots
3. Tomorrow Comes Today (Gorillaz)
4. Slow Country (Gorillaz)
5. Kids With Guns (Gorillaz)
6. Three Changes (The Good, the Bad & the Queen)
7. You and Me
8. Photographs (You Are Taking Now)
9. Kingdom of Doom (The Good, the Bad & the Queen)
10. Hostiles
11. Hollow Ponds
12. El Mañana (Gorillaz)
13. The History of a Cheating Heart
14. Out of Time (Blur)
15. All Your Life (Blur)

Rappel
16. Clint Eastwood (Gorillaz)
17. Mr. Tembo
18. Don’t Get Lost In Heaven (Gorillaz)
19. Heavy Seas of Love


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