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Blade : Trinity

Publié le 28 juillet 2014 par Cinephileamateur
Blade : Trinity De : David S. Goyer.
Avec : Wesley Snipes,Jessica Biel, Ryan Reynolds, Kris Kristofferson, Dominic Purcell, Parker Posey, Triple H, Natasha Lyonne, James Remar, John Michael Higgins, Françoise Yip...
Genre : Fantastique.
Origine : États-Unis.
Durée : 2 heures 02.
Date de sortie : 8 décembre 2004.
Synopsis : A l'aide d'une manipulation d'image aussi géniale que machiavélique, les vampires ont réussi à piéger Blade : sur un document vidéo, on le découvre en train de massacrer... un humain. Pour le FBI, Blade devient l'ennemi à capturer.
Pourchassé par les hommes et condamné par les vampires, Blade va devoir se battre sur tous les fronts. Les vampires, qui multiplient les alliances secrètes avec des humains renégats, sont sur le point d'utiliser son propre ADN pour ressusciter celui qui, il y a bien longtemps, fut le premier et le plus puissant d'entre eux.
Entre course contre la montre et les pièges qui se multiplient, l'affrontement est total. Cette fois, Blade aussi va devoir montrer les crocs...
Bande annonce française
"- Pourquoi tu n'es pas gentil ?
- Parce que ce monde n'est pas gentil."

2.0
Blade : Trinity
Ayant décidé sur un coup de tête il y a peu de me refaire la franchise consacré à Blade, il devait donc être normal que tôt ou tard j'allais me retrouver à revoir le troisième opus à savoir "Blade : Trinity", volet que je n'avais pas revu depuis sa sortie en salles. Décrié par la critique, j'en gardais le souvenir d'un film divertissant mais pas transcendant et j'étais curieux de voir si dix ans plus tard, mon avis avait un peu changé ou non.
Et bien ce fut le cas... Si je ne renie pas l'aspect divertissant du film qui veut juste enchaîner les scènes d'action gentiment sanglante avec un humour léger, le scénario écrit par David S. Goyer fonctionne moins bien sur moi après un second visionnage. Faut dire aussi que l'ensemble est d'un ridicule assez affligeant. Bourrés de facilités scénaristique, le long métrage ne se prend pas la tête et propose juste un divertissement léger là où les deux premiers opus avaient pourtant réussis à crée une mythologie fort intéressante malgré leurs défauts respectifs.
Alors oui, le film se suit. Enfin, il se regarde. On débranche les neurones et on constate que notre héros n'est plus que l'ombre de lui-même, pas aidé par deux assistants qui font plus sourire qu'autres choses. Le scénario tente de trouver sa punchline à chaque scène mais nous offre malheureusement qu'un humour lourd qui tombe à plat. Tout sonne faux et si cela reste regardable dans le côté divertissement simpliste, je reste quand même déçu du résultat et du virement pris par la franchise au point que je me demande encore pourquoi j'en gardais un bon souvenir.
La distribution ne sauve pas la mise. Wesley Snipes en Blade se contente de faire le minimum syndical avec son visage inexpressif et ses combats qu'on a l'impression d'avoir déjà vu une centaine de fois. Même son charisme semble absent et la coolitude de son personnage a disparu. C'est dommage car il était assez fun mais là, on a un chasseur de vampires comme on en a déjà vu et son statut d'hybride est juste exploité pour justifier son côté "on m'en met plein la gueule mais je ne meurs pas".
Avec lui, il n'est pas aidé par un duo beaucoup trop léger avec Jessica Biel et Ryan Reynolds, respectivement Abigail Whistler et Hannibal King. Pourtant, les deux comédiens font ce qu'on leur demande et on sent qu'ils ont quand même un peu de bonnes volontés mais niveau crédibilité, on repassera. Entre Jessica Biel qui fait un poil fragile et Ryan Reynolds qui n'est là que pour chercher la réplique qui fera rire (on cherche encore), le scénario ne les aide pas à être plus consistant et à l'image de Blade, on souris plus qu'autre chose face à cette bande épaulé par d'autres personnages peu convaincants également...
Concernant le reste de la distribution, on est une nouvelle fois dans la légèreté généralisé. Si Kris Kristofferson en Abraham Whistler sauve un peu les meubles en étant peu présent et tire donc son épingle du jeu, j'ai quand même plus souris qu'autre chose face à Dominic Purcell en Drake, l'un des vampires les moins charismatiques et les moins terrifiants que j'ai pu voir. Je ne parlerais pas non plus de Parker Posey en Danica Talos ou le catcheur Triple H en Jarko, pas aidé aussi par le scénario mais qui possèdent en plus ici un jeu d'acteur inexistant tant c'est fade.
Présent à différent stade de la franchise (en tant que scénariste puis ensuite en tant que scénariste-producteur), pour ce troisième opus David S. Goyer rajoute la casquette de réalisateur. Sur le papier c'est une bonne idée puisque présent depuis le début des aventures cinématographique de Blade, il est sensé connaître son sujet mais à l'écran, la bonne idée devient très vite mauvaise et on ne peut que constater les dégâts. Aucune originalité, aucune âme, l'ensemble ne fait que reprendre une succession de plans déjà vu maintes fois sans vraiment une once de folie.
Le côté clip du film lui permet de rester un minimum agréable à voir dans le sens où on n'est jamais perdu et que ça reste globalement propre mais bon, après l'excellence des deux premiers volets, on été quand même en droit d'attendre un peu mieux que ça. On a en plus le retour à des effets spéciaux très limite et à des incrustations douteuses qui ferait presque tomber le film dans le registre du nanar qui ne s'assume pas. D'ailleurs, quand on voit sur le blu-ray la fin alternative avec le loup-garou, c'est à se demander si au final, l'aspect nanar n'était pas le but recherché ce qui est encore plus condamnable je trouve surtout après le film de Guillermo Del Toro.
La photographie joue beaucoup avec la lumière et accentue le côté clip du long métrage. En soit, c'est peut-être pour ça aussi que le film ne m'as pas fait plus mal que ça aux yeux surtout que les teintes bleutés dans les couleurs n'ont pas toujours un bon rendu à l'image. Je passerais aussi sur les différents costumes que j'ai trouvé limite ainsi que les maquillages grotesque parfois tandis que la bande originale composée par Ramin Djawadi et RZA fait pour sa part son boulot. Très clichés et prévisible aussi, elle accompagne en tout cas bien cette histoire sans jamais paraître trop choquante ou en désaccords avec ce que l'on voit à l'écran.
Pour résumer, "Blade : Trinity" est clairement inférieur au deux premier opus. Le film se laisse suivre malgré tout quand on ne veut pas se prendre la tête mais ça reste quand même bien trop léger pour convaincre surtout que même la distribution ne semble pas croire à son sujet. Pour le film, il aurait peut-être fallu que je m'arrête à mon ressenti tronqué d'il y a une dizaine d'années car je ne me souvenais plus que c'était aussi faible que ça. Je reste quand même un minimum gentillet dans ma notation ressenti car ça m'as vidé la tête et c'est tellement ridicule que j'ai parfois ris mais faut bien reconnaître quand même que ce volet reste assez mauvais et c'est dommage car le personnage de Blade me plaisait bien.
Liens divers :

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