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Vive les banques qui banquent !

Publié le 09 juillet 2014 par Aldorande_rebelle
Vive les banques qui banquent !Pour commencer, et pour se familiariser avec des montants faramineux, un petit rappel des amendes infligées aux banques (spéculatives…) ces dernières années par les autorités américaines, dans le sillage de la crise des subprimes :
- 25 MILLIARDS DE DOLLARS. Wells Fargo, JPMorgan Chase, Citigroup, Bank of America, Ally Financial acceptent collectivement de payer cette somme en février 2012 pour éviter des poursuites pour saisies immobilières abusives.
- 13 MILLIARDS DE DOLLARS. Ex-élève modèle de Wall Street, la plus grande banque américaine en terme d'actifs, JPMorgan Chase, solde en novembre 2013 des litiges liés aux instruments financiers adossés à des prêts hypothécaires à risque -- "subprime"
- 11,6 MILLIARDS DE DOLLARS. Une des rares grosses banques américaines dont le siège n'est pas à New York, Bank of America verse cette somme en janvier 2013 à l'organisme de refinancement de prêts hypothécaires Fannie Mae, à qui elle a vendu des crédits immobiliers toxiques.
- 9,5 MILLIARDS DE DOLLARS. Le 26 mars, la deuxième banque américaine en termes d'actifs, BofA paie cette somme pour échapper à des poursuites de l'agence fédérale du financement du logement (FHFA), le régulateur du secteur et superviseur des agences de refinancement hypothécaire Fannie Mae et Freddie Mac.
- 8,9 MILLIARDS DE DOLLARS. BNP Paribas a reconnu avoir violé des embargos américains contre Cuba, l'Iran et le Soudan et accepté de payer 8,9 milliards de dollars pour échapper à des poursuites pénales.
- 8,5 MILLIARDS DE DOLLARS. En juin 2011, Bank of America accepte d'indemniser un groupe d'investisseurs s'estimant lésés par ses pratiques dans l'immobilier. 
- 2,6 MILLIARDS DE DOLLARS. En mai, Credit Suisse reconnaît avoir aidé des riches Américains à dissimuler des avoirs au fisc de leur pays. 
- 1,92 MILLIARDS DE DOLLARS. La banque britannique HSBC accepte de verser ce montant en décembre 2012 pour éviter des poursuites pour complicité dans des activités de blanchiment d'argent.  
- 1,7 MILLIARD DE DOLLARS. En janvier, JPMorgan Chase accepte cette amende afin d'éviter des poursuites pour avoir fermé les yeux sur les pratiques de l'escroc Bernard Madoff.
- 1,53 MILLIARD DE DOLLARS. En décembre 2012, la banque suisse UBS verse cette somme pour clore des poursuites liées à la manipulation présumée du taux interbancaire Libor.  
Pour continuer, aujourd'hui, on apprend que :
"La deuxième banque allemande, Commerzbank, est en train de négocier avec les autorités américaines le versement d'une amende pouvant avoisiner les 500 millions de dollars (368 millions d'euros) pour solder une enquête sur de possibles violations d'embargos"Lire l'article  

et ailleurs que : " Les autorités américaines et Citigroup sont sur le point de conclure un accord qui contraindrait la banque à payer 7 milliards de dollars (5,1 milliards d'euros) pour solder des errements passés dans le secteur immobilier."Lire l'article 

Je ne sais pas si vous avez essayez d'additionner, mais ça fait un paquet suffisant pour que mon petit esprit mesquin en tire la conclusion rapide que ces banques ont nécessairement mis un peu trop les doigts dans le pot de confiture… et qu'accessoirement, elles dévoilent leurs réserves !! Pas une qui soit mise en difficulté à cause des ces amendes record. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'elles en ont sous la pédale… impressionnant…Par ailleurs, on aimerait bien que les autorités françaises, voire européennes, (hum…) soient aussi rigoureuses et aussi promptes à veiller au grain au lieu de défendre des banques qui plaident coupable…Pour conclure, un extrait de l'article mordant de F. Lordon sur la question, encore savoureux (mais toujours compliqueux…)"Entre Goldman Sachs (spéculation contre ses propres clients), HSBC (blanchiment d’argent, fraude fiscale), Crédit Suisse (fraude fiscale), Barclays (manipulation du Libor), RBS (Libor également), et l’on en passe, la généralisation des comportements crapuleux finirait presque par faire croire à l’existence non pas de simples déviations récurrentes, (…) mais à un véritable business model, où une partie du dégagement de profit est très délibérément remise à l’exploitation de situations frauduleuses."
Lire l'article de Frédéric Lordon

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