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Veerana

Publié le 12 août 2014 par Olivier Walmacq

Veerana-

genre: épouvante, horreur
année: 1985
durée: 2h15

l'histoire: Les méfaits de Nakita, une sorcière-démone qui terrorise la population d'un village des environs de Chandernagor depuis des lustres et des lustres. Assumant son rôle de notable, le courageux Sameer décide d'affronter la terrible sorcière. Certes, ce dernier parvient à terrasser la démone. Hélas, un sorcier adepte de magie noire du nom de Baba récupère donc sa dépouille, et entreprend de transférer son esprit dans le corps de la jeune Jasmin, la nièce de Sameer.  

la critique d'Alice In Oliver:

Il y avait bien longtemps que l'on n'avait plus parlé du cinéma indien sur ce blog, et plus précisément de Bollywood avec ses nanars très particuliers. En l'occurrence, Veerana, réalisé par Shyam et Tulsi Ramsay en 1985, est un nanar horrifique.
Dès l'introduction, le film a le mérite de présenter les hostilités: "Le film que vous allez voir est une œuvre de fiction, qui s'inspire néanmoins d'anciens contes et légendes issus du folklore populaire. Ce film met en scène forces occultes, fantômes, revenants, sorcières et magie noire, qui n'ont pas lieu d'exister dans notre monde moderne.
Nous vous recommandons de regarder ce film comme une oeuvre de divertissement, et seulement en tant que tel. Il s'agit d'une pure fiction, qui ne doit pas être considérée autrement.
"

Au moins, Veerana ne ment pas sur la marchandise. Oui, vous verrez bien des fantômes, des démons, des revenants, des sorcières, de la magie noire et même des bonhommes en mousse ! Par contre, pour les bonhommes en mousse, ce n'est pas précisé dans le générique...
Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario. Attention, SPOILERS ! Les méfaits de Nakita, une sorcière-démone qui terrorise la population d'un village des environs de Chandernagor depuis des lustres et des lustres. Assumant son rôle de notable, le courageux Sameer décide d'affronter la terrible sorcière. Certes, ce dernier parvient à terrasser la démone.

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Hélas, un sorcier adepte de magie noire du nom de Baba récupère donc sa dépouille, et entreprend de transférer son esprit dans le corps de la jeune Jasmin, la nièce de Sameer. Veerana ne constitue pas le premier essai des frères Ramsay.
En effet, Shyam et Tulsi ont déjà sévi derrière la caméra avec un autre fim d'épouvante, un certain Purana Mandir, un nanar "made in Bombay" et disponible (hélas...) sur ce blog. Tout comme Purana Mandir, il est question ici de l'esprit d'une démone, plus précisément d'une sorcière, transféré dans le corps de Jasmin.

A partir de là, Veerana fonctionne en mode "photocopieuse". Par là, comprenez que le film n'hésite pas à reprendre à sa sauce (donc moisie) certaines séquences d'autres films d'épouvante américains célèbres. On reconnaît donc ici et là des titres tels que Amityville, la maison du Diable, La Malédiction mais surtout L'Exorciste. Le célèbre film de William Friedkin est littéralement pillé par ce long-métrage d'épouvante visiblement tourné en famille et avec quelques potes bourrés.
Ce qui donne lieu à de nombreuses séquences hilarantes, pourtant censées nous provoquer quelques sursauts d'effroi.

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Malheureusement, ce sont plutôt des sursauts de fous rires que Veerana nous transmet via des décors affreusement kitches et ringards. Production indienne oblige, les séquences musicales sont assez nombreuses et font office de remplissage.
Sur ce dernier point, le film a une vraie tonalité érotique et sexuelle puisque la fameuse Jasmin nous fait partager ses courbes voluptueuses, hélas secrétement voilées par des habits sensuels ou par la mousse un peu trop généreuse d'un bain. Non, vous ne verrez pas la belle jeune femme à poil !
Le film reste assez soft dans l'ensemble. Pour le reste, Veerana accumule tous les poncifs du genre: miaulements stridents de chat, toiles d'araignées, ambiance faussement gothique et décors en carton pâte font partie du menu fretin.
Bref, dans son genre, Veerana se révèle incroyablement sympathique à regarder, à condition de le prendre pour ce qu'il est, à savoir une friandise kitsch et délicieusement nanarde qui bouffer à tous les râteliers via de nombreuses références et séquences de photocopiage (comme je l'ai déjà souligné).

note: 03.5/20
note nanardeuse: 16/20


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