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Du 23 juillet au 31 août 2014, Agnès Varda à l’honneur, aux cinémas "Comoedia" et "Le Zola"

Publié le 21 juillet 2014 par Journal Cinéphile Lyonnais @journalcinephil

Après les reprises en copies neuves de Cléo de 5 à 7 et Sans toit ni loi, ce sont les 5 courts métrages tournés par Agnès Varda lors de ces deux séjours aux USA (1967-1970, et 1979-1981), qui ressortent en salles. Les cinémas "Comoedia" et "Le Zola" ont la bonne idée de nous permettre de (re)découvrir sur les écrans lyonnais, ces sept films en copies restaurées. N’oublions pas le clin d’oeil effectué par le cinéma Le Zola à Jacques Demy avec la programmation de Peau d’âne.

Du mercredi 23 juillet au dimanche 31 août, au cinéma Le Zola : De Varda à Demy…

Adresse : 117 cours E.Zola à Villeurbanne.
Toutes les informations pratiques su
r : http://www.lezola.com


juillet août 2014, Agnès Varda l’honneur, cinémas
CLEO DE 5 A 7
Avec : Corinne Marchand, Antoine Bourseiller, D. Davray
France – Italie / 1962 / 1h30
Réalisation. : Agnès Varda

Synopsis : Cléo, belle et chanteuse, attend les résultats d’une analyse médicale. De la superstition à la peur, de la rue de Rivoli au Café de Dôme, de la coquetterie à l’angoisse, de chez elle au Parc Montsouris, Cléo vit quatre-vingt-dix minutes particulières. Son amant, son musicien, une amie puis un soldat lui ouvrent les yeux sur le monde.

Le mot d’Agnès : "Les peintures de Baldung Grien, belles et effrayantes, sont très vite devenues pour moi un sujet de film : la beauté et la mort. La belle Cléo a peur du cancer, peur de la mort. Je voulais l’accompagner pas à pas, et voir comment le temps se ralentit ou s’accélère pour elle, suivant que sa peur la tourmente ou la laisse en repos. Et cela dans Paris. Un trajet réel dans un temps réel. J’imaginais un personnage de femme fragile. Puis, sur le plateau de Lola, j’ai découvert Corinne Marchand. Finalement sa beauté sculpturale m’a semblé incarner mon sujet. Elle est devenue Cléo. Elle rencontre un soldat en permission de la guerre d’Algérie, lui aussi en danger de mort (Antoine Bourseiller). Tous deux ont personnifié la fragilité d’un moment de partage et de grâce."

"Un petit chef-d’œuvre de fraîcheur et d’inventivité. A la fois l’un des films les plus délicieux et les plus essentiels produits par la Nouvelle Vague." Les Inrockuptibles

Semaine du 23 au 27 juillet


juillet août 2014, Agnès Varda l’honneur, cinémas

SANS TOIT NI LOI
France – GB / 1985 / 1h45 / Réal. : Agnès Varda / Avec : Sandrine Bonnaire, Macha Méril, Stéphane Freiss

Synopsis : Une jeune fille errante est trouvée morte de froid : c’est un fait d’hiver. Était-ce une mort naturelle ? C’est une question de gendarme ou de sociologue. Que pouvait-on savoir d’elle et comment ont réagi ceux qui ont croisé sa route ? C’est le sujet du film. La caméra s’attache à Mona, racontant les deux derniers mois de son errance. Elle traîne. Installe sa tente près d’un garage ou d’un cimetière. Elle marche, surtout jusqu’au bout de ses forces.

Le mot d’Agnès
: "Sur un monticule, pas loin de Montpellier, deux cyprès m’intriguent depuis très longtemps. J‘imagine un film : Mona trouvera refuge dans une serre proche de ce tumulus et mourra dans un fossé. Les deux cyprès la veilleront. C’est sur des images précises et non rationnelles que se bâtit un scénario. C’est « Mona marchant », belle et rebelle, qui est le sujet et la ligne du film. On ne saisirait que des bribes d’informations sur elle. Sur ces bases de structure qui n’enlèvent rien à l’aventure du tournage, il fallait faire passer de l‘émotion et garder, en parallèle, l‘énergie de Mona et celle du film. Pour Mona, ma chance a été d’avoir une Sandrine Bonnaire surdouée."

Semaine du 30 juillet au 3 août


juillet août 2014, Agnès Varda l’honneur, cinémas

MUR MURS
France – USA / 1982 / 1h20 / Documentaire / Réal. : Agnès Varda / Avec : Agnès Varda, Juliet Berto, M. Demy

Synopsis : Documentaire sur les "murals" de Los Angeles, c’est-à-dire les peintures sur des murs de la ville. Qui les peint. Qui les paye. Qui les regarde. Comment cette ville, qui est la capitale du cinéma, se révèle sans trucage – avec ses habitants par ses murs murmurants. Les murs californiens parlent à une Française qui les découvre.

Le mot d’Agnès : "Agnès Varda in Californialand… À Los Angeles, les plages de Venice et de Santa Monica, on les a connues, Jacques (Demy) et moi, à chacun de nos séjours. Elles ont été nos décors de vie et de films, dont pour moi, un film hippie et un film triste. Nous habitions Venice, avec un « c » comme Californie, et il y avait des murs peints partout dans le quartier. Je roulais dans une Chrysler aussi grosse qu’un bateau, de Los Angel’Ouest à Los Angel’Est, pour repérer d’autres murals. Je me demandais qui les avait peints, qui les avait payés. Pour le découvrir une longue enquête a été nécessaire, occasion encore de rouler dans le bateau !"

Semaine du 20 au 24 août


juillet août 2014, Agnès Varda l’honneur, cinémas

PEAU D’ANE
France / 1970 / 1h30 / Réal. : Jacques Demy / Avec : Catherine Deneuve, Jean Marais, Delphine Seyrig

Synopsis : La reine moribonde a fait promettre au roi de n’épouser qu’une femme plus belle qu’elle. Dans tout le royaume, une seule personne peut se prévaloir d’une telle beauté, sa propre fille. Revêtue d’une peau d’âne, la princesse désespérée s’enfuit du château familia

La recette du cake d’amour : Dans une des plus célèbres séquences du film, Peau d’âne cuisine un cake d’amour. Les ingrédients sont les suivants : de la farine, quatre œufs, un bol de lait, du sucre, une main de beurre, un souffle de levain, une larme de miel, un soupçon de sel. Laissez cuire une heure, non sans avoir glissé dans la pâte un présent pour votre fiancé(e)…

 "Ravissement des yeux mais aussi des oreilles quand arrive la recette du cake d’amour ou les conseils de la fée Lilas. Le cinéaste nantais est un conteur hors pair, qui éblouit les âmes enfantines sans édulcorer la part plus souterraine du récit." Zurban

Semaine du 27 au 31 août


A partir du mercredi 30 juillet, au cinéma Comoedia,  Rétrospective "AGNES VARDA IN CALIFORNIA"

Adresse :  13 avenue Berthelot (69007 Lyon).
Toutes les informations pratiques sur : www.cinema-comoedia.com/

juillet août 2014, Agnès Varda l’honneur, cinémas

Il s’agit de 5 films réalisés par Agnès Varda aux Etats Unis qui ressortent le 30 juillet en salles, en version restaurée.

"Los Angeles, les plages de Venice et de Santa Monica, on les a connues, Jacques (Demy) et moi, à chacun de nos séjours. Elles ont été nos décors de vie et de films, dont pour moi, un film hippie et un film triste. Une jetée qui s’élance dans le Pacifique au bout du bout de la ruée vers l’Ouest. Des pique-niques à la plage. Des rencontres, les jeunes Harrison Ford et Jim Morrison, les Knop and King et Viva ! avec un point d’exclamation comme nom d’artiste. Les Black Panthers. Les peintures murales." Agnès Varda


juillet août 2014, Agnès Varda l’honneur, cinémas
MUR MURS
Réal. : Agnès Varda
Avec : Agnès Varda, Juliet Berto, M. Demy
France – USA / 1982 / 1h20
Documentaire

Synopsis : Documentaire sur les "murals" de Los Angeles, c’est-à-dire les peintures sur des murs de la ville. Qui les peint. Qui les paye. Qui les regarde. Comment cette ville, qui est la capitale du cinéma, se révèle sans trucage – avec ses habitants par ses murs murmurants. Les murs californiens parlent à une Française qui les découvre.

Le mot d’Agnès : "À Los Angeles, les plages de Venice et de Santa Monica, on les a connues, Jacques (Demy) et moi, à chacun de nos séjours. Elles ont été nos décors de vie et de films, dont pour moi, un film hippie et un film triste. Nous habitions Venice, avec un « c » comme Californie, et il y avait des murs peints partout dans le quartier. Je roulais dans une Chrysler aussi grosse qu’un bateau, de Los Angel’Ouest à Los Angel’Est, pour repérer d’autres murals. Je me demandais qui les avait peints, qui les avait payés. Pour le découvrir une longue enquête a été nécessaire, occasion encore de rouler dans le bateau !"

juillet août 2014, Agnès Varda l’honneur, cinémas
Précédé du court-métrage "BLACK PANTHERS".
France / Etats-Unis. 1968 – 0h30. 
Documentaire tourné à Oakland (Californie) au cours des manifestations autour du procès de Huey Newton, leader des activistes noirs… Au temps où les Black Panthers avaient un programme et des projets, avec entraînement des troupes, meetings, danses et déclarations, au temps où les Black Panthers inquiétaient les USA.


juillet août 2014, Agnès Varda l’honneur, cinémas
DOCUMENTEUR d’Agnès Varda
Avec Sabine Mamou, Mathieu Demy, Lisa Blok
France / Etats-Unis. 1982 – 1h03. 

Synopsis : A Los Angeles, une Française, Emilie, séparée de l’homme qu’elle aime, cherche un logement pour elle et son fils de 8 ans, Martin. Elle en trouve un, y installe des meubles récupérés dans les déchets jetés à la rue. Son désarroi est plus exprimé par les autres qu’elle observe que par elle-même, vivant silencieusement un exil démultiplié. Elle tape à la machine face à l’océan. Quelques flashes de sa passion passée la troublent et elle consacre à son fils toute son affection.

Le mot d’Agnès : "J’ai eu envie de filmer le moment difficile dans la vie d’une femme qui se retrouve seule avec son enfant de 8 ans dans une ville d’étrangers et d’exilés. C’est la monteuse même de Mur Murs, Sabine Mamou, belle femme joyeuse au regard grave, à qui j’ai demandé d’interpréter Emilie. Et pour son fils Martin, j’ai pensé très naturellement à mon fils Mathieu qui avait 8 ans". 

juillet août 2014, Agnès Varda l’honneur, cinémas
Précédé du court-métrage "UNCLE YANCO".
France / Etats-Unis. 1967 – 0h22.
"C’est un portrait- reportage du peintre Jean Varda, mon oncle. Dans les faubourgs aquatiques de San Francisco, centre intellectuel et cœur de la bohème, il navigue à la voile latine et peint des villes célestes et byzantines, car il est grec. Cependant, il est très lié au jeune mouvement américain et reçoit des hippies et des contestataires dans son bateau-maison. Comment j’ai découvert mon oncle d’Amérique et quel merveilleux bonhomme il est : c’est ce que montre ce court-métrage." Agnès Varda


juillet août 2014, Agnès Varda l’honneur, cinémas
LIONS LOVE (…and lies) d’Agnès Varda
Avec Viva, Jim Rado, Gerome Ragni 
France / Etats-Unis. 1969 – 1h50.

Synopsis : Trois acteurs – Viva, Jim, Jerry sur le chemin de la " staricité " et sur celui non moins difficile de la maturité – vivent dans une maison louée sur une colline de Hollywood. Ils ont tous les trois des crinières de lion. Ils vont vivre à leur façon l’assassinat de Robert Kennedy à travers ce que la télévision en montre, alors que leurs amis ont d’autres problèmes. Le poste de télévision est aussi une star du film.

Commentaires : Alors que la majorité de ses confrères apprentis-cinéastes est à Paris dans l’effervescence de la "révolution", Agnès Varda est à Los Angeles où elle accompagne Jacques Demy, venu tourner Model Shop pour la Columbia. Installée au sein d’un hôtel de luxe, elle met  en place ce projet sur la culture "flower power" qui souffle sur le monde. Et elle profite de son environnement puisque le tournage s’est effectué à Los Angeles sur son lieu villégiature !

 A l’origine, Agnès Varda voulait que Jim Morrison tienne le premier rôle masculin de Lions Love mais ce dernier aurait décliné la proposition. Néanmoins, de passage sur le tournage pour rencontrer la production, le leader des Doors figure dans la scène d’ouverture du film, mais n’a pas été crédité au générique.

Pour sa fiction hippie, Agnès Varda a choisi un trio d’acteurs composé d’icônes emblématiques de la culture américaine des années 70. On y retrouve l’actrice américaine Viva, qui n’était autre que la muse d’Andy Wharol, puis Jim Rado et Gerome Ragni, les auteurs de la comédie musicale à succès "Hair".



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