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Portrait de pro : Michaël Mayeux, Chargé de mission handicap & diversité

Publié le 13 août 2014 par Caroline Vincelet @RH_cvincelet

J’ai pris contact avec Michael via Viadéo. Michael est un jeune Chargé de mission handicap et diversité, qui a toutefois déjà 3 ans d’expérience au sein de 3 grands groupes. Etant diplômée de l’IGS Toulouse, la même année que lui à Paris, je ne pouvais passer à côté de son portrait professionnel!

Quelles sont les missions que tu as effectuées?

J’ai d’abord été alternant Chargé de mission handicap à la Française des Jeux pendant près d’un an et demi. J’ai ensuite exercé mes fonctions chez Steria, plus précisément sur le développement et le suivi du recrutement des candidats en situation de handicap. Dernièrement, j’ai travaillé chez MBDA France à la mise en œuvre de la politique diversité France. La diversité me permettait d’avoir une palette de plus. Mieux vaut avoir plusieurs compétences pour exercer en Mission Handicap. J’ai donc 3 ans d’expérience, dans différents secteurs d’activité.

Tu es actuellement en recherche de quel poste?

Je suis assez ouvert. Je peux d’un côté intégrer un grand groupe pour faire du contrôle de gestion sociale spécifique au handicap : calculer le taux d’emploi, mettre des indicateurs en place, des prévisions du taux d’emploi… Faire du contrôle de gestion appliqué aux RH, pour résumer. Je pourrais également créer une mission handicap dans une entreprise. C’est un beau défi, car il faut gagner la confiance de toutes les parties.

Quel est le quotidien du métier de Chargé(e) de Mission handicap?

Ca dépend des structures. Dans les petites structures, on peut s’occuper des 5 axes du métier : recrutement, achats auprès du secteur protégé, communication, sensibilisation, maintien dans l’emploi. C’est ce que je faisais à la Française des jeux. En revanche, chez Steria, une ESN, j’étais plus spécialisé sur le recrutement. Le métier de chargé de mission handicap… ce n’est qu’un avis parmi tant d’autres, mais… c’est une aventure humaine, parce qu’on travaille avec plein de personnes différentes, et que le résultat ne dépend pas que de nous. Dans un recrutement par exemple, le candidat que je présente au manager doit réussir l’entretien. Mais le manager doit aussi le valider. Une fois validé (si besoin) je dois aménager son poste de travail pour que le candidat  puisse avoir les mêmes chances pour valider sa période d’essai. C’est un métier passionnant, complexe, et intéressant à la fois!

Tu peux nous parler des différents axes de la mission handicap? Les achats par exemple?

Pour les achats auprès du secteur protégés, le challenge est de concilier les impératifs de développement durable et de compétitivité des prix avec l’offre de service des Entreprises Adaptées ou des ESAT.

Le recrutement?

Le recrutement est également un beau défi. J’ai déjà pris mon téléphone pour appeler les 95 agences Cap Emploi en France, pour voir si elles avaient des profils qui correspondaient à ce qu’on cherchait! Les candidats sont parfois peu motivés pour déclarer leur handicap, surtout quand les postes sont pénuriques et que les candidats savent qu’ils n’ont pas besoin de déclarer leur handicap (invisible et sans aucun aménagement de poste, la plupart du temps) pour trouver rapidement un emploi.

Et la communication, la sensibilisation?

Pour ce qui est de la  communication, On met en place en parallèle du plan d’action un plan de communication, qui respecte le calendrier scolaire et les évènements propres à l’entreprise. En ce qui concerne la sensibilisation, j’ai travaillé sur la mise en place de journées en interne. L’objectif était donc de trouver des prestataires en fonction des besoins des évènements, et je travaillais en relation avec le service achats et communication.

Et enfin, le maintien?

Pour le maintien, c’est très terre-à-terre. Je me souviens d’un cas très concret où il fallait mettre en place une solution de transport adapté pour un salarié. On travaille autant sur le côté RH que sur les autres aspects, ici, c’était des questions légales et fiscales qui m’intéressaient. 

Quelles sont les qualités qui permettent d’être un bon Chargé de Mission handicap?

A mon humble avis, il faut déjà être tenace. C’est un métier qu’on exerce souvent seul, et où il faut être pionnier, dans le sens où le handicap n’est pas dans le quotidien de tous les salariés. Il faut les y intéresser, en faire un sujet dans l’entreprise. L’autre point, c’est d’avoir un excellent relationnel, car comme je le disais, on travaille avec beaucoup de monde. Et enfin ça me semble essentiel d’être solide mentalement, ou ouvert d’esprit, parce que parfois on va être face à des situations totalement inédites. Il faut alors sensibiliser, être capable de voir au-delà des stéréotypes, et se concentrer sur les compétences. 

Quel est le parcours idéal pour exercer ces fonctions?

Je peux me tromper, mais je pense qu’il faut avoir une expérience associative dans le handicap. Au niveau formation, je privilégierais un master 2 en Gestion ou en Gestion des Ressources Humaines généraliste. Il existe des petites formations spécifiques supplémentaires. Mais le poste est plutôt réservé à des apprentis, ou à des personnes expérimentées en interne. Être Chargé(e) de communication peut être intéressant pour y accéder.

Quelle est la demande de Chargé(e)s de mission handicap?

La demande est rare : il est plus facile de trouver un poste de Responsable en Ressources Humaines. Il ne faut pas oublier qu’idéalement, à terme, ce métier est voué à disparaître. Quand le handicap sera un sujet normal, évident, il y aura je pense moins d’effort à fournir. J’ai aussi vu le cas d’un DRH qui a supprimé sa Mission handicap parce qu’il a estimé que tous les salariés ont été responsabilisés pour remplir ces missions.

Je remercie Michaël pour ses réponses qui m’aident à mieux apercevoir ce qu’est le quotidien d’un Chargé de mission handicap. Si vous souhaitez contacter Michaël, consultez son profil Viadéo ou contactez-le directement par mail : [email protected].


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