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POLITIQUE > Mélenchon : l’homme fatigué

Publié le 23 juillet 2014 par Fab @fabrice_gil

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Jean-Luc Mélenchon I Photo ©Jacques Brinon / AP

Jean-Luc Mélenchon, député européen et co-président du Front de gauche a décidé de prendre du recul sur la vie politique. Il mesure avec gravité l'échec de son propre parti.
Le co-président du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, exprime sa lassitude, aspire à prendre du recul et juge le Front de gauche "en échec", dans une interview donnée au site web Hexagones, publiée mardi. "J'aspire à ce que le niveau de pression sur moi baisse. Ca fait cinq ans que ça dure et ce n'est pas bon. On finit par ne plus raisonner aussi tranquillement qu'on le devrait", déclare le responsable politique. "Deuxièmement", poursuit-il, "il faut aussi que le grand arbre n'empêche pas le reste de la forêt de pousser (...) Maintenant, il y a plusieurs visages qui ont émergé à l'intérieur du Parti de gauche. Il faut qu'ils aient leur espace politique". "Je ne vais pas jouer tous les rôles", explique encore le responsable. "Je veux m'utiliser dans ce que je crois être capable de faire : la transmission idéologique, le travail intellectuel et culturel. Et j'ai besoin de reconstituer la couche du terreau". "Ce qu'il faut", enchaîne-t-il, "c'est donner des raisons qui donnent envie de se battre (...) C'est ça qui va être le moteur. Pour moi, ce n'est pas de me mettre en retrait, c'est m'utiliser autrement" Et il conclut : "J'ai fait mon temps à organiser la vie d'un parti. J'essaie de cristalliser quelque chose qui existe en dehors de moi. J'ai besoin de temps, je ne peux plus continuer comme cela".
Jean-Luc Mélenchon dresse un bilan sévère sur son parti : "Nous sommes en échecOn est dans une période où l'on a besoin de se reposer. Parce qu'on vient de passer cinq ans terribles", déplorant les accords conclus entre le PCF et le PS lors de la campagne pour les municipales. Il dénonce aussi "le tir à vue permanent pour essayer de m'isoler". "À un moment", dit-il, "il faut s'arrêter de courir. Parce que si on court tout le temps, on va finir par se mettre dans le vide. "Et puis après", poursuit-il, "il y aura à travailler pour donner un contenu concret à des idées assez générales (...) La question pour nous n'est pas de faire un parti révolutionnaire, c'est d'aider à la naissance d'un peuple révolutionnaire". "Vu ce qu'on a à faire", relève Jean-Luc Mélenchon, "il faut tout changer en profondeur".
S'il ne regrette pas ses nombreux coups de gueule dans les médias, l'homme estime que le Front de Gauche est partagé entre deux lignes : celle portée par la direction d'un Parti communiste resté trop traditionnel et celle d’un monde fermé sur lui-même qui ne demande qu’à se reconstruire. A travers Marine Le Pen, son ennemie jurée, dont il considère qu'elle pourrait s'imposer haut la main à la prochaine élection présidentielle, l'homme politique évoque un pays qui se vide de l’intérieur, une société française qui se fracture.FG

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