Magazine Cinéma

Fanzine #01

Publié le 02 août 2014 par Cinephileamateur
Fanzine 01
Suite à la demande de certains d'entre vous qui regrettait de retrouver mes courts avis que sur "SensCritique" ou sur la page Facebook de mon blog, la catégorie Fanzine fait son grand retour sur cet espace. Dans une version plus allégé (pour ceux qui se souvienne comment c'était avant ^^ ), on retrouvera donc dans cette rubrique quelques courts avis (mais un peu développé quand même ;-) ) des derniers films que j'ai pu voir sans pourtant leurs consacrés des billets à part entière. Je les rajouterais quand même dans le sommaire de ce blog. Aujourd'hui, si "Transcendance" essaie de nous montrer une vision d'un futur proche, on va surtout taper des poings avec "The Raid" et "The Raid 2" ;-) .
"- Tu caches quelque chose ici ?
- Non rien.
- Faudrait pas me mentir. J'ai pas de temps à perdre avec les menteurs... Et ça me met de très mauvaise humeur. T'entends ? Et la mauvaise humeur, ça me rend dingue !"
(The Raid)
Transcendance Transcendance (Transcendence) - Sortie le 25 juin 2014
De Wally Pfister avec Johnny Deep, Rebecca Hall, Paul Bettany, Morgan Freeman, Cillian Murphy, Kate Mara...
Synopsis : Dans un futur proche, un groupe de scientifiques tente de concevoir le premier ordinateur doté d’une conscience et capable de réfléchir de manière autonome. Ils doivent faire face aux attaques de terroristes anti-technologies qui voient dans ce projet une menace pour l’espèce humaine. Lorsque le scientifique à la tête du projet est assassiné, sa femme se sert de l’avancée de ses travaux pour « transcender » l’esprit de son mari dans le premier super ordinateur de l’histoire. Pouvant désormais contrôler tous les réseaux liés à internet, il devient ainsi quasi omnipotent. Mais comment l’arrêter s’il perdait ce qui lui reste d’humanité ?
Mon avis : En voyant la bande annonce de "Transcendance", je n'étais pas plus emballé que ça. Cependant, la présence de Johnny Deep, Paul Bettany et Morgan Freeman au projet associé à une affiche vraiment classe faisait que j'étais quand même curieux de le découvrir.
Résultat, je suis sorti de ma salle assez mitigé. Le scénario écrit par Jack Paglen n'est pas foncièrement mauvais, il possède même un fond qui est assez intéressant et qui peut nous pousser à réfléchir sur la question de vouloir nous prendre pour Dieu mais à force de vouloir compliquer son sujet notamment avec des termes techniques dont on se moque royalement, l'histoire finit vite par nous perdre en cours de route et à nous ennuyer un peu surtout dans sa deuxième partie.
C'est d'autant plus dommage que le casting fait le job. Johnny Deep en Will Caster s'en sort très bien (pour une fois il ne cabotine pas trop façon "Jack Sparrow" comme ses dernières années), Paul Bettany en Max Waters offre un contrepoids intéressant tandis que Morgan Freeman en Joseph Tagger équilibre un peu le duel même si il apparait un peu en retrait. Pas mauvaise pour autant, j'ai quand même eu un peu plus de mal avec Rebecca Hall dans la peau de Evelyn Caster qui en fait un peu trop dans le larmoyant parfois je trouve et qui ne m'as pas toujours convaincu.
Dans sa mise en scène, Wally Pfister offre quelque chose de très correct. Si on enlève le délire finale sur les "particules" qui s'envolent vers le ciel (je les nomment ainsi pour ne pas spoiler mais on les retrouve dans la bande annonce) ainsi qu'une petite surenchère futuriste dans la deuxième partie, ça reste quand même très agréable à regarder. C'est bien filmé, la photographie est plutôt bonne, les effets visuels aussi et même si le sujet m'as un peu endormi vers la fin, ça reste quand même un peu dynamique pour ne pas trop plomber l'ensemble.
Pour résumer, "Transcendance" ne m'as pas transcender. Le jeu de mot est facile mais bon c'est un peu le cas pourtant. Le film n'est pas mauvais, il nous fait même poser quelques questions sur notre façon de vivre avec notre évolution technologique mais à force de vouloir se compliquer la vie, le long métrage en devient brouillon à un point que la deuxième partie est presque risible. Je retiens surtout l'ennui qui m'est resté à la fin, un ennui sauver par une prestation d'acteurs correct et une mise en scène agréable malgré tout.
2.5
The Raid The Raid (Serbuan Maut) - Sortie le 20 juin 2012.
De Gareth Evans avec Iko Uwais, Joe Taslim, Donny Alamsyah, Yayan Ruhian, Pierre Gruno, Ray Sahetapy, Ananda George, Verdi Solaiman...
Synopsis : Au cœur des quartiers pauvres de Jakarta, se trouve une citadelle imprenable dans laquelle se cache le plus dangereux trafiquant du pays. Une équipe de policiers d’élite est envoyée donner l’assaut lors d’un raid secret mené aux premières lueurs du jour. Mais grâce à ses indics, le baron de la drogue est déjà au courant et a eu amplement le temps de se préparer. A l’instant où le groupe d’intervention pénètre dans l’immeuble, le piège se referme : les portes sont condamnées, l’électricité est coupée et une armée d’hommes surentrainés débarque. Piégés dans cet immeuble étouffant, les policiers vont devoir se battre étage après étage pour avoir une chance de survivre.
Mon avis : Je n'avais pas revu "The Raid" depuis sa sortie en salles bien que j'en gardais un excellent souvenir. Du coup, à l'approche de la sortie de sa suite, je me suis dit qu'une petite piqûre de rappel pourrait me faire du bien et c'est ainsi que je me suis retrouvé à inséré le Blu-ray dans mon lecteur.
Le film est toujours aussi jouissif même après un second visionnage. Pourtant, le scénario écrit par Gareth Evans ne vole pas bien haut. Bourré de facilités et d’incohérence scénaristique, ce récit est surtout un gros prétexte totalement assumé pour voir pendant plus d'une heure de la testostérone s'en mettre plein la figure. Plaisir coupable, cela fonctionne. Du début jusqu'à la fin, j'ai de nouveau été captivé par ce film. Il réussit à nous tenir en haleine jusqu'au bout et même si l'issue et prévisible, ça fonctionne. On en a pour notre argent niveau castagne et on en demande pas plus.
La distribution fait elle aussi son boulot. On n’a pas de grandes performances mais chacun dans son registre sais rester à sa place et incarner son personnage avec la folie nécessaire que ce soit Iko Uwais en Rama, le gentil flic intègre que l'on va vite soutenir jusqu'à Ray Sahetapy en Tama, le mafieux sans scrupules aux méthodes expéditives en passant par Yayan Ruhian en Mad Dog, la folie à l'état brut. Le travail est fait, ils sont convaincants dans leurs combats et le fait qu'ils soient tous inconnus à mes yeux m'as permis de savourer ce film avec encore plus de plaisir même si par moment on pense à des films comme "Assaut" ou "Ong Bak" par exemple (toutes proportions gardées).
La mise en scène de Gareth Evans est elle aussi impeccable. On sent l'influence des films d'arts martiaux qui ont dû bercer le réalisateur qui à inculquer à son film une âme, une identité bien à lui. Ça faisais bien longtemps qu'on n'avait pas vu un film de combats décomplexés de cet acabit qui marque tout de suite les esprits de par sa liberté de ton. Les chorégraphies sont magnifiques et le montage bien que très brut se veut suffisamment fluide pour qu'on ne soit jamais perdus dans les combats. L'immeuble qui sers de décors principal est également bien exploité, on sent le huis clos avec ce piège qui se referme sur nous et qui nous fera respirer que lors du générique de fin tandis que la bande originale composée Aria Prayogi, Joseph Trapanese, Fajar Yuskemal Tamin et Mike Shinoda (le dernier est membre du célèbre groupe Linkin Park) est excellente et joue beaucoup aussi sur l'oppression générale et le dynamisme du film.
Pour résumer, "The Raid" est une claque dans le genre du film d'action. Si le scénario est très léger et s'avère être juste un prétexte, on est en présence d'un concentré d'action qui ravira les fans qui en prendront pleins les yeux. Ça faisait bien longtemps qu'un film de combats n'avait pas été aussi intense et en bonus, même si on est loin de l'actors studio, les comédiens s'en sortent plutôt bien. Alors bien sûr, il ne faut pas être très regardant sur le fond mais si on rentre dans le jeu, ce long métrage est une tuerie. Un plaisir coupable totalement décomplexé que j'ai adoré revoir et que je reverrais très certainement.
4.0
The Raid 2 The Raid 2 - Sortie le 23 juillet 2014.
De Gareth Evans avec Iko Uwais, Arifin Putra, Alex Abbad, Very Tri Yulisman, Julie Estelle, Yayan Ruhian, Oka Antara, Tio Pakusodewo, Cecep Arif Rahman...
Synopsis : Après un combat sans merci pour s’extirper d’un immeuble rempli de criminels et de fous furieux, laissant derrière lui des monceaux de cadavres de policiers et de dangereux truands, Rama, jeune flic de Jakarta, pensait retrouver une vie normale, avec sa femme et son tout jeune fils…. Mais il se trompait. On lui impose en effet une nouvelle mission : Rama devra infiltrer le syndicat du crime, où coexistent dans une sorte de statu quo mafia indonésienne et yakusas. Sous l’identité de « Yuda », un tueur sans pitié, il se laisse jeter en prison afin d’y gagner la confiance d'Uco, le fils d'un magnat du crime indonésien - son ticket d’entrée pour intégrer l’organisation. Sur fond de guerre des gangs, il risquera sa vie dans un dangereux jeu de rôle destiné à porter un coup fatal à l’empire du crime.
Mon avis : Depuis sa sortie en salles, j'aime bien me remater de temps en temps "The Raid", petit film indonésien qui bien que possédant un scénario léger, fait son petit effet sur moi grâce à des scènes de combats diablement efficace. Du coup, lorsque "The Raid 2" est sorti, c'est sans aucune hésitation que je me suis rué dans ma salle de cinéma.
Et je suis un peu surpris en fait. J'ai pas détesté le film, je l'ai même beaucoup aimé, mais je n’ai pas eu la claque que je voulais. Du moins, elle ne fut pas aussi forte que je l'espérais (la faute peut être à mes attentes...). Pourtant, le film part bien avec un scénario écrit par Gareth Evans qui tente de corriger un peu la faible consistance du premier opus. on tente de crée une histoire plus solide, de proposer quelques choses autour des combats et j'apprécie vraiment la démarche mais le résultat est que le film s'avère ainsi du coup vraiment trop long en perdant parfois un peu son temps. Une perte de temps pas inutile mais qui se fait ressentir dans la durée, le long métrage gagnant sans doute à être amputé d'une bonne demi-heure.
Après le casting fait son boulot aussi. J'ai beaucoup aimé retrouver Iko Uwais dans le rôle de Rama. Il tient bien le film et c'est un plaisir de le voir retrouver de nouveau piégé et devoir se battre comme un fou. Face à lui, j'ai bien aimé aussi Arifin Putra en Uco qui est un personnage intéressant et bien exploité je trouve. J'ai bien aimé le duo entre ses deux acteurs. De même, chaque méchants à son moment de gloire et s'en sors à merveille. Il n'y a peut-être qu'avec Alex Abbad en Bejo que j'ai eu un peu de mal. Je trouvais l'acteur pas vraiment charismatique et son personnage s'avère vite sous exploité, il n'as pas la dimension qu'il aurait peut-être mérité d'avoir.
Si je trouve la durée du film longue, l'autre gros point noir du film à mes yeux est dans la mise en scène de Gareth Evans. Une mise en scène à la fois jouissive et énervante. Avec des combats très bien chorégraphié, le réalisateur nous livre une mise en scène de malade avec des plans séquences et des travellings assez ahurissant (confère la scène de course poursuite en voiture, la scène du métro ou la scène finale) et d'un autre côté, il ne cesse d'avoir la tremblote rendant l'action parfois illisible. Outre la sensation que je vais finir par être malade, c'est agaçant car je trouvais les combats du premier opus plus posé dans les mouvements de caméra. D'ailleurs en parlant du premier opus, le fait de sortir cette fois ci de l'immeuble me fait regretter aussi d'avoir perdu cette sensation d'oppression que je pouvais avoir même si ici, cela reste quand même bien tendu (rien que le combat dans la cuisine pour la scène finale m'a pris aux tripes).
Pour résumer, il s'en ait fallu de peu pour que je préfère le premier volet à "The Raid 2". Au final, je les mets au même niveau dans mon ressenti (pour différentes raisons) car cette suite nous propose quand même des combats assez ahurissants, une volonté de construire un scénario et une certaine inventivité dans la recherche de plans que j'ai apprécié. Dommage que ce soit trop long et que la caméra ait la tremblote car sinon, je suis sûr que de mon côté il avait le potentiel pour surpassé le premier volet. Je le reverrais quand même avec un grand plaisir même si avant cela, je préférerais peut être me remater plus facilement la précédente aventure.
4.0


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