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Un flic - 3/10

Par Aelezig

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Un film de Jean-Pierre Melville (1972 - Italie, France) avec Alain Delon, Catherine Deneuve, Richard Crenna

Vieillot et... rigolo.

L'histoire : Braquage d'une banque dans une petite ville du bord de mer. Les gangsters remontent sur Paris. L'argent sera échangé plus tard contre de la drogue, double bonus : financement gratos et bénéfices max. A la tête de l'affaire, Simon, directeur d'un night-club... et meilleur ami du commissaire Colemann. Celui-ci a connaissance du hold-up et apprend que les malfaiteurs sont rentrés sur Paris. Son indic préféré lui file des renseignements et petit à petit, il remonte à la source...

Mon avis : Décidément, Jean-Pierre Melville et moi, ce ne sera pas une grande histoire d'amour. Un flic est un petit polar au scénario qui se tient à peine. Et ça a vachement vieilli. C'est triste et gris (normal, Paris, l'hiver...). Le polar sombre, devenu désormais hyper cliché... Mais comment expliquer que certains passent le temps avec bonheur, et pas d'autres ? Sans doute parce qu'il y en a qui ont du génie, et Melville n'en a pas. A mon humble avis. C'est un peu médiocre, un peu épisode de Maigret. Et le fait que le chef des méchants soit ami avec le commissaire, et couche avec sa femme, ne change pas grand chose ; un élément scénaristique qui n'apporte finalement rien. D'autant que le rôle de Delon est assez en retrait ; ça s'appelle Un flic et pourtant ce n'est pas lui le héros ; on voit surtout les gangsters, dans toute leur opération.

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Surtout, il y a deux longues séquences à mourir de rire. C'est dommage car ce sont les temps forts de l'histoire ! Et comme la première, c'est le début du film... inutile de vous dire qu'après m'être bien marrée, je me suis fait du souci pour la suite... C'était sans compter l'histoire de l'hélicoptère qui m'a achevée. J'ai mis 3 points : un pour Delon, un pour une brève scène, très belle, où des gros plans des visages Deneuve / Delon / se succèdent, avec une succession de sentiments qui passent, sans un mot, et un dernier point pour la belle Catherine, même si son rôle est petit.

Bref. Ces deux scènes de la mort qui tue donc :

Le hold-up : Franchement, les mecs, ils sont graves. Ils font absolument tout pour être repérables ! D'abord, ils font leur coup dans une petite station balnéaire, en plein hiver, donc totalement désertée. Les immeubles s'alignent sur le front de mer, tous les volets sont fermés. Juste une petite agence bancaire au coin de la rue (on se demande d'ailleurs, vu la saison, vu le lieu, comment ils ont en caisse de telles sommes d'argent !). Pour être discrets, les braqueurs arrivent en grosse voiture américaine. Ben tiens. A une époque où tout le monde roule en Dauphine, 2 CV ou autre R8, eux ils arrivent avec une grosse Plymouth noire. Bon. Ensuite ils sont sapés comme Humphrey Bogart, trench et chapeau. Bien sûr, il fut une époque où les messieurs ne sortaient jamais sans chapeau... mais les temps changent, et on voit bien que tous les autres protagonistes du film n'en portent pas ! Donc, vous voyez : la grosse bagnole, les impers, le chapeau ! Super discret. Ensuite, ils débarquent à trois dans l'agence, faisant semblant, dans un premier temps, de remplir des remises de chèques. Je vous rappelle le contexte : station désertée de ses touristes. Trois mecs qui rentrent d'un seul coup, à 3 mn d'intervalle, déguisés en gangsters, moi je suis le guichetier, je me méfie, je me planque tout de suite sous le comptoir et je leur donne la clé de tout ! Mieux (mais ça n'a rien à voir avec le hold-up), il y a quatre autres clients dans la banque !!! Ca tourne drôlement, cette agence, en plein hiver... absolument incroyable ! Enfin, bon, moi je me suis bidonnée d'un bout à l'autre.

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L'hélicoptère : Après moult péripéties, nos lascars entreprennent l'échange de leur magot contre de la came. Cela se fera dans un train, qu'ils vont aborder à l'aide d'un hélicoptère (pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué). Vous avez donc le petit hélico qui descend, qui descend, pour s'approcher du train qui roule... sauf qu'on voit gros comme l'Empire State Building que ce sont des maquettes ! Tout juste si on ne voit pas les fils, tant le petit hélico de plastique bouge bizarrement ! Avec train électrique et bouquets d'arbre en plastoc, comme mon petit copain Alain (pas Delon) quand j'avais cinq ans. Franchement bien dans le genre comique !

Entre ces séquences, c'est assez creux et vide ; on comble les longueurs avec du superficiel (vague scène d'amour, déshabillage minutieux dans le train pour passer de la combine de baroudeur au pyjama de première classe, et inversement).

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Ah, heureusement que Catherine et Delon sont si beaux !

Cet article a été programmé car je suis absente jusqu'au 28 juillet. Je répondrai à vos commentaire dès mon retour.


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