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Christiane Taubira : circonvolution cérébrale et débâcle morale

Par Sergeuleski

   Intervention la semaine dernière de J.J Candelier,  député PC du Nord à propos de l’abrogation de la circulaire Alliot-Marie.

 

   Cette circulaire est la suivante : "Le 12 février 2010, la Garde des Sceaux de l'époque, Michèle Alliot-Marie signait une directive ordonnant aux procureurs de la République d'engager des poursuites pénales contre tout personne appelant les consommateurs à ne pas acheter les produits israéliens. Un simple texte interne à l'administration s'autorisait ainsi une interprétation de la loi pénale sanctionnant d'un an d'emprisonnement et 45.000€ d'amende le fait "d'entraver une activité économique ou d'inciter à le faire".

Personne n’est dupe : cette circulaire a pour but de criminaliser l'action des militants anticolonialistes à propos de la politique d'Israël en Palestine.

   ChristianeTaubira s’adresse au député Candelier dans ces termes : « Vous savez que c’est un sujet difficile ».

Et nous de lui répondre : « C’est sûr ! C’est un sujet qui demande du courage, un vrai courage ! »

Courage pour courage, d’autres parleront d’héroïsme : en effet, il faudra lutter seul contre une poignée, une minuscule minorité puissante, agissante et impitoyable et un gouvernement à sa botte.

Madame Taubira n’est décidément pas de cette étoffe-là.


   Dans les replis sinueux de son cortex cérébral, de circonvolution en circonvolution – une fois nommé et en place, manifestement on apprend vite et que l’on prend le pli tout aussi rapidement ! -, Christiane Taubira n’a de cesse de creuse son sillon ; toujours le même depuis qu’elle a été nommée à son poste de garde des sceaux ; il a pour nom : solidarité gouvernementale.

Et c'est alors que... pas à pas, sans éclat ni tapage, par la petite porte, porte de derrière pour ainsi dire... on s’y traîne, debout mais couché, lentement mais sûrement, de flatterie en flagornerie, alléché par l’odeur d’une promesse de reconnaissance au sein du grand barnum politique et sociétal ; et puis, un matin on retrouve ses chaînes, le bruit de son cliquetis et son entrave, celle dont on croyait s’être débarrassé car l’abolition de la traite doit trop, beaucoup trop à une bourgeoisie blanche indisposée par le spectacle de l’humiliation, de la peur et de la terreur - la couleur de son sang, l’odeur de son urine et de ses selles, la crasse et la sueur des travaux pénibles -, et pas assez à elle-même et à ses enchaînés ; d’où ce retour, non pas du refoulé, mais à la case départ ; là d’où l’on vient et que l’on n’avait jamais vraiment quitté faute d’avoir été l’acteur majeur de sa libération. Faut dire que l’esclave, la domestique, la « bonne à tout faire » et « à servir à tout » a été engrossée par son maître qui aura la charité d’une faire sa concubine ; une concubine qui jamais ne pourra se hisser au rang d’une épouse ; il n’y aura pas de robe de mariée ; et c’est le ridicule qui accompagnera tôt ou tard son ascension, entre deux tiges de canne à sucre ; sucre d’orge d’un orgueil et d’un fourvoiement - on parlera presque de forfaiture -, à la fois grotesque et laid, d’une rare laideur, qui nous inspirera néanmoins de la pitié… pitié face à cette erreur monumentale : coucher avec le mépris qui a décidé de tout… de votre condition d’être au monde, à peine humain en l’occurrence.

« Django » le long métrage de Quentin Tarantino, nous en donnera quelques exemples aussi hilarants et savoureux que pathétiques. 

D’autre temps, d’autres mœurs… et quand on sait qu’aujourd’hui personne n’ est contraint à ce déshonneur- et sûrement pas Madame Taubira -… sinon par désoeuvrement, orgueil et vanité ; encore et toujours la vanité ! Que dire alors ?

Une chose est certaine : Frank Fanon,Aimé Césaire et Edouard Glissant  (auteurs cravatés qui n’ont fait finalement que servir la langue de leurs maîtres) dont Christiane Taubira se réclame, ont donc échoué : leur littérature ne l’a pas aidée à penser les dangers de la compromission et le piège qui se referme sur la victime qui choisit de servir son bourreau : celui d'hier, d'aujourd'hui et de demain. Celui qui est du côté du manche. Celui de toujours, qui vous domine des pieds à la tête, entre deux sourires, deux tutoiements, deux embrassades : Juda père et fils.  Car si un antisémite peut cacher un raciste, qu'il soit permis de dire ici que derrière un sioniste conquérant qui ne reconnaît qu’une seule existence digne de considération, la sienne propre et seulement la sienne avant toutes les autres, il se pourrait bien qu’un racialiste y ait trouvé un asile plus que confortable.

Autant pour la vigilance de Madame Taubira qui avait pourtant tous les atouts en main – intelligence, talent, culture -, pour démasquer un tel parti pris. Car si le pouvoir corrompt, le pouvoir « privé du pouvoir de dire non » rabaisse et avilit ; on quitte son fauteuil débiteur et sale… endetté à vie.


  
Le malaise de Madame Taubira face au député PC, lui-même intimidé par le poids de la charge qui représente toute remise en cause du credo sioniste ; malaise qui confirme une fois de plus nos soupçons : quiconque s'avise de dénoncer le laxisme scandaleux de l'Etat français vis à vis d'Israël, sa complicité, devra renoncer, ici en France, à un avenir professionnel qu'il soit politique, économique, médiatique ou universitaire, au plus haut niveau.

Force est de faire le constat suivant : il y a des chapes de plomb et des Epées de Damoclès qui, en un tour de main, forcent un esprit qui a pourtant mille fois prouvé sa combativité, à battre en retraite avant de s'adonner, le regard craintif et inquiet, à un exercice cocasse d'humilité et de timidité aussi inattendu que confus.

Souvenez-vous : Madame Taubira était une candidate remarquable à la présidentielle de 2002, sans doute la seule, hommes et femmes confondus.

Il est vrai que le PS n'a pas son pareil lorsqu'il s'agit de salir celles et ceux dont il loue les services le temps d'un passage dans un de ses gouvernements iniques dont il a le secret ; il exigera tout d'eux qui, sur le plan de la morale, de l'éthique et de la rigueur intellectuelle, y laisseront tout ce qu'ils possédaient avant d'y entrer.

Prêtez-lui main forte, un bras, et c'est tout votre corps, corps et âme, que vous y abandonnerez car, c'est maintenant bien établi : on sort manchot, cul-de-jatte, lobotomisé et sale - en d'autres termes : discrédité - d'une collaboration, même éphémère,  avec un parti tel que le PS qui cultive comme aucun autre, le mépris courtois et sournois envers ceux qui le servent, sans doute à cause d'une trahison politique qui lui sied si bien depuis trente ans ! - Mépris que l'on pourrait sans difficulté interpréter comme un transfert à des fins thérapeutiques : en effet.... c'est celui qui dit qui est, car enfin... n'est-ce pas une tâche insurmontable à la fois de se le dire et de constater qu'on l'est... parjure sans foi ni loi, le matin devant sa glace à l'heure où il faut en remettre une couche ?

Après leur départ, reste alors pour tous ceux qui ont un jour succombé à l'appel du PS à se faire oublier au plus vite dans le confort d'une retraite rondelette ; et pour ceux qui auront gardé un minimum de conscience morale... retraite amère qui ressemble étrangement à une cavale : rompre tout contact avec son passé tout en renonçant à une vie sociale digne de ce nom.

Mais alors... est-ce un hasard si ce destin sacrificiel qui ressemble fort à une crucifixion touche en priorité des Français qui appartiennent à des minorités visibles ?

   Ah ! Mépris quand tu nous tiens.....................   Harlem Désir (il sera le premier), Malik Boutih, Najat Vallaud-Belkacem et maintenant Christiane Taubira...

Même en politique, on leur confie le sale boulot.

***

   Quittez ce gouvernement  Madame Taubira avant qu'il ne soit trop tard ! car pour y être restée, vous n’aurez alors aucune excuse.

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Pour prolonger, cliquez Pour l'abrogation de la circulaire Alliot- Marie


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