Magazine Bébé

La fin de grossesse, le dépassement de terme, et les réflexions dont on se passerait…

Publié le 23 juillet 2014 par Encoreunblogdemere

Aaaah le dernier mois de grossesse… Sa fatigue, ses douleurs, et les inévitables réflexions et petites phrases dont on se passerait bien, nous, futurs parents !

Tout au long de ces derniers mois, on a eu droit à un florilège de petites phrases un peu agaçantes (qui partaient souvent d’un bon sentiment, cependant), plusieurs fois par semaine, par jour même… Toutes les conversations tournent inévitablement autour de la grossesse, du bébé, et c’est un peu normal (même si, oui, on a aussi autre chose dans nos vies, comme un premier enfant par exemple !), et après le « c’est une autre fille? Encore ? Mince… », après le « holala, une fin de grossesse en été, tu vas souffrir ma pauvre! », voici venu le temps du :

« Eh bah alors, toujours là ? »

Que j’ai detesté cette question lors de ma première grossesse ! Comme si, une fois le cap des 8 mois passé, on était sommées de pondre bébé sur le champ, et que ce n’était pas normal d’aller à terme.

Qu’on soit clairs : d’une, huit mois de grossesse c’est le seuil de fin de prématurité. Oui, bébé peut arriver à tout moment, mais non, ce n’est pas une obligation. Et surtout, de deux, la maman est au moins aussi impatiente que vous que cela se termine ! Surtout si, comme moi, la grossesse ce n’est vraiment pas son truc, et si elle a été ponctuée d’un tas de petits malaises qui la rendent encore moins facile à vivre…

Plus encore, cette question nous apparaît à nous, femmes enceintes bourrées d’hormones, comme un reproche implicite… Soulignant d’une part que cela pourrait être notre faute, et de l’autre que non, justement, on ne contrôle rien dans la venue de ce bébé.

Une grossesse dure en général 9 mois, c’est ce qui est établi, c’est ce qu’on lit partout. Et plus important encore : la naissance peut arriver autour de la date du terme, qui n’a rien d’une date de péremption… Même si, en fait, une grossesse peut durer plus ou moins de 9 mois, ce qui rend la date de naissance encore plus incertaine.

Et puis il y a le dépassement de terme… 

« Faudrait voir à le lâcher maintenant ce bébé ! »

Mais j’essaye ! Du mois j’aimerais bien, maintenant que la date fatidique se rapproche, qu’elle me fasse la surprise d’arriver un peu en avance, sans que la menace du déclenchement ne pèse au dessus de ma tête… Quand on dépasse le terme, on nous regarde comme une bête curieuse : « Mais pourquoi est ce qu’elle n’a pas encore accouché? » , « Elle veut le garder pour elle, ce bébé », « Allez, va marcher/faire tes vitres/le grand écart/la méthode italienne/te faire un plat épicé/boire un grog »…

Comme si la future mère excédée par la situation n’avait pas déjà tout essayé… Comme si on voulait entamer le dixième mois pour « embêter le monde » (oui, c’est du vécu, je l’ai entendu pour Liloute)

Et surtout : comme si on voulait aller a la maternité tous les jours vérifier que bébé va toujours bien, s’inquiéter de son développement in utero, de son poids qui augmente chaque jour (en vérité, pas tant que ça), des risques que le placenta se calcifie trop, que bébé soit en souffrance… Même si on sait que l’enfant finira bien par naître, quand on dépasse le terme, on a juste l’impression qu’on n’accouchera JAMAIS. C’est dire à quel point on est perturbées par la situation…

« T’es pas normale quand même, tu crois qu il y a un souci ? »

Alors celle-ci, j’avoue, elle m’a fait sortir de mes gonds il y a un peu moins de 3 ans… Ne rajoutez pas d’anxiété à une femme enceinte, s’il vous plait ! Un dépassement de terme, c’est plus fréquent qu’on ne le croit. Et avoir un premier bébé « en retard » ne signifiera pas qu’il en sera de même pour les suivants. Et même si c’est le cas, au final, le résultat est le même…

Bon à savoir : la DPA (date prévue d’accouchement) est calculée en fonction de la date des dernières règles mais aussi grâce aux mesures du foetus lors des premières échographies. Avec une marge d’erreur. D’ailleurs, mon gynécologue a bien noté à côté « plus ou moins 3-4 jours ». Déjà, rien que là, il y a possibilité de se « tromper » légèrement sur la date d’arrivée. Rajoutez à ça des cycles irréguliers ou une ovulation tardive, et vous avez de grandes chances d’avoir un écart d’une semaine entre la naissance de bébé et le terme théorique.

Sachant que chaque enfant est différent, chaque femme aussi, on peut aisément imaginer que certaines accoucheront à 38 SA comme d’autres à 42. Et on peut aussi se dire que c’est déjà assez pénible pour la maman (et le papa qui supporte les fausses alertes, les crises de larmes, la fatigue de madame…)

Un accouchement ça ne se contrôle pas, sauf dans le cas où la santé de la mère ou l’enfant exige d’intervenir. Pour moi qui ai déjà du mal avec le lacher prise (quoique, ça s’arrange), me rappeler constamment que non, je n’ai pas encore accouché, peut être très agaçant parfois (souvent)…

Alors, dans l’intérêt des nerfs de la future mère, et peut être même le vôtre (méfiez vous des hormones !), abstenez vous d’en parler… On aime aussi beaucoup changer de sujet

:)


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Encoreunblogdemere 8916 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossiers Paperblog

Magazines