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Critique de concert Herbie Hancock & Wayne Shorter, Roberto Fonseca & Fatoumata Diawara

Publié le 24 juillet 2014 par Misterblog

Affiche-635-FJ5C Photos du concert ICI

Palais Longchamp, 22 juillet 2014

Les choses sont claires en arrivant, les concerts de ce soir affichent complet ce qui en configuration assis et en plein air n’autorise pas vraiment d’arriver en retard ou même pile pour le début.

Difficile voire impossible d’apprécier à leur juste valeur la prestation de Wayne Shorter que je voyais pour la première fois et Herbie Hancock dont j’avais un très beau souvenir lors de son passage à la fiesta des suds en 2008 déjà.

Deux musiciens au sommet dont les initiés savourent chaque note dans un recueillement bienvenus, mais j’ai eu la malchance d’être entouré de la frange du public moins attentive et polie, insupportablement bavarde alors que ce musique intimiste et sophistiquée là nécessite un minimum de concentration.

Si le saxophoniste octogenaire Wayne Shorter est constamment dans la retenue, Herbie Hancock est lui davantage souriant et expressif, surtout lorsqu’il délaisse son piano pour un synthé dont il use avec le goût de l’invention et de l’expérimentation qu’on lui connaît.
Il ne s’adressera au public (en français) qu’avant le dernier titre "war games", ovationné de nombreuses minutes par des spectateurs pour la plupart conquis.

Alors pour la soirée avec George Clinton il y avait eu une video explicative, le changement de plateau sera l’occasion de mettre les intermittents du spectacle sans qui ce festival ne peut avoir lieu sur le devant de la scène.

La nuit tombée c’est au tour de l’impressionnant Roberto Fonseca et son septet de musiciens pour une collaboration détonante avec la solaire Fatoumata Diawara.

Pas encore la chance de voir le Cubain mais pas oublié l’alors peu connue Malienne lors du premier passage de Damon Albarn à Marseille en 2011 où elle éclipsa pas mal de plus connus qu’elle.

Une création qui donne une couleur autrement plus festive à cette soirée, les vocalises africaines se marient à merveille avec le jazz latin où sont conviés contrebasse et percussions au groove contagieux.

Pour autant les thèmes abordés par la chanteuse ne sont pas des plus légers, elle explique entre chaque morceau les causes qu’elle y défend, celle des orphelins de guerre, du sort des femmes et des clandestins qu’elle préfère appeler nomades.

Il y aura aussi un titre sur Mandela, son discours humaniste n’est peut être pas des plus originaux mais sonne sincère, et vu le bourrage de crane inverse entendu ces derniers mois, boire ces idées ne fait pas de mal surtout quand la musique est aussi délectable.

Le Pianiste s’adresse également pas mal au public et livre avec ses comparses une performance très physique, enjouée et aussi classe au final que les légendes qui l’ont précédé ce soir.



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