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Des ténèbres au paradis

Publié le 18 juillet 2014 par Abbaye Aux Dames, La Cité Musicale De Saintes @Abbayeauxdames

Une voix qui nous transporte réellement ; celle d’une jeune femme talentueuse qui nous touche personnellement. De manière intime elle arrive à nous transmettre des émotions. Grâce au luth et au violoncelle en accompagnement, l’ensemble est exceptionnel. En se concentrant sur cette vague musicale, on se laisse emporter dans un monde où plus rien n’existe mis à part cette merveille qu’est la musique classique.

Une sensation de pur bonheur nous envahit jusqu’au plus profond. « Etre en ataraxie » : comme si cette expression sonnait dorénavant comme une évidence. Les leçons de ténèbres nous mettent face à un monde de beauté et de pureté. Que ce soit avec les œuvres de Couperin, Charpentier ou encore Delalande. Toute cette mélodie empreinte de sensualité nous berce dans un océan où chaque vague mélodieuse est une nouvelle joie.

Devant moi une jeune femme s’allonge à même le sol, dans un état tellement paisible que lorsque les gens la dévisagent elle ne s’en rend même pas compte. Elle fixe la voute de l’abbaye, les deux jambes croisées, une main sur son ventre et une autre en l’air comme si grâce à la seule force de sa main la musique devenait alors possible.

Comme si c’était elle le chef d’orchestre. Puis elle se met en chien de fusil, s’allonge de coté comme un enfant dans le ventre de sa mère. On a alors la une merveilleuse image de l’enfant qui vit dans un monde coupé de tous, qui est mis en contact seulement avec sa mère qui le protège et qui le berce. Tout comme cette mère musique à l’instant présent. Plus rien ne lui est égal, elle est là, juste bien. C’est surement ce que chaque artiste voudrait nous transmettre : la beauté de sa vision du monde qui nous entoure.

Mathilde Plus


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