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Le marché français des voitures à piles

Publié le 14 août 2014

Plus de 10 000, le nombre de bornes de recharge pour véhicules électriques en France. Ces chiffres émanent du ministère de l’Ecologie et de l’Energie. Pourtant le marché français des véhicules électriques est encore très marginal.

 Sept millions de bornes de recharge pour véhicules électriques

7 millions, c’est le nombre de points de recharge que l’Etat souhaite installés d’ici 2030. Le marché est marginal mais le déploiement de ce type d’infrastructure incitera fortement l’investissement des français dans les voitures électriques.

voiture a pile

Un texte de loi a été adopté le 23 juillet par le Parlement, texte qui facilitera l’installation des bornes électriques. Il prévoit notamment d’exonérer de redevance les opérateurs de l’Etat qui implanteront des bornes de recharge électrique sur le domaine public. Seules les communes étaient jusqu’à présent autorisées à gérer l’installation du réseau de bornes électrique.

Les voitures à pile se vendent comme des petits pains ! Ou pas

Comme des petits pains, ou presque ! Sur 38 millions de véhicules en circulation en France, 36 000 sont des véhicules électriques, chiffres datant de juillet 2014. Si le chiffre semble encore faible, les ventes de voitures électriques ont très nettement progressées, +50% par rapport à 2013. Une progression des ventes assez spectaculaire, mais qui est contrebalancé par les résultats des immatriculations.

En effet, selon les données officielles du CCFA, le Comité des Constructeurs Français d’Automobiles, seules 3 514 voitures électriques ont été immatriculées en France en 2014, soit une baisse de 30% par rapport à la même période de 2013.

Quant aux voitures hybrides, plus polyvalentes que les électriques mais aussi beaucoup plus chères, le constat est également dérisoire, avec seulement 965 modèles immatriculés.

voiture a pile
Le secteur souffre de problèmes techniques liés aux voitures elles-mêmes, électriques ou hybrides. La consommation d’énergie et donc l’autonomie des véhicules diffère selon les conditions climatiques ou le mode de conduite. Ce qui en fait un type de véhicule encore trop gourmand en énergie, qu’il faudra recharger tout les soirs comme son smartphone (presque…). De plus, le temps de recharge est très long, voire rébarbatif ; il faut compter une dizaine d’heure pour recharger pleinement sur une prise domestique. Ces inconvénients s’ajoutent naturellement au prix d’achat des véhicules, déjà peu incitant à passer à l’acte. S’il faut débourser plus de 20 000 € pour une citadine, plus les inconvénients de rechargement et d’autonomie, le marché ne décollera pas.

C’est pourquoi l’Etat a déjà mis en place un bonus de 6 300€ pour tout achat de véhicule électrique ou hybride, pour pousser les français à l’achat. De plus, il y a fort à parier pour qu’avec le développement du réseau de bornes de recharge, le marché s’intensifiera, puisque ce sera déjà un frein de lever. Enfin, la technologie ne cessera d’avancer, on peut donc espérer dans les années à venir des progrès en termes d’autonomie, de vitesse de recharge, et de compétitivité sur le prix des véhicules électriques et hybrides.

L’électrique dans le monde

Le marché des véhicules électrique ne décolle pas. Où que ce soit, les ventes stagnent ou augmentent à peine. Seule la Norvège fait figure d’exception, mais il s’agit d’un très petit pays, avec une population globalement aisée. En Chine par exemple, il s’est vendu autant de voitures électrique qu’en France en 2013, et on de chiffre en valeur absolue, pas en proportion.

Sans doute faut-il expliquer la situation chinoise par les centrales électriques du pays, elles fonctionnent grâce au charbon, dispositif très polluant s’il en est.

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Les principaux fabricants de véhicules électriques et hybrides que sont Renault et Nissan se disent tout de même confiants. Certes, les ventes du secteur progressent moins vite que ce qu’ils espéraient mais continuent progressivement à faire leur bout de chemin. On peut estimer une part de marché automobile de 5% d’ici 2020 pour les voitures électriques/hybrides. Nul doute que si les prix à l’achat venaient à baisser, les ventes suivraient naturellement puisque c’est l’un des principaux freins à l’achat. Dès lors, les deux constructeurs automobiles réfléchissent à la possibilité d’une voiture hybride à bas prix.


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