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Festival Jazz à Sète 2014

Publié le 10 juillet 2014 par Idherault.tv @ebola34
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Festival Jazz à Sète 2014 du 14 au 19 juillet 2014 au Théâtre de la Mer

Le Festival Jazz à Sète

En 1985, Louis Martinez, un passionné de jazz, organise deux soirées au Théâtre de la Mer.
A l’affiche : Jimmy Gourley trio, Frédéric Sylvestre et Jacques Vidal.
Les concerts, de 1986 à 1987, ont eu lieu au jardin du Château d’Eau. On y applaudissait alors gratuitement Sixun, Michel Petrucciani, Steve Grossman, René Urtreger, Christian Escoudé, Charles Tyler et de nombreux groupes régionaux.
À partir de 1988, et jusqu’en 1991, le festival se déroule sur une semaine.
Le public suit au Théâtre de la mer où Ray Charles, Stéphane Grappelli (l’année de ses 80 ans), Paco de Lucia, Mickael Brecker, Tania Maria, Martial Solal, Dee-Dee Bridgewater, entre autres, laissent une empreinte inoubliable.
En 1996, après un break de 4 ans, la Municipalité demande à Louis de créer l’association « Jazz à Sète »
et de relancer le festival. Louis s’entoure d’une équipe de passionnés dont le noyau dur est toujours présent aujourd’hui.

LE FESTIVAL AUJOURD’HUI

Particulièrement concentré sur le site prestigieux du Théâtre de la Mer (des projets nomades sont à l’étude), le festival affiche aujourd’hui 6 jours de production artistique.
Notre public reste fidèle et s’élargit chaque année, succès oblige des années écoulées. Abbey Lincoln, Madeleine Peyroux, Dianne Reeves, Jeff Beck, Trio E.S.T., Monty Alexander, Ron Carter, Henri Texier, Sylvain Luc, Biréli Lagrène, Didier Lockwood, Eddy Louiss, Bernard Lubat, Kenny Garret, John Scofi eld, Richard Galliano, André Ceccarelli, Michel Portal, Stéphane Belmondo, Dominique Di Piazza, Thomas Dutronc, Baptiste Trotignon, Brad Mehldau, Jamie Lidell, Pat Metheny, Tomatito, Vicente Amigo, Trio Rosenberg, Angelo Debarre,
Tchavolo Schmitt, Dorado Schmitt, New quintet du Hot club de France, Latcho Drom, Stefano Di Battista, Gigi Cifarelli, Roy Hargrove, Kenny Garrett, Chris Potter, Mike Stern, Hiram Bullock, Ray Brown, Hank Jones, Solomon Burke, Ray Baretto, Buddy Guy, Lucky Peterson, Maceo Parker, Magic Slim, Willy Deville, Bernard Allison, Eric Bibb, Joe Louis Walker, Carlos Johnson… et d’autres encore, sont venus (et reviendront) enchanter nos soirées d’été.

PROGRAMME Jazz à Sète 2014

Lundi 14 Juillet 2014

MEHLIANA : Brad Mehldau & Mark Guiliana 

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Mehliana, c’est le duo électrique de Brad Mehldau et Mark Guiliana qui a donné naissance l’album Taming the Dragon sorti le 20 janvier 2014 avec 12 titres originaux dont 6 écrits par Mehldau. Les deux artistes se sont produits sur scène pendant plusieurs années, avec une brève tournée américaine cet automne, dans laquelle on retrouve Mehldau au piano et au synthétiseur, et Guiliana à la batterie et aux effets.

Brad Mehldau a joué dans différents ensembles, dont le quartet de son acolyte Joshua Redman – qui se produira également au Festival Jazz à Sète le 15 juillet – avant de devenir leader lui-même dans les années 1990 : le Brad Mehldau Trio, qui parcourt le monde, a sorti huit albums, tous acclamés unanimement. La personnalité musicale de Mehldau forme une dichotomie : il est d’abord et avant tout improvisateur et adore la surprise que peut créer la musique spontanée. Mais il a aussi une fascination profonde la construction d’un morceau. Brad Mehldau joue, mais il écoute aussi, et cherche dans comment les idées se révèlent. Les deux côtés de la personnalité de Mehldau – l’improvisateur et le formaliste – ont une influence l’un sur l’autre, et ce mélange donne souvent un effet de chaos contrôlé.

Mark Guiliana quant à lui est considéré comme « à l’avant-garde d’un nouveau style de batterie » selon Modern Drummer. L’approche unique de son style de frappe lui a valu une reconnaissance internationale à la fois comme leader et musicien. En 2004, Guiliana créée HEERNT, un trio « expérimental-garage-jazz » basé à New York. Le premier disque du groupe,Locked in a Basement, a été surnommé le disque « le plus exubérant, dramatique, beau, impertinent et inclassable que j’ai entendu depuis on ne sait quand » par le légendaire batteur Bill Bruford. En tant que musicien, le plus long partenariat de Giuliana a été avec le célèbre contrebassiste de jazz Avishai Cohen. Giuliana a également enregistré et/ou joué avec Meshell Ndegeocello, Dhafer Youssef, Wayne Krantz, Matisyahu, Jazz Mandolin Project, Jason Lindner, Brad Shepik, Bobby McFerrin, Tigran Hamasyan, et beaucoup d’autres.

HIROMI THE TRIO PROJECT

Hiromi : piano / Simon Phillips : batterie / Anthony Jackson : basse

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Hiromi Uehara, pianiste japonaise, prend ses premières leçons de piano à l’âge de six ans, et démontre rapidement une habileté hors du commun. A sept ans, elle intègre la prestigieuse Yamaha School of Music et à 17 elle monte sur scène avec Chick Corea à Tokyo.

En 1999, elle entre dans la grande école de musique de Berklee College of Music à Boston. Elle y rencontre le pianiste renommé Ahmad Jamal qui deviendra son mentor.

En 2003, Hiromi sort son premier album Another Mind qui fait impression dans la communauté jazz des Etats-Unis et du Japon. L’album élève en effet la composition musicale à un niveau de complexité et de sophistication jamais vu.

En 2004, elle enregistre son second album Brain avec ses camarades de Berklee, puis en 2009 son premier album piano-solo Place To Be.

La pianiste japonaise se lance ensuite dans un nouveau projet, The Trio Project, avec le batteur Simon Phillips et le bassiste Anthony Jackson. A eux trois, ils ont déjà deux albums à leur actif, Voice et Move.

Simon Phillips commence très jeune sa carrière de batteur. Après de nombreux enregistrements avec des artistes comme Michel Berger ou Roger Glover, il est rapidement contacté par des groupes très en vogue tels que Judas Priest ou The Who.

Il joue ensuite avec de nombreux groupes, notamment Asia, Madness, Jeff Beck, Pete Townshend, Phil Manzanera, Mike Oldfield, Camel, Al Di Meola, Joe Satriani, Gary Moore, Steve Lukather,Mike Rutherford, Andy Timmons, Derek Sherinian, Mick Jagger, Big Country … et accompagne maintenant Hiromi dans son Trio Project.

Anthony Jackson est un bassiste américain de jazz, grand virtuose, et par ailleurs à l’origine de la « 6-string contrabass guitar », une basse électrique à 6 cordes, soit deux de plus que la basse traditionnelle. Il a joué sur des centaines d’albums, œuvrant comme sideman pour les plus grands musiciens de jazz. On peut entre autres citer Michel Camilo, Chick Corea, Michel Petrucciani, Steve Khan Al Di Meola,Steely Dan, Biréli Lagrène, Pat Metheny, mais également aussi des artistes pop, avec le King Michael Jackson.

Mardi 15 Juillet 2014

JOHN SCOFIELD UBERJAM BAND

John Scofield : guitare
Avi Bortnick : guitare
Andy Hess : basse
Louis Cato : batterie

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Lorsque John Scofield gratte sa guitare, il peut jouer du jazz comme du blues ou du rock en restant tout aussi précis et passionné. Il le montre sur son dernier album, Überjam Deux, sorti le 2 juillet 2013. L’album a été travaillé pendant presque dix ans, après la nomination aux Grammy en 2002 de Überjam ; Non pas que Scofield ait été inactif entre-temps, loin de là. Il a sorti sept albums signés John Scofield et est devenu co-leader du projet de cinq autres albums. Sa dernière sortie était A Moment’s Peace (2011), une compilation de ballades – à l’opposé d’Überjam Deux. John Scofield possède une capacité à dériver d’un style à l’autre avec une aisance, une virtuosité et une sincérité qui sont remarquables.

Les fans de l’original Überjam ne seront pas déçus par Überjam Deux. Scofield explique : « Nous avons utilisé toutes sortes de rythmes différentes pour cet enregistrement, et essentiellement des rythmes dansants : du Rhythm and Blues, de l’Afro-beat, du reggae, de la House… Certaines chansons ont été travaillé tout au long des dix années qui ont suivi Überjam ». « Boogie Stupid » est un des morceaux préférés de John Scofield et reflète le projet entier selon lui. « Camelus » et « Snake Dance » quant à eux sont deux airs Afro-beat dont les rythmes sont vraiment différents de tous les autres morceaux de l’album.

John Scofield a commencé par jouer du Jazz-Rock il y a quarante ans, un style qu’il développe toujours. Il a également expérimenté le jazz associé à d’autres formes rythmiques, stimulé par sa collaboration avec Miles Davis parmi d’autres. « Je suis de la génération de la fusion ! » s’exclame-t-il.

La magie de Überjam Deux, c’est le mélange stupéfiant de R&B et de jazz, le tout joué à la guitare par John Scofield qui tisse des mélodies à la puissance et la beauté fascinante. A découvrir sur la scène du Théâtre de la Mer le 15 juillet.

JOSHUA REDMAN QUARTET

JOSHUA REDMAN : saxophone
Aaron Goldbeg : piano
Reuben Rogers : basse
Gregory Hutchinson : batterie

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Joshua Redman, fils du saxophoniste légendaire Dewey Redman et de la danseuse Renee Shedroff a été exposé très jeune à diverses musiques jazz, classique, rock et soul du monde entier tout comme à de nombreux instruments tel que le piano, la guitare, la flûte… Il commence à jouer de la clarinette à l’âge de 9 ans, puis se tourne vers le saxophone de ténor qui devient son instrument principal.

En 1991, Joshua Redman termine brillamment ses études à l’Université d’Harvard. Accepté à l’Université de droit de Yale, il habite alors en collocation avec ses amis, anciens étudiants à l’Ecole Supérieure de Musique Berklee, à Boston. Ainsi, il s’est retrouvé immédiatement immergé dans la scène jazz de New York. Il commence alors à participer régulièrement à des concerts de grands jazzmen de sa génération : Peter Bernstein, Larry Goldings, Kevin Hays, Roy Hargrove, Geoff Keezer, Leon Parker, Jorge Rossy et Mark Turner… La même année, après à peine cinq mois à New York, Joshua Redman gagne le prix Thelonious Monk International Saxophone Competition.

Joshua Redman a rapidement publié son premier album en 1993 qui lui a valu sa première nomination aux Grammy’s. En 1994, il sort MoodSwingoù il présente son premier groupe qui comprend trois autres jeunes musiciens prometteurs : le pianiste Brad Mehldau, le bassiste Christian McBride et le batteur Brian Blade. Suivent une série d’albums largement appréciés, puis Joshua Redman forme son second quartet avec le pianiste Aaron Goldberg, le bassiste Reuben Rogers et le batteur Gregory Hutchinson qui seront tous présents sur la scène du Théâtre de la Mer.

En 2009, Joshua Redman sort l’album Compass. Fin 2009, il se lance dans une nouvelle collaboration qu’il nomme James Farm, avec au piano Aaron Parks, Matt Penman à la basse et Eric Harland à la batterie. Le groupe propose du jazz acoustique traditionnel avec un son moderne.

En mai 2013, il réalise Walking Shadows, une collection de ballades d’époque et de musiques contemporaines produites par son ami et proche collaborateur Brad Mehldau.

En plus de ses propres projets, Redman enregistre et joue avec des musiciens tels que Brian Blade, Ray Brown, Dave Brubeck, Chick Corea, The Dave Matthews Band, entre autres.

Mercredi 16 Juillet 2014

VICENTE AMIGO

Vicente Amigo (Guitare) 
Rafael de Utrera (Chant)
Guy Fletcher (Clavier)
Paquito Gonzalez (Batterie)
Mike McGoldrick (Flûte)
John McCusker (Violon)
Danny Cummings (Percussion)
Ewen Vernal (Basse)
Añil Fernandez (Deuxième Guitare)

Vicente-Amigo

Vicente Amigo est aujourd’hui l’un des grands maitres de la guitare flamenca. En 2013, il lance son septième album Tierra, entouré de musiciens hors pair, comme les membres de Dire Straits et le groupe de musique celte britannique Capercaillie.

Vicente Amigo, considéré comme l’un des interprètes les plus remarquable et vertueux de sa génération, a entamé une quête infatigable des possibilités esthétiques et sonores de la guitare flamenca. Jouant sur toutes les scènes du monde avec une technique majestueuse et impeccable, sa musique capte tous les publics. Ses musiciens, chanteurs et danseurs le soutiennent dans un show flamenco spectaculaire.

En 1988, il décide de commencer sa carrière en solitaire en se présentant au Festival National de Chant des Mines à la Union où il obtient le « Bordon minero », le premier prix du concours de guitare. Peu après, il remporte le Concours International de Estrémadure. Il obtient sa consécration comme premier guitariste flamenco en 1989 après avoir gagné à l’unanimité le Prix Raymond Montoya de guitare au 12ème Concours National d’Art Flamenco de Cordoue.

Depuis son premier disque De mi corazon al aire en 1991 (reconnu par les prix « Icaro » et « El Ojo Critico ») jusqu’au deux suivants, Vivencias Imaginadas  (1995) et Poeta (1997), les prix se sont succédés, tout comme possibilités de jouer avec de grands musiciens tels que John Mc Laughlin, David Bowie, Stanley Jordan, Milton Nascimiento, Joao Bosco, Phil Manzanera, Paco de Lucia, Camaron de la Isla, entre autres. En 1991, Vicente Amigo partage d’ailleurs avec Paco de Lucia la représentation de flamenco au festival international « Légendes de la Guitare ».

Ses représentations dans le monde entier sont toujours un grand succès devant un public qui le suit, fasciné par son talent incroyable et par ses recherches audacieuses qu’il réalise avec un naturel toujours surprenant.

JEAN-PIERRE COMO QUARTET

Jean-Pierre Como : piano
Javier Girotto : saxophone soprano et barython
Dario Deidda : basse électrique et contrebasse
Minino Garay : batterie et percussions

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Curieux et sensible, Jean-Pierre Como débute l’étude du solfège et du piano à l’âge de 6 ans au Conservatoire National d’Aubervilliers La Courneuve. Passionné, il témoigne dès 13 ans d’un intérêt marqué pour le jazz et les musiques improvisées. Il entame son perfectionnement auprès de Bernard Maury et de François Couturier. Dès 17 ans, il fréquente les clubs de jazz parisiens et y joue régulièrement.

A 18 ans, Como rencontre à Paris le batteur Paco Sery. En 1984, c’est la naissance de SIXUN, groupe de jazz fusion, fruit de cette rencontre avec Paco Sery, chacun des deux leaders amenant avec lui d’autres musiciens. De 1984 à nos jours, SIXUN se produit régulièrement sur scène, et Jean-Pierre Como fournit une grande partie des compositions pour le groupe.

En 1989, ses premières collaborations avec le bassiste Dominique Dipiazza et le batteur Stéphane Huchard aboutiront à son premier disque en trio.

Jean-Pierre Como a toujours recherché la poésie, la profondeur, la mélodie dans ses compositions personnelles. Le parcours musical de Jean-Pierre Como s’est construit au travers de rencontres et d’échanges musicaux très fructueux qui l’ont nourri : Sylvain Luc en 1990, Stefano di Battista en 1993, Emanuele Cisi et Jean Marie Ecay en 1996, Jean-Luc Ponty en 1997, André Ceccarelli, Didier Lockwood en 2001, Pierre Bertrand, Paolo Fresu, Dario Deidda et Sylvain Beuf en 2006, Aldo Romano, Diego Imbert en 2007… Tour à tour compositeur inspiré, improvisateur fougueux et mélodiste hors pair, le pianiste Jean-Pierre Como mêle jazz et musique classique avec un bonheur de jouer, une délicatesse et une énergie communicatives.

Jeudi 17 Juillet 2014

GREGORY PORTER

Porter a grandi en Californie et a commencé à chanter dans les petits clubs jazz de San Diego alors qu’il était d’abord remarqué par ses talents de footballeur américain. Finalement, il prit la décision de se lancer dans la musique à plein temps, encouragé dans cette voie par des musiciens locaux comme son mentor Kamau Kenyatta. Ce dernier invita un jour Porter à lui rendre visite en studio à Los Angeles où il produisait un album du flûtiste Hubert Laws. Lorsque ce dernier entendit Porter chanter sur sa musique, il fut tellement impressionné par le talent du jeune homme qu’il l’invita à participer à l’album. Finalement, Porter posa ses valises à Brooklyn et sortit en 2010 son premier album, Water qui lui valut une nomination aux Grammys dans la catégorie du meilleur album de jazz chanté. Il obtint sa seconde nomination avec l’album suivant, Be Good, qui sortit en 2012.

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Pour son nouvel album Liquid Spirit, le chanteur a conservé le noyau dur du groupe qui l’accompagnait sur ses deux précédents disques – le pianiste et directeur musical Chip Crawford, le batteur Emanuel Harrold, le bassiste Aaron James, le saxophoniste alto Yosuke Sato et le saxophoniste ténor Tivon Pennicott. Le titre éponyme de Liquid Spirit, morceau à la fois gospel et jazz totalement débridé qui donne une furieuse envie de taper des mains et de danser, évoque son envie d’étancher la « soif » des auditeurs avec une musique plus profonde.

A l’aide de sa voix on ne peut plus soul, Gregory Porter parvient à faire partager les émotions de n’importe quelle chanson sans avoir besoin de recourir aux démonstrations de force. Il est indéniable qu’il possède un don pour écrire, en partant de sa propre expérience, des chansons poignantes auxquelles son public s’identifie immédiatement. Ajoutons à cela des mélodies accrocheuses qui entrent instantanément dans vos oreilles pour ne plus en sortir…

JOEL ALLOUCHE Quintet « Tribute to Tony Williams »

Joêl Allouche réunit cette année un quintet pour un projet qu’il murit depuis longtemps : un hommage à l’un de ses maitres, le batteur américain Anthony Willians (1945-1997).

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Tony Williams a été un des batteurs les plus marquant de ces 40 dernières années avec un style recherché et façonné comme un artisan toujours à la recherche du détail et de la qualité.  Très influent dans le jazz ,la fusion et le rock grace à son ouverture d’esprit et une capacité hors normes à s’adapter à différents courant courants musicaux. De ses début à l’age de 18 ans dans le second grand  quintet de Miles Davis à l’aventure « Lifetime » ou il révèlera  également ses talents de compositeur, Tony Williams s’impose aujourdh’hui comme un des noms incontourrnable dans la musique jazz et bien au-delà.

En 1975, je n’avais pas 15 ans, un concert allait bouleverser ma vie de jeune musicien : Le « Lifetimes «Tony Williams au Théatre de Verdure de la Grande Motte.  Un an auparavant, je prenais des cours de danse (Jazz-moderne) à Montpellier. La musique sur laquelle nous dansions et les disques qui composaient la bande-son de ces années « magiques » m’ont profondément marqué et m’ont accompagné durant toute ma carrière de musicien professionnel : Herbie Hancock «Head Hunters», Steevie Wonder «Innervisions », et bien d’autres encore…   Mais mon oreille fut attirée par une autre découverte, celle du disque du bassiste Stanley Clarke  « Vulcan Princess ». Le jeune batteur qui y figurait était un certain Tony Williams. A  travers ce disque, Tony me transmit ce message : – si tu aimes cet instrument, mets toi  « vraiment » au travail …

Parallèlement, un ami musicien montpelliérain  me fit écouter un autre album de Tony : « The Old Bum’s Rush ». Cette fois encore, aux côtés d’une chanteuse, La façon d’accompagner , le jeu puissant si original  de ce batteur  me laissa présager le travail que me donnait  mon  futur  mentor ».

Il ne manquait à présent une seule chose : le voir, l’écouter en live..

Vingt-quatre ans se sont écoulés entre la première fois ou j’ai entendu Tony Williams en concert et sa disparition.  Durant ces années je l’ai eu l’occasion d’assister à bon nombres de concerts, que ce soit avec le quintet VSOP (avec Herbie Hancock, Wayne Shorter, Ron Carter, Freddie Hubbard ou Winton Marsalis)  et aussi dans les dernières années avec sa propre formation (également en quintet), clin d’œil à Miles dont il ne se sera jamais remis de incroyable collaboration de  1965 à 1968  J’ai même eu l’opportunité lors d’un festival en Suisse où je faisais sa première partie (hasard ?), de jouer sur sa fameuse batterie « Gretsch jaune » énorme par sa taille et le nombre de fûts qui la composait. Ce projet est pour moi une manière de saluer et rendre hommage à la musique d’un homme que je considère comme un génie de la musique moderne. Merci Tony ! (Joël Allouche – septembre 2012)

Vendredi 18 Juillet 2014

Dr. JOHN & The Nite Trippers featuring Sarah Morrow

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Docteur John, ou Mac Rebennack pour les intimes, est universellement reconnu comme l’incarnation vivante du riche héritage musical propre à la Nouvelle-Orléans. Sa carrière musicale a commencé dans les années 1950 alors qu’il écrit et joue de la guitare pour quelques grands morceaux, y compris ceux de Professor Longhair, Art Neville, Joe Tex et Frankie Ford.

Son accident tristement célèbre où il perd en partie l’usage d’un doigt a forcé l’artiste à renoncer à la guitare et à se concentrer sur le piano. Dans les années 60, Dr John part vers l’ouest où il continue à être très demandé, jouant pour Sonny and Cher, Van Morrisson, Aretha Franklin et les Rolling Stones, entre autres. En parallèle, il lance sa carrière solo, développant le personnage charismatique de Dr. John  & The Nite Trippers. Ainsi, une légende est née avec son album Gris-gris où il propose un unique mélange de charmes vaudou, de funk, de Rhythm & Blues et de rock psychédélique. La notoriété croissante de Dr. John est boostée par le magistral album Sun, Moon and Herbs en 1971. Il gagne cinq Grammy Award (1989, 1992, 1996, 2000 et 2012). En 2004, sa lettre d’amour en musique pour la ville de la Nouvelle-Orléans N’awlinz Dis Dat or D’udda lui a valu le prestigieux prix de l’Académie Charles Cros en France, récompense qui n’avait pas été attribuée à un artiste d’Amérique du Nord depuis les années 1970.

Après l’ouragan Katrina et les problèmes gouvernementaux qui ont frappé la Nouvelle-Orléans en 2005, Dr. John s’est immédiatement lancé dans les concerts caritatifs. En 2008, il sort City That Care Forgot, album qui plus tard remporte le Grammy du Meilleur Album de Blues contemporain.

Enfin, son album Tribale (2010) est un retour aux classiques où Dr. John ressort son style gris-gris. En 2012, Dr. John réalise Locked Down en collaboration avec Dan Auerbach des Black Keys, producteur et guitariste. Après un demi-siècle à créer de la musique pour les autres comme pour lui-même, Dr. John continue à écrire, composer, produire et interpréter avec passion qui ne décline pas

JONNY LANG

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Il y a une quinzaine d’année, alors qu’il avait à peine seize ans, Jonny Lang sort son album à succès Lie To Me. Créatif et passionné, il se focalise sur l’impact que ses chansons apportent dans la vie de ceux qu’il rencontre. Pour Jonny Lang, la sortie de Fight For My Soul reflète un moment de sa vie où il a vraiment trouvé sa voix. Il attache une grande importance à la transparence de sa personnalité ; cette volonté est d’ailleurs au cœur de son album et selon lui, la source d’inspiration est toujours personnelle : ses chansons retranscrivent ses combats, d’autres dénoncent des injustices, d’autres encore racontent des histoires. Les textes, les incroyables mélodies et le jeu expressif de guitare expriment réellement le sens donné à l’album, l’achèvement de ce que Jonny Lang recherchait en travaillant cet album, animé par des expériences musicales et des expériences de vie qui inspirent ses chansons.

En tant qu’artiste, Jonny Lang a également commencé à écrire. Son évolution artistique reflète tout l’album Fight For My Soul. « What You’re Looking For » par exemple, est un soigneux mélange de sons de banjo, guitares, clavier et percussions exprimant les buts essentiels de la vie selon lui : la foi, l’amour, l’espoir.

Le chemin de Jonny Lang lui a ouvert de nombreuses opportunités, comme écrire et jouer avec des légendes de la musique : il a partagé la scène des Rolling Stones, de B.B. King, d’Aerosmith, de Sting et de Buddy Guy qui continue à tourner avec lui. Jonny Lang explique : « avec l’albumFight For My Soul, je suis impatient de partager notre musique avec des gens du monde entier, en particulier là où je n’ai jamais été auparavant. La musique permet de transporter et de partager les plus grandes idées et émotions. Le but principal de ma musique est qu’elle devienne une bénédiction pour les gens qui l’écoutent. Et Fight For My Soul peut aider n’importe qui à se sentir mieux, moins seul, voilà comment je mesurerai le succès d’un album comme celui-ci. »

Samedi 19 juillet 2014

BETTYE LAVETTE

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Betty Jo Haskins fait ses premières gammes dès l’âge de six ans, dans le salon de ses parents, régulièrement visité par de nombreux groupes de Gospel et où se trouvait un juke-box, rempli de blues, country & Western, et des grands succès du R & B de l’époque.
A seize ans elle devient Bettye LaVette et obtient son premier succès avec « He’s a loving man » qui la propulse en tournée nationale avec Ben. E King et un petit nouveau… Otis Redding.
Elle décroche son premier hit en 1965 avec « Never Let Me Down Easy ».
En 2012, elle sort Thankful’n ‘Thoughful où elle sublime des chansons de Neil Young, Bob Dylan, Gnarls Barkley ou The Pogues.

Bettye a cette capacité à pénétrer à l’intérieur du lyrisme d’une chanson, de la ligne mélodique et des implications harmoniques. Son incomparable phrasé et le timbre de sa voix font de Bettye Lavette une incontournable interprète du R&B.

NIKKI YANOFSKY

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Nikki Yanofsky a attrapé le virus du jazz à un très jeune âge. Il serait difficile de nier ce que son talent a de prodigieux : alors qu’elle se produisait encore occasionnellement dans de petits clubs l’année précédente, Nikki, tout juste âgée de douze ans, subjugua 100 000 personnes en 2006 en se produisant sur la scène du festival de jazz de sa ville, Montréal. Elle se montrait capable de reproduire les parties de scats les plus complexes de son idole, Ella Fitzgerald, en faisant preuve d’une justesse impressionnante à laquelle venait s’ajouter la fougue de sa jeunesse. En 2008, elle sortit son premier album, « Ella…of Thee I Swing ». Le coffret réunissant CD et DVD fut certifié disque d’or et lui valut d’être nommée dans deux catégories aux Juno Awards (devenant ainsi la plus jeune artiste de l’histoire du concours à l’être plusieurs fois dans le cadre de la même cérémonie). Cet album constitua également une magnifique carte de visite. A quatorze ans, elle avait déjà joué et enregistré avec le philharmonique de New York, l’orchestre symphonique national de Washington et Herbie Hancock – pour ne rien dire de ses collaborations avec Will.i.am et Wyclef Jean.

Sur son premier album studio, « Nikki », elle prit véritablement son envol, écrivant elle-même certains des titres avec l’aide de Ron Sexmith, figure de proue de la scène indie au Canada, et du songwriter Jesse Harris (Norah Jones, Madeleine Peyroux…). Sur cet album Nikki Yanofsky passait avec aisance du swing décontracté d’« I Got Rythm » aux envolées majestueuses du single « I Believe ». L’album atteignit la première place des classements jazz et la sixième des classements pop au Canada, entra aux Etats-Unis directement au sommet du classement Billboard consacré aux nouveaux artistes et fut certifié disque d’or en France. ITunes lui décerna le titre d’« Album de jazz vocal de l’année ». Nikki Yanofsky enchaîna avec une tournée mondiale dont un mémorable concert à l’Olympia à Paris à l’automne 2011 (elle qui tout juste un an avant était une parfaite inconnue en Europe !). Elle en profita également pour sortir son deuxième DVD, « Live in Montreal », qui fut également certifié disque d’or au Canada.

Sa voix inimitable est au carrefour unique où le jazz rencontre la pop, et ses chansons plus lentes sont tout aussi convaincantes, comme des ballades orchestrales mystérieuses.

Nikki Yanofsky décrit son nouvel album Little Secret comme « un mélange d’Ella Fitzgerald, d’Etta James, de Ray Charles et de Quincy – et de moi ». Selon elle, les deux années consacrées à peaufiner son nouveau son lui ont permis de « passer de l’enfance à l’âge adulte et de devenir l’artiste qu’[elle est] maintenant ». Cet été Nikki Yanofsky jouera ses nouveaux morceaux et d’autres, plus anciens, comptant parmi ses préférés, accompagnée d’un nouveau groupe de jeunes musiciens. Elle prouvera, n’en doutons pas, que l’ancienne enfant prodige est en train de réaliser pleinement les espoirs placés en elle.

Infos Pratiques

Informations public :
04 67 59 84 20
CE et collectivités :
04 67 54 61 23

Concerts au théâtre de la mer :
Début des concerts à 20h30.

Ouverture des portes à 19h30.
Appareil photo, boisson interdites.Fouille à l’entrée.
L’accès au festival est gratuit pour les enfants jusqu’à 10 ans accompagnés d’un adulte. Les billets « gratuits enfants » sont à retirer au guichet le soir même.

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Le Théâtre de la mer

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Fort militaire construit sur ordre de Vauban pour protéger l’accès à cette partie de la côte, c’est aujourd’hui un magnifique théâtre à ciel ouvert d’une capacité de 1500 places assises.
Disposé en forme d’arc de cercle comme les théâtres antiques, le Théâtre de la mer offre un cadre incomparable avec ses gradins qui semblent tout droit plonger dans la mer.

Accès au théâtre : 

Promenade du Général Leclerc
Route de la Corniche
34200  Sète

http://www.ot-sete.fr/venir-a-sete.html

En voiture : Parking difficile aux abords du Théâtre de la mer.
Pour se rendre au théâtre de la mer il est conseillé de prendre les navettes fluviales (+d’infos) : départ tous les 1/4 d’heure à partir de 18h45, grand parking du Mas Coulet
à l’entrée de Sète. Tarif : 1 euro A/R.

Le Théâtre de la mer se trouve à la sortie de Sète, après le môle, en direction de la corniche.

En covoiturage

Par le train : gare SNCF de Sète  puis navette fluviale pour se rendre au théâtre.


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