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Critique Ciné : Nos Pires Voisins, comédie de l'été

Publié le 06 août 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

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Nos Pires Voisins // De Nicholas Stoller. Avec Seth Rogen, Zac Efron, Rose Byrne et Dave Franco.


En voyant Zac Efron au casting, certains vont vouloir tout simplement fuir. Tout simplement car Zac Efron reste encore dans la tête de certains le héros de High School Musical mais cette époque est belle et bien révolue (et son corps a beaucoup évolué depuis cette époque). C’est maintenant un homme, toujours prêt à s’amuser mais qui a su aussi sélectionner des projets de film qui ne le font pas revenir en arrière et l’avantage de Nos Pires Voisins c’est que ce n’est pas la comédie propre américaine que l’on aurait pu attendre. On en est très loin. Le film enchaîne les gags, les surprises, les références (j’ai parfois été l’un des seuls à rire à certaines références, notamment une à Breaking Bad que très peu de gens ont l’air d’avoir comprise, sans parler de Zero Dark Thirty et tout un tas de films et séries). Tout s’enchaîne avec une rythmique assez détonnante. En effet, on ne s’ennuie jamais alors que généralement une comédie américaine est constituée durant sa première heure des gags et dans la seconde des moments d’émotion où tout bascule et où tout le monde devient gentil. Mais Nos Pires Voisins ne veut pas entrer dans ce petit jeu là et nous offre donc de la comédie efficace à tire larigot. Le réalisateur de Sans Sarah rien ne va ! vient de réaliser la meilleure comédie américaine de l’année (de toutes celles que j’ai pu voir pour le moment).
À première vue, les jeunes parents que sont Mac et Kelly Radner vivent le parfait rêve américain,avec leur adorable petite Stella et une maison fraîchement (et difficilement) acquise dans un charmant quartier résidentiel. Ce qui n’empêche pas les jeunes trentenaires de se considérer toujours aussi hype et cool. Pourtant, cette nouvelle étape, dans la vie de ces fêtards pas tout à fait repentis, va s’avérer délicate à gérer et les obliger à négocier leur entrée dans un âge adulte pleinement assumé. Quand ils découvrent que leurs nouveaux voisins ne sont autres que les membres fervents et débridés d’une confrérie étudiante, menés par le charismatique Teddy, ils essaient d’abord de s’assurer leur sympathie et leur respect, en tirant le meilleur de cette situation quelque peu inconfortable. Mais la fiesta et les frasques incessantes des étudiants poussent le couple à se montrer plus virulent pour protéger leur territoire et leur tranquillité, et ce qui n’était que des enfantillages dégénère rapidement en un conflit épique de générations.
L’histoire de Nos Pires Voisins a beau être assez simple, le film est truffé de belles trouvailles afin d’embêter à la fois les adultes mais aussi les étudiants. De tous les côtés le film s’amuse, joue également la carte gay friendly entre Dave Franco et Zac Efron (leur amitié fraternelle en devient parfois troublante, notamment lors d’une scène de « I love you » hilarante). Mais se dégage de la confrontation avec Seth Rogen et Rose Byrne une vraie énergie créatrice. On sent que ce casting sait très bien quoi faire des dialogues (plutôt bons) qu’on a pu leur offrir et cette mise en scène qui associe les valeurs sûres de la comédie américaine classique aux valeurs de la comédie un peu plus originale et expérimentale qui va tenter des choses. Nicholas Stoller n’est donc pas là pour se tourner les pouces et c’est une excellente nouvelle. On doit ce scénario à Andrew J. Cohen (40 ans toujours puceau) et Brendan O’Brien (Acting with James Franco). Un duo qui parvient donc à faire ses preuves ici avec un premier loin métrage réussi. L’avantage de cette comédie c’est de ne jamais se prendre la tête, de tout le temps s’amuser sans penser à tirer sur l’ambiance des bons sentiments.
- « That guy is the sexiest guy I’ve ever seen. He looks like something a gay guy designed in a laboratory »
- « Look at his arms »
- « Oh my god they look like two giant veiny dicks »
Mais Nos Pires Voisins ne tombe jamais non plus dans le vide d’un Projet X par exemple. Bien au contraire, ici les choses sont bien différentes, plus amusantes tout simplement. Ensuite si vous avez vu la bande annonce, vous n’avez pas vu tous les gags du film, loin de là, et surtout comment tous les gags que vous avez vu dans la bande annonce vont s’imbriquer par la suite dans le film. Tout n’a pas forcément la logique que vous auriez pu penser. Le seul gag que j’ai trouvé usé (la faute à la bande annonce que j’ai vu un peu trop de fois en allant un peu trop souvent au cinéma) c’est celui des airbags mais bon, peu importe, nous voici en face d’une comédie qui n’a pas peur de mettre des préservatifs dans la bouge d’une enfant et de transformer une maison en bang grandeur nature. C’est ça une comédie qui se permet tout sans limites. Je suppose que Babysitting 2 (notre exemple à la française) pourrait prendre exemple sur cette comédie pour produire cette suite tant attendue). Enfin, les fans de Zac Efron ne seront pas déçus, ils/elles auront leur lot d’abdos saillants (avec une petite critique / clin d’oeil à la fin du film que je vous laisserai découvrir par vous même).
Note : 8/10. En bref, une excellente comédie. Sans aucun doute la meilleure de l’année chez les américains.


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