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L’audacieuse odyssée de Colonna

Publié le 18 avril 2014 par Le Limonadier @LeLimonadier

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Colonna présente son projet « Ode … » sur KissKissBankBank, la célèbre plateforme d’enchères participatives.

Le beatmaker parisien fait appel au peuple de passionnés pour financer le pressage sur vinyle des mixtapes « Ode To The Sun » et « Ode To The Moon », sorties respectivement en 2012 et 2014 (le 1er avril exactement).

Mais attendez, nous avons débuté par la fin, oubliez tout, on recommence pour que tout le monde comprenne bien.

Au commencement, l’artiste bidouilleur est un skateur confirmé qui joue dans différents groupes de punk ou de hardcore, jusqu’à remplir certaines salles de headbangers déchainés. A l’aube du 21ème siècle, Colonna prend le virage de la prod et peaufine ses  beats avant de sortir en 2010 l’opus « Armata Di L’ombra » s’inspirant de l’affaire Yvan Colonna (on en sait maintenant un peu plus sur l’origine de l’artiste et de son nom).

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En 2012, Colonna revient dans les bacs tel un hélicoptère UH1 Huey qui s’annonce au Viêtnam, l’artiste inonde le rap underground avec son opus « Countdown ‘Til Napalm » en collaboration avec Brotherhood 603,  le groupe de Brooklyn réputé pour son flow tranchant.

Au milieu de ce paysage post apocalyptique naît le projet instrumental « Ode To The Sun » que le musicien nous recommande d’écouter allongé dans un hamac. On s’en piquerait jusqu’à l’overdose de ces sonorités jazzy-chill-smooth-beat. L’opus marque les esprits et fait  face à une demande croissante de « hey mec, il y a moyen de chopper un vinyle ? ».

Gentilhomme qu’il est, Colonna nous revient deux ans plus tard avec une réponse plus que satisfaisante puisqu’il complète son premier opus d’un « Ode To The Moon » tout aussi délicieux.

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Il balance le tout sur la plateforme collaborative pour réunir l’argent nécessaire au pressage du double vinyle.

Et comme aujourd’hui, le papier cadeau importe plus que le cadeau lui-même, c’est Operagraphiks qui s’est occupé des visuels. Le graphiste qui répond au nom de Stéphane Vignal, entre autres connu pour avoir travaillé avec 20syl d’Hocus Pocus/C2C, délivre deux visuels futuristes et colorés, plutôt cohérent pour un gars qui vient du street art.

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Au final, deux tracklists généreuses arborant un jazz trituré sur la drumbox SP1200 (à laquelle est dédicacé le titre « make love with my SP1200 »), le sampleur étant réputé pour sa capacité à simuler la chaleur du vinyle.

A l’image du titre « Fuck Friend », une véritable ode au vinyle teintée de beat romantique qui recherche un financeur participatif pour relation durable.

C’est ici que ça se passe !


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