Magazine Culture

Paul Éluard – Le plus jeune (1926)

Par Stéphane Chabrières @schabrieres

Paul ÉluardAu plafond de la libellule
Un enfant fou s’est pendu,
Fixement regarde l’herbe,
Confiant lève les yeux :
Le brouillard léger se lèche comme un chat
Qui se dépouille de ses rêves.
L’enfant sait que le monde commence à peine :
Tout est transparent,
C’est la verdure qui couvre le ciel
Et c’est dans les yeux de l’enfant,
Dans ses yeux sombres et profonds
Comme les nuits blanches
Que naît la lumière.

***

Paul Éluard (1895-1952)Capitale de la douleur (1926)



Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Stéphane Chabrières 13365 partages Voir son profil
Voir son blog

Dossier Paperblog

Magazines