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Verre d'eau

Publié le 21 mai 2008 par Lephauste

Où est-il le verre d'eau ? Que je m'y noie. Où sont-ils les petits bois ? Que je m'y perde. Que fait-il mon carrosse ? Que j'en soupe. Mais c'est rien çà ! Tu vas pas en mourir. Ce que tu es douillet tout de même. Ainsi, quand de petits chagrins en maigres douleurs nous progressons, à la lueur d'une allumette, dans le taillis inextricable de nos vies, ainsi nous parle-t-on comme pour dire que le sac sur notre épaule de rétamé est pas encore assez plein, qu'on peut en tassant un peu y ajouter de petites misères et que le poids de notre âme est bien au tarif, trente deniers. Pas plus pas moins... Et encore, le doigt lourd sur le plateau de la balance, le camelot nous fait-il grâce de l'équarris... Ça ! c'est pour le toutou. C'est qu'il aime le toutou, hein, quand son maître lui raconte des histoires de collier étrangleur. Des histoires de petits bobos qui ne font rien qu'à rappeler que c'est si bon d'être vivant, à l'ombre de la gamelle.

Ah, au fait ! dites moi quand vous vous sentez de botter le nain ? J'en ai un sous le coude justement, un vibrillonant en costume trois pièces, Un de ceux là que leur fiel de néant empêche de penser et qui partout se font accompagner par l'uniforme usage de la force et à qui régulièrement nous confions nos destins de bêtes à collier. Quand je parle de nain je n'évoque pas ceux que leurs parents ont rêver d'avoir comme on rêve à Noël de recevoir  une poupée barbante, non.  Je cause de ceux  que  nous élitons  en nous assurant qu'il n'ont pas plus d'imagination que les créatifs qui les conseillent et les folles coches qui les engendrent.


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