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Tant que nous sommes vivants, d’Anne-Laure Bondoux

Par Karine Simon @karine59630

Le 25 juillet 2014

Synopsis :

"Nous avions connu des siècles de grandeur, de fortune et de pouvoir. Des temps héroïques où nos usines produisaient à plein régime, et où nos richesses débordaient de nos maisons.
Mais un jour, les vents tournèrent, emportant avec eux nos anciennes gloires. Une époque nouvelle commença. Sans rêve, sans désir.
Nous ne vivions plus qu’à moitié, lorsque Bo entra, un matin d’hiver, dans la salle des machines."

Folle amoureuse de Bo, l’étranger, Hama est contrainte de fuir avec lui. Commence alors pour eux un fabuleux périple à travers des territoires inconnus. Leur amour survivra-t-il à cette épreuve ? Parviendront-ils un jour à trouver leur place dans ce monde ?

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Les premières lignes :

Nous avions connu des siècles de grandeur, de fortune et de pouvoir. Des temps héroïques où nos usines produisaient à plein régime, où nos villes se déployaient jusqu’aux pieds des montagnes et jetaient leurs ponts par-dessus les fleuves. Nos richesses débordaient de nos maisons, gonflaient nos yeux, nos ventres, nos poches, tandis que nos enfants, à peine nés, étaient déjà rassasiés.

Mon avis :

J’ai depuis très longtemps un roman d‘Anne-Laure Bondoux dans ma PAL : Le temps des miracles… Un roman que je me promets régulièrement de lire, tant le pitch m’a plu. Mais il aura fallu un heureux hasard pour que je découvre cet auteur : La réception d’un service presse Gallimard Jeunesse, avec son tout dernier roman à paraître, "Tant que nous sommes vivants".

Bo et Hama s’aiment et cela depuis leur premier regard échangé. Ils s’aiment simplement, ce sont d’ailleurs des gens simples. C’est leur histoire que nous allons suivre. En fait nous ne savons pas grand chose du lieu ou de l’époque de ce roman. Nous savons que c’est la guerre, contre qui ?  Nous ne savons pas. Mais ça n’a pas de réelles importances ici. Les gens survivent grâce à l’usine, qui produit des armes, et autres obus. Mais un jour, une terrible explosion à lieu, la détruisant, semant la mort et la destruction et laissant Hama gravement handicapée.

Les gens ont peur, il cherche à comprendre ce qui a changé, et tous les regards se tournent vers Bo, l’étranger nouvellement arrivé. Il doit être maudit, ou avoir le mauvais œil. Bo et Hama quittent alors la ville, pour l’inconnu, peu importe, tant qu’ils sont vivants.

Entre conte moderne et roman initiatique, ce livre nous fait réfléchir sur énormément de choses. Certaines parties du roman touchent au fantastique, d’autres à la spiritualité, un vrai mélange des genres.

L’histoire d’amour contrarié de Bo et Hama nous est d’abord contée par Hamma puis par Tsell, leur fille, dès sa naissance. Nous allons les suivre à chaque étape de leur vie ensemble, malgré les différentes épreuves difficiles qui vont les marquer.

Je suis complètement tombée sous le charme de l’écriture d’Anne-Laure Bondoux, tout en finesse et en poésie.

Au début, je n’ai pas vu la lumière du jour ; je vivais dans les lueurs mouvantes du feu. Le plafond bas de la chambre était mon ciel, les torches fabriquées par Six étaient mes étoiles, et ma mère, mon univers tout entier.

Malgré son originalité, je ne suis pas complètement entrée dans ce roman que j’ai pourtant apprécié. A chaque chapitre, je restais en attente, comme si il me manquait quelque chose, je ne sais pas trop comment expliquer cette sensation de manque, à moins que ce soit le trop grand nombre de questions restant en suspend concernant le lieu ou l’époque de ce roman.  J’ai pourtant bien conscience que ce n’est pas un point essentiel.

Ce roman, c’est avant tout l’histoire de la vie d’Hama et Bo. Une histoire contrariée, mais aussi une fuite, or quoi qu’on fasse, le passé finit toujours par nous rattraper.
Un roman mélange des genres, entre conte moderne et parcours initiatique, qui transporte le lecteur au gré d’une plume délicate.

Un grand merci aux Editions Gallimard jeunesse pour leur confiance.

Ce roman sera disponible à partir du 25 septembre 2014.


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