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Shuttle

Publié le 22 juillet 2014 par Olivier Walmacq

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genre: thriller, horreur (interdit aux - 16 ans)
année: 2008
durée: 1h45

l'histoire: De retour d'un week-end, deux amies arrivent à l'aéroport en pleine nuit. Elles réussissent à monter à bord de la dernière navette pour rentrer chez elles. Mais le soulagement cède rapidement à l'angoisse lorsqu'elles s'aperçoivent que le chauffeur se diriger vers une destination beaucoup plus obscure.  

la critique d'Alice In Oliver:

Ce n'est pas une nouveauté: depuis le milieu des années 2000, le cinéma horrifique américain tourne essentiellement autour de la torture. Les succès de la saga Saw et Hostel le confirment et inspirent évidemment de nombreux dérivés, la plupart du temps assez pitoyables.
Edward Anderson vient donc apporter sa modeste pierre à l'édifice avec Shuttle, réalisé en 2008, et qui constitue également le tout premier film du jeune cinéaste. Shuttle n'est même pas sorti au cinéma en France et n'a donc bénéficié que d'une sortie directe en dvd. Ce qui est rarement bon signe même si on note quelques exceptions...

Toutefois, Shuttle a été sélectionné parmi les inédits en vidéo par le festival du film fantastique de Gerardmer en 2009. A priori, le scénario de Shuttle est de facture simpliste et s'inscrit dans la grande tradition des films gores de ces dix dernières années.
Attention, SPOILERS ! De retour d'un week-end, deux amies arrivent à l'aéroport en pleine nuit. Elles réussissent à monter à bord de la dernière navette pour rentrer chez elles. Mais le soulagement cède rapidement à l'angoisse lorsqu'elles s'aperçoivent que le chauffeur se diriger vers une destination beaucoup plus obscure

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C'est d'ailleurs ce que confirme le premier quart d'heure du film puisque l'on assiste à l'amputation de plusieurs doigts d'un pauvre quidam. Visiblement, Shuttle semble prendre la direction d'un torture porn et ressemble à un nouvel ersatz de Saw mais surtout d'Hostel.
Au moins, Shuttle a le mérite de se détacher de ses modèles et s'apparente davantage à un thriller sur fond de road movie qu'à un véritable torture porn dans les règles. Certes, le film a bénéficié d'une interdiction aux moins de 16 ans mais se montre beaucoup plus soft que ses modèles.

En résumé, ne vous attendez pas à voir un nouvel ersatz de Saw et de Hostel, même si on retrouve quelques éléments en commun. Shuttle tente de nous raconter quelque chose, en tout cas, une histoire crédible. Sur ce dernier point, l'interprétation est plus que convaincante.
A ce sujet, inutile de mentionner les acteurs puisque ce sont tous des inconnus. Plus que jamais, Shuttle s'apparente à un film féminin. En tout cas, ce sont deux jeunes et jolies femmes qui sont les héroïnes principales de l'histoire. Indéniablement, Edward Anderson cherche à brouiller les pistes.

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Le film fonctionne un peu comme un puzzle avec son lot de révélations au fur et à mesure que les protagonistes prennent conscience de la réalité de la situation. Les rebondissements sont nombreux et encore une fois plutôt crédibles. Shuttle n'est donc pas un mauvais film, loin de là.
Toutefois, dans l'ensemble, le film se montre un peu trop gentillet. En résumé, Edward Anderson possède un concept original mais ne l'exploite pas toujours à sa juste mesure. En gros, les amateurs de gore et de séquences chocs et/ou effrayantes seront probablement déçus par le traitement un peu trop lisse du réalisateur.

Pour faire court, Shuttle ne se hisse pas à la hauteur d'un Saw ou d'un Hostel. Cependant, et comme je l'ai déjà souligné, ce n'est pas un mauvais film non plus. Le long-métrage se laisse regarder sans déplaisir et peut s'appuyer sur une interprétation convaincante.
Néanmoins, on aurait aimé que le cinéaste développe davantage la psychologie de ses personnages et qu'il soit un peu plus généreux en matière d'angoisse et de tension. Bref, un thriller horrifique moyen, assez décevant dans l'ensemble, mais qui pourra éventuellement séduire les fans du genre.

note: 08.5/20


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