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L'Abbatoir/Slaughterhouse

Publié le 08 août 2014 par Olivier Walmacq

Slaughterhouse

genre: horreur, gore (interdit aux - 16 ans)
année: 1987
durée: 1h30

l'histoire: Les jeunes de Lakeside jouent régulièrement à se faire peur dans un abattoir désaffecté de la ville. Mais ils ne savent pas que le fils de l'ancien propriétaire hante les lieux et qu'il est très dangereux.   

la critique d'Alice In Oliver:

En 1974, Tobe Hooper signe un film choc, à savoir Massacre à la Tronçonneuse, qui va devenir très vite une référence et un classique du genre. Tout d'abord interdit et banni dans plusieurs pays, le film écope carrément d'une interdiction aux moins de 18 ans.
Massacre à la tronçonneuse influence de nombreux avatars et plusieurs générations de cinéastes. C'est par exemple le cas de Rick Roessler avec L'Abbatoir, réalisé en 1987. Pour l'anecdote (totalement inutile par ailleurs), le film est connu aussi sous le nom de Slaughterhouse (c'est aussi le titre original).

Parallèlement, les années 1980 signent le grand triomphe des séries B et des séries Z horrifiques: Evil Dead de Sam Raimi, Re-Animator de Stuart Gordon ou encore Braindead de Peter Jackson obtiennent un joli succès soit au cinéma, soit en vidéo, voire les deux à la fois.
Avec L'Abbatoir, Rick Sloesser espère lui aussi conquérir le coeur des fans du cinéma trash, gore et horrifique. Certes, le film sortira discrètement dans les salles obscures aux Etats-Unis. Mais en France, le long-métrage sera condamné à une petite sortie en vhs. Bref, aujourd'hui, L'Abbatoir fait partie de ces films d'horreur condamnés à un certain anonymat.

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Que les choses soient claires: il ne mérite pas beaucoup mieux. En vérité, le scénario est une sorte de copier-collé de Massacre à la Tronçonneuse, que j'ai déjà cité. D'ailleurs, l'histoire se résume en deux petites lignes, en écrivant au marqueur sur un timbre-poste.
Attention, SPOILERS ! Les jeunes de Lakeside jouent régulièrement à se faire peur dans un abattoir désaffecté de la ville. Mais ils ne savent pas que le fils de l'ancien propriétaire hante les lieux et qu'il est très dangereux. Tout comme Massacre à la Tronçonneuse, le scénario du film met à l'épreuve une bande d'adolescents sans histoire.

Là aussi, il est question de pecnos complètement ch'tarbés et d'une famille de psychopathes habitant dans une ferme ou plutôt un abbatoir (d'où le titre du film) du Texas. Vous l'avez donc compris: L'Abbatoir n'est rien d'autre qu'un nouvel ersatz de Massacre à la Tronçonneuse.
Hélas, la comparaison s'arrête bien là. La seule différence, c'est qu'il n'y a pas de Leatherface dans ce film. Il faudra se contenter du fils taré du propriétaire de l'abbatoir en question. Certes, nos deux psychopathes de service ne font pas de prisonniers et n'hésitent pas à hacher menu ceux qui ont le malheur de s'égarer dans leur propriété.

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Pourtant, contre toute attente, et malgré son interdiction aux moins de 16 ans, L'Abbatoir se montre étonnement sage et poli. Oui, les séquences de massacre et de meurtres sont relativement nombreuses. Malheureusement, le gore et le sang sont les grands absents de cette série B nanarde malgré elle et sans queue ni tête. C'est aussi le plus gros défaut du film.
En résumé, L'Abbatoir accumule tous les poncifs du genre et apparaît comme un film d'horreur assez vulgaire. Pire encore, Slaughterhouse fait presque office de film amateur. La faute revient aussi aux interprètes, qui brillent surtout par leur médiocrité et/ou leur transparence.
Bref, L'Abbatoir est un film d'horreur sans surprise, parfois incohérent mais relativement fun à regarder, à cause de son amateurisme (je sais, je me répète) et de l'incompétence de son réalisateur.

note: 03/20
note nanardeuse: 12/20


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