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Critiques Séries : The Strain. Saison 1. Pilot.

Publié le 14 juillet 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

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The Strain // Saison 1. Episode 1. Night Zero (Pilot).


Guillermo del Toro et Chuck Hogan ont décidé d’adapter eux-même leur saga littéraire The Strain pour la télévision et c’est FX Network qui s’est accaparé le projet. Autant dire que pour un projet d’une telle envergure, il fallait des moyens. Pour le coup, on ne peut pas dire que la chaîne n’a pas sortie le chéquier. En effet, ce premier épisode nous en met très justement plein la vue, notamment grâce à la mise en scène remarquable et toujours très inspirée de Guillermo del Toro. Ce cinéaste que j’adore a une façon de mettre ce genre d’histoires en scène qui me plait énormément. Sans compter que son grand monstre (celui qui était dans ce grand sarcophage) est pour le moment exquis. On sent qu’il y a une volonté de faire de cette histoire quelque chose de très graphique, très visuel, avant même de se concentrer sur le scénario. Mais le scénario n’est pas en reste lui non plus. Sans perdre de temps et alors que certains verront là dedans une sorte d’inspiration venue du pilote de Fringe (j’y ai moi aussi pensé), j’ai trouvé que le tout collait très bien à l’introduction d’une telle histoire. Après tout, l’histoire ne pouvait pas débuter sur le sol américain de façon différente. Le vampirisme et tout ce qui l’entoure n’est pas né sur le sol américain, les histoires viennent de l’Europe et c’est pourquoi, bien qu’il y ait un lien avec Fringe (l’avion provient également de Berlin), c’est efficace.
Lorsqu'un Boeing 777 atterrit à l'aéroport new yorkais JFK sans qu'aucun signe de vie n'en émane, Eph Goodweather, un scientifique spécialisé dans les épidémies et les attaques biologiques, est dépêché sur les lieux. A l'intérieur de l'avion, il découvre que tous les passagers sont morts, probablement tués par un étrange virus ou... un monstre non identifié. L'homme fait alors équipe avec un ancien professeur, survivant de l'Holocauste, Abraham Setrakian. Ensemble, ils constituent un petit groupe qui devient rapidement le dernier espoir pour la survie de la race humaine. Des vampires transforment en effet petit à petit la civilisation en un gigantesque buffet. Le sang coule à flots et rien ne semble pouvoir les arrêter...

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En adoptant un style très graphique (de l’utilisation des lumières à la mise en scène en elle-même), le tout adopte déjà un style propre. On n’est donc pas dans n’importe quelle série et cela permet de dénoter de tout ce que l’on peut voir actuellement. Surtout dans le registre des vampires. Après Vampire Diaries, True Blood et accessoirement des Twilight et cie au cinéma, il était temps que le genre prenne un nouvel envol. Celui de The Strain est très différent, notamment car l’univers est beaucoup plus sombre et finalement plus proche d’un Dracula (sauf ce que NBC a pu en faire en série bien évidemment). Car esthétiquement parlant il y a un travail qui permet de faire revenir le côté ultra monstrueux des vampires et pas tout cet aspect sexualisé pour plaire à un public d’adolescentes pré-pubères. Le tout est donc bien plus ambitieux, surtout qu’il y a une définition scientifique à prévoir. Toute cette équipe du CDC qui enquête sur le phénomène, ces petits asticots étranges mais qui font littéralement froid dans le dos, etc. Mine de rien, tout se met rapidement en place et l’on a déjà envie d’enchaîner le second épisode. « Night Zero » donne en tout cas l’impression que The Strain n’est pas là pour rigoler et qu’il y a donc tout un tas d’intrigues comme cette conspiration qui pourraient bien faire évoluer le tout dans un sens bien différent.
Côté casting, The Strain cherche aussi à nous en mettre plein la vue. On retrouve donc Corey Stoll (House of Cards), Mia Maestro (Twilight 4 et 5) et Sean Astin (Le Seigneur des Anneaux trilogie). Un casting qui est tout de suite reconnaissable et que l’on a bien envie de suivre plus longtemps. La série prend aussi des risques, éliminant un personnage qui semblait important directement dans ce premier épisode. C’est presque étrange mais en tout cas, Guillermo del Toro nous indique que personne n’est à l’abris soit de mourir soit d’être transformé en vampire. La conclusion de l’épisode laisse tout aussi pantois, fonctionnant à merveille comme une sorte de film d’horreur où l’enfant pourrait bien devenir un personnage terrifiant. J’ai toujours adoré les histoires d’horreur où les enfants peuvent être justement des méchants. Certes il y a quelques stéréotypes, quelques facilités à droite et à gauche mais globalement j’ai accroché à cet univers et à ce premier épisode. Il faut dire que tout ce que l’on nous présente est déjà très riche et qu’il n’y a donc pas de temps laissé à la surprise. Le but est de nous plonger dans un monde où tout peut arriver, où le monstrueux vampire dont tout le monde avait peur est là, caché, invisible.
Note : 9/10. En bref, brillant.


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