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Max | Défier le temps

Publié le 30 juillet 2014 par Aragon

LIRE.jpgPresque mieux que tout : lire. Défier le temps par la lecture. Je retrouve le chemin de l'émerveillement par la lecture après mille et mille et un jours desséchés. Jachère. Pourquoi tout ce temps sans lire ? Mille et mille et une nuits retrouvées. À présent, suis presque dans la peau du sultan par mille et mille et une pages Shéhérazade. Captivé, émerveillé, j'ai retrouvé le chemin de la lecture. Ça a commencé en bord de mer il y a quelques jours, en bord de mer c'est à dire en bord de tout et de début, ça a commencé par James Lee Burke, son "Brasier de l'ange" immédiatement suivi par Dennis Lehane "ténèbres prenez-moi la main", puis, sans répit en même temps à deux fois deux mains presque à la fois John Irving et son "Monde selon Garp" et Djian, m'aventurant dans sa "Zone érogène".

Lire emmène. Lire montre. Lire n'aliène pas. Lire libère. Lire anéantit le poids. Lire est l'action de lâcher lest. Lire permet à mon cerveau, mon coeur, de s'aérer, de faire des bulles, de formidables bonds, leur permet de vrais, de véritables élans retrouvés. Sans penser forcément à Gary/Ajar lire est promesse d'une aube vraiment nouvelle. Lire permet de fonctionner en être humain capable de... réflexion ? Bon sang mais c'est bien sûr ! La réflexion, terreau matriciel de toutes les vraies relations. Lire désacère, lire lime les angles bruts, vilains et vifs, lire conduit d'Alice et des Trois petits cochons au nombre d'Or, au boson de Higgs. Lire : fil de laine magique déroulé, lire : Ariane, Thésée, Dédale, Minotaure, enfin épanouis, s'embrassant sur la bouche et le mufle, faisant mille galipettes ensemble dans l'herbe douce piquées de fleurs multicolores se déclinant de l'Alpha à l'Omega. Lire, bonheur. Bonheur de lire.

Lire permet de rapprocher doucement, sans transition, les bords de vie et les bords de mort. Apprivoiser le mystère. Défier le temps. Partir peut-être un jour, naturellement, partir peut-être mais peinard, n'est-ce pas Léo ? Retarder malicieusement le partir en lisant alors l'Épopée de Gilgamesch, le Mahâbhârata, demander à la Camarde le temps de finir, de repasser après... Mieux encore,garder pour la fin l'Ulysses de Joyce puis fredonner faiblement mais distinctement sur le chemin final un refrain du chant de Maldoror, un chant complet de l'Odyssée.

Ah lire ! Mais lire jusqu'au bout même si je sais à présent qu'il n'y a pas de bout, à lire...


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