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Ajouter deux doigts robotiques à la main humaine

Publié le 06 août 2014 par Pnordey @latelier

La prestigieuse université américaine MIT a dévoilé un prototype de gant robotique permettant d'accomplir avec une main des actions qui en requiert normalement deux.

Cinq doigts c’est bien. Mais sept, c’est encore mieux. C’est en tout cas l’avis d’une équipe de recherche du prestigieux Massachusetts Institue of Technology (MIT). Elle vient de dévoiler un projet de gant robotique, ajoutant un doigt de chaque côté de la main. Plutôt longs, relativement encombrants, et aussi pas très esthétiques, ces deux doigts sont accrochés au niveau du poignet. Ils permettent d’effectuer à une main des actions qui en requiert normalement deux. Ils tiennent par exemple une bouteille pour l’ouvrir ou un gobelet rempli de café pour le touiller. Ils permettent aussi de saisir des objets plus lourds ou plus larges d’une seule main. Ou encore de se saisir d’un objet trop chaud ou trop froid.

Extension de la main

“Vous n’avez pas besoin de commander le robot”, explique Harry Asada, professeur au sein du département d'ingénierie mécanique du MIT. “Il suffit de bouger vos doigts naturellement et les doigts robotiques réagissent automatiquement pour vous assister”, poursuit-il. Selon le professeur, le contrôle de ce robot serait ainsi “intuitif et naturel”. "Comme les outils que vous utilisez depuis longtemps, vous serez aussi amenés à penser que le robot est une extension de votre main”, assure-t-il. Le fonctionnement du robot est assuré par un algorithme qui analyse les mouvements de la main et des doigts du porteur du gant, puis détermine le positionnement que doivent adopter les deux doigts mécaniques. “Pour le moment nous nous concentrons sur la position, mais il y aura d’autres données à prendre en compte, explique Faye Wu, étudiante au MIT qui travaille sur ce projet. Pour saisir un objet petit mais lourd, la position sera la même mais la force devra être différente. C’est notre prochaine étape”.

Personnes handicapées

Encore au stade de prototype, ces doigts robotiques pourraient “aider les personnes handicapées ou âgées à mener une vie plus indépendante”, prédit Faye Wu. Mais pas seulement. “Les outils destinés aux personnes handicapées peuvent aussi être très utiles aux autres personnes”, ajoute Harry Asada, qui reconnaît cependant encore explorer les potentielles pistes d'utilisation de son robot. Matthew Mason, directeur de l’institut de robotique à l’Université de Carnegie Mellon y voit “une nouvelle manière d’aborder la question des interactions entre les humains et les robots”. Ce n’est en tout cas que le début. “Nous pourrions intégrer ce robot dans une montre ou un bracelet desquels les doigts sortiraient puis viendraient à nouveau se ranger une fois la tâche accomplie, se prend à rêver Harry Asada. Les robots que l’on portent sur soi seront un moyen de les rendre plus proches de notre vie quotidienne”.

 

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