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Thérèse Raquin de Emile ZOLA

Par Lecturissime

                                         Thérèse Raquin de Emile ZOLA

♥ ♥ ♥

"Les gens meurent quelquefois, murmura-t-elle enfin. Seulement c'est dangereux pour ceux qui survivent." 

L'auteur :

Sur le site de la BNF http://expositions.bnf.fr/zola/

L'histoire :

Par la volonté de sa tante, Thérèse épouse son cousin, homme médiocre et maladif. Bientôt, elle ne supporte plus sa vie de cloîtrée, ni cette ruelle noire du Pont-Neuf ou Madame Raquin a installé sa mercerie. Toute sa sensualité refoulée va alors s'éveiller au contact de Laurent, peintre raté dont elle devient la maîtresse.

Mon avis :

A travers le portrait de Thérèse et Laurent, Zola présente la peinture d'êtres gouvernés par la passion, par le physique guidés par "les fatalités de leur chair." "J'ai cherché à suivre pas à pas dans ces brutes le travail sourd des passions, les poussées de l'instinct, les détraquements cérébraux survenus à la suite d'une crise nerveuse." (Préface) L'attirance qui réunit Thérèse et Laurent est pure attraction physique, chimique qui les mène vers leur fin. Les chapitres brefs et le rythme régulier entraîne inéluctablement personnages et lecteurs vers un destin tragique. Tout concourt pour provoquer la fin du couple maudit, les éléments s'imbriquent un à un et ils ne trouveront plus le repos. Egoïstes et médiocres, les personnages n'ont aucun échapatoire face à leur nature tourmentée.

Cette histoire d'adultère pimentée par un meurtre crée des effets de suspense et de dramatisation qui ravissent le lecteur.

Il s'agit d'un des chefs d'oeuvre qui a inauguré le naturalisme en France. Dans sa préface de la deuxième édition, Zola dit vouloir "étudier des tempéraments et non des caractères" dans un "but scientifique" : "chaque cas est l'étude d'un cas curieux de physiologie. En un mot, je n'ai eu qu'un désir : étant donné un homme puissant et une femme inassouvie, chercher en eux la bête, ne voir même que la bête, les jeter dans un drame violent, et noter scrupuleusement les sensations et les actes de ces êtres." Lorsque paraît le roman, une controverse éclate entre les partisans de la morale, et ceux du réalisme qui recherchent la vérité, et qui pensent que la morale est dans cette recherche du réel et du vrai. "Un livre contesté est un livre remarqué" soulignera Taine, critique de l'époque, et le succés que connaîtra le réalisme lui donnera raison...

Thérèse Raquin de Emile ZOLA
adaptation de Marcel Carné en 1953

Premières phrases :

"Au bout de la rue Guénégaud, lorsqu'on vient des quais, on trouve le passage du Pont Neuf, une sorte de corridor étroit et sombre qui va de la rue Mazarine à la rue de Seine. Ce passage  atrente pas de long et deux de large, au plus ; il est pavé de dalles jaunâtres, usées, descellées, suant toujorus une humidité âcre ; le vitrage qui le couvre, coupé à angle droit, est noir de crasse." 

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Claudia Lucia 


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