Sauvez votre dimanche ! Ma grand-mère m'a mordu, Audren

Une idée pour sauver votre dimanche...un petit livre jeunesse qui se lit d'une traite, qui fait sourire et beaucoup réfléchir....grâce à Audren.

Imaginez, vous êtes enfant, chez votre  grand-mère et au moment de l'émission des chiffres et des lettres que votre mémé veut regarder, vous, vous voulez terminer de jouer au jeu vidéo...et soudain elle ne se contrôle plus et vous mord. Imginez ensuite que vous deviez expliquer cela à votre père, à votre maîtresse...pensez-vous sérieusement que les gens vont vous croire? et bien c'est ce qui arrive à Marcus dans ce livre. "Une grand-mère, ça ne mord pas". Ils sont drôles ces adultes, ils ne nous croient pas...

J'ai bien aimé ce livre, à partir d'une histoire un peu saugrenue, Audren réussit à nous embarquer dans un roman qui met en avant les travers de notre société et les croyances surtout.

"Les gens ont toujours tendance à se comparer aux autres. C'est normal mais pas très réfléchi. Souvent, ce qui est normal n'est pas réfléchi"

Ce petit Marcus m'a touché, m'a fait sourire. Quand il adhère grâce à sa petite voisine à VMV, les victimes des mémés violentes, j'ai bien souri. J'ai aimé me prendre en pleine tête le "bien pensant" des adultes, ceux qui ne veulent sourtout pas voir ou croire ce que des enfants (en plus) leur montrent.

"Je rêvais souvent d'un monde où les adultes ressembleraient plus aux enfants. Mais quand on rêve souvent de quelque chose, la plupart du temps, c'est que celle-ci ne risque pas de se produire avant longtemps"

Dans ce livre jeunesse, Audren réussit vraiment un très bon coup : faire poser des questions aux adultes et aux enfants, tordre nos croyances d'adultes et surtout, montrer que l'amour est fort et que parfois c'est parce que les gens ne savent pas l'exprimer que cela pêche...

"Les gestes étaient parfois plus économiques que les mots. Il fallait moins de temps et peut-être moins de courage pour lever les yeux au ciel, faire un doigt d'honneur ou mordre quelqu'un que pour contredire ou lui expliquer sa colère ou son refus. Certaines personnes aimaient faire ce genre d'économies, c'était sans doute le cas de ma grand-mère. D'autres utilisaient les gestes parce qu'ils n'avaient pas le choix. Ils n'avaient jamais appris les mots nécessaires pour dire leurs sentiments".

L'avis de Stéphie.