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Good Bye Lenin !

Publié le 11 août 2014 par Olivier Walmacq

good bye lenin !

genre: comédie, comédie dramatique
année: 2002
durée: 2 heures

l'histoire: Alex, un jeune Berlinois de l'Est, apprend la chute du mur alors que sa mère est dans le coma à la suite d'un infarctus. Celle-ci a toujours été quelqu'un d'actif, participant avec enthousiasme à l'animation d'une chorale. Les mois passent et le coma continue. La ville se transforme, les voitures occidentales sillonnent les rues, les publicités envahissent les murs. Au bout de huit mois, elle ouvre les yeux dans une ville qu'elle ne peut plus reconnaître. Alex veut absolument lui éviter un choc brutal que son coeur affaibli ne pourrait supporter. Profitant de son alitement, avec l'aide de sa famille et de ses amis, il reconstruit autour d'elle son univers familier, convoque les jeunes chanteurs de la chorale, sollicite l'aide d'un ancien cosmonaute, reconverti en chauffeur by Pricora 1.1"> by Pricora 1.1"> by Pricora 1.1"> by Pricora 1.1"> by Pricora 1.1"> de taxi, et s'efforce de faire revivre la RDA dans les 79 m² de l'appartement, remis aux normes socialistes.  

la critique d'Alice In Oliver:

Rares sont les films allemands à s'exporter en dehors de leurs frontières même si on relève tout de même (et heureusement) quelques exceptions. Good Bye Lenin !, réalisé par Wolfgang Becker en 2002, fait partie de ces exceptions. En autres, Good Bye Lenin ! remportera un grand succès dans son pays, mais pas seulement. En France, il rencontrera aussi un succès inattendu.
Au niveau de la distribution, le film réunit Daniel Brühl, Maria Simon, Katrin Sass, Tchoulpan Khamatova, Florian Lukas et Alexander Beyer. Comme je l'ai déjà souligné, Good Bye Lenin ! rencontrera un grand succès public mais également critique.

En effet, le long-métrage remportera le Prix du film allemand neuf fois : meilleur film, meilleur acteur pour Daniel Brühl, meilleur second rôle masculin Florian Lukas, meilleur réalisateur, trois prix techniques pour le montage, la mise en scène et la musique, ainsi que le prix du public pour le « film allemand de l'année » et l'acteur de l'année pour Daniel Brühl.
En France, le film recevra le César du meilleur film européen. Sincèrement, toutes ces récompenses sont méritées. Indéniablement, Good Bye Lenin ! fait partie des meilleures comédies étrangères de ces dix dernières années.

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Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario. Attention, SPOILERS ! Alex, un jeune Berlinois de l'Est, apprend la chute du mur alors que sa mère est dans le coma à la suite d'un infarctus. Celle-ci a toujours été quelqu'un d'actif, participant avec enthousiasme à l'animation d'une chorale. Les mois passent et le coma continue.
La ville se transforme, les voitures occidentales sillonnent les rues, les publicités envahissent les murs. Au bout de huit mois, elle ouvre les yeux dans une ville qu'elle ne peut plus reconnaître. Alex veut absolument lui éviter un choc brutal que son coeur affaibli ne pourrait supporter. 

Profitant de son alitement, avec l'aide de sa famille et de ses amis, il reconstruit autour d'elle son univers familier, convoque les jeunes chanteurs de la chorale, sollicite l'aide d'un ancien cosmonaute, reconverti en chauffeur by Pricora 1.1"> by Pricora 1.1"> by Pricora 1.1"> by Pricora 1.1"> by Pricora 1.1"> de taxi, et s'efforce de faire revivre la RDA dans les 79 m² de l'appartement, remis aux normes socialistes. Good Bye Lenin ! possède un sujet, un concept et un scénario en or, scénario qu'il exploite à merveille et jusqu'à l'épuisement mais sans jamais perdre son rythme de croisière.
Ce qui donne lieu aux situations et aux rebondissements les plus insensés. Le communisme bureaucratique est donc remplacé par le capitalisme sauvage et les slogans "coca-cola".

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Pourtant, Wolfgang Becker évite d'entrer dans la polémique. Il évite donc toute critique de l'ancien et du nouveau système même s'il tourne le communisme et le capitalisme en dérision, et ce, à travers les yeux de son personnage principal, donc Alex.
Dans la peau de ce jeune homme, complètement dépassé par les événements politiques, Daniel Brühl livre une composition étonnante. Evidemment, toutes ces stratégies pour préserver sa mère de l'horrible vérité (en tout cas des grands bouleversements en RDA) prêtent à sourire et donnent lieu à de nombreuses situations cocasses.

Pourtant, sur le fond, Good Bye Lenin ! n'est pas vraiment une comédie mais davantage une comédie dramatique. En effet, et vous vous en doutez, la mère d'Alex finira par découvrir la vérité. A partir de là, le film prend une tournure plus tragique et souvent bouleversante.
Finalement, cette mère est le symbole même de la chute du communisme et du mur de Berlin, à savoir cet aveuglément général sur l'ancien système politique. En ce sens, la fin de son coma correspond aussi à un réveil brutal comme si la mère prenait conscience de son propre aveuglément durant plusieurs décennies. Ce qui la conduira vers l'inéluctable. Je n'en dis pas plus...
Bref, malgré les apparences, Good Bye Lenin ! est un film plus complexe qu'il n'y paraît, à la fois drôle et touchant. Une vraie réussite dans son genre.

note: 16.5/20


Good Bye Lenin ! (2003) - Scène finale - vostf par UCPmasteriec


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