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Brussels Summer Festival ( day five):Tuxedomoon, Front 242, Mont des Arts, Bruxelles, le 12 août 2014.

Publié le 12 août 2014 par Concerts-Review

Le buienradar ne ment pas, à 18 h d'affreuses averses mouillent Bruxelles et la périphérie, pas question de se taper la drache, la patience est la mère de toutes les vertus, disait Coluche ou Desproges, ne sais plus, tant pis pour Guilt Monkey, on ratera son set au  BSF.

Le singe achève son gig lorsque tu accostes au Mont des Arts, à première vue t'as pas raté grand chose, le trio tire dans tous les sens et n'a pas convaincu grand monde.

Aïe, RickyBilly et son maillot jaune, ce ne sera pas la seule tête connue près de l'Albertine, ils étaient tous là, Yves Hoegaerden, Cath Garage, Jean-Paul, Christine, Anoushka, Maurine... tous les corbachs et assimilés, sauf Vincent M et Fab j'ai mal au dos!

Les vieilles gloires de l'EBM font encore recette!

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Soundcheck de Tuxedomoon,  Luc van Lieshout s'amuse à 'trompetter' la Brabançonne, Ricky n'a même ôté son immonde couvre-chef, Leterme non plus!

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Ni smoking, ni lune, trop tôt, des vétérans n'ayant plus rien à prouver mais ayant réjoui une grande partie  du public en présentant un show des plus intéressants.

OK, le gars du Soir parle de désabusés en décrivant, notamment, le statisme de Peter Principle, qui de toute façon n'a jamais joué au mariole. S C, lui aussi, y va d'un laïus acerbe, il a tout vécu et entendu avant et te fait comprendre que les Ricains installés chez nous c'est en 1978 qu'il fallait les voir, alors qu'ils étaient déterminants. Heureusement, personne n'est obligé de prendre au sérieux cette belle plume se prenant pour le fils de Liriope....Oh, miroir, mon beau miroir, dis-moi qui est la plus belle...

Des balances mal réglées, débite-t-il, on a entendu pire, monsieur!

Revenons à  Blaine L. Reininger, Steven Brown, Peter Principle, Luc van Lieshout et le savant fou en camisole, Bruce Geduldig, triturant des éprouvettes et autres gadgets en fond de scène pour fabriquer ses mysterious photographic images.

C'est le chimiste siphonné qui entame le show par 'a lecture' universitaire ... strange things happen ... marmonne-t-il, ben oui, on a vu Roger boire du thé à la menthe.

Démarrage lancinant dominé par la basse de Peter Principle, la statue de sel, tandis que Blaine manipule un sound modulation device et que la paire van Lieshout/Brown s'active à la trompette et au sax.

Un titre?

Cette composition instrumentale est probablement extraite de 'Pink Narcissus', on avance 'Dorian' sans offrir de garantie.

Idem pour la seconde plage ( 'Ethiopian horns'?), portée par un sax indolent tandis que Blaine L Reininger tire des

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sonorités noisy de sa guitare.

Toujours avant-garde, Tuxedomoon.

 Euphorisant, le cocktail!

Steven brandit son sax en l'honneur d'Adolphe de Dinant, il passe derrière les claviers, Blaine au violon, Luc à l'harmonica, sur l'écran un guépard et un sosie d'Isadora Duncan, une nouvelle pièce filmique ('Arab Willie Danse'?).

Blaine: it's strange to play this spot,il y a 30 ans on y faisait la manche, this is 'Time to lose', un  titre majestueux, proche du progrock, chanté à deux voix.

Un texte de  Rafael Sebastián Guillén Vicente, le sous-commandant Marcos, un Mexicain pas basané et sans sombrero,  ' Muchos Colores', spectral saxophone, mute trumpet...a melancholic tune aux accents exotiques.

Nouvelle intervention de Bruce, après que le  docteur Folamour ait regagné son laboratoire, le quartet attaque le noisy  'Everything you want' à la sauce P I L, suivi par un instrumental mélodie en sous-sol ( 'Cagli Five-O'?).

Des grouillements viscéraux, un sax et une trompette obsédants, une basse rebondie, c'est l'intro pour le mystique  'Still small voice' au chant clamé.

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'  In the Name of Talent (Italian Western II)', un western postpunk précède la dernière salve annoncée  dans la langue de Dante Alighieri par Blaine, l'atmosphérique et mystérieux 'KM/ Seeding the Clouds'.

Chouette concert... différent!

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Front 242

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Qui a inventé l' EBM?

Front 242, pardi, c'était en 1981 !

Et keske ça vaut le Front en 2014, du réchauffé?

Quitte à passer pour un ignare, un peu-regardant, une poire, un gravement atteint du cerveau, selon les critères de SC, on avancera que les vétérans bruxellois ont encore leur mot à dire en l'année du Cheval.

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Rien de neuf au menu: un son gros comme un lutteur de sumo adipeux, une énergie de jouvenceau, un numéro de maniement des masses archi-connu , un light-show feu d'artifices... mais ça marche toujours et tu fais comme les autres, tu agites tous tes membres.

 Richard 23 avec sa gueule de docker et Jean- Luc Demeyer et ses raybans arpentent la scène de long en large, bondissent  tels des orangs-outans en rut, lèvent le poing pour haranguer la plèbe, prennent la pose tels des généraux d'une armée totalitaire tandis que derrière eux Patrick Codenys se charge du programming et que Tim Kroker s'amuse avec son electronic drumset.

Où était caché  Daniel Bressanutti?

La messe débute par 'Moldavia' , lights éblouissants, le bodybuildé et son acolyte  ont entamé leurs acrobaties, à tes côtés, un allumé ayant sucé quelques pastilles, gesticule dangereusement, la sécu l'a à l'oeil.

C'est parti pour plus d'une heure de gymnastique musclée.

Bonswaer Bruxelles, voici 'Body to Body', Richard a pris des cours de diction chez Lange Jojo.

Sur son canasson en bronze, Albert 1er a la bougeotte, le Front envoie 'No Shuffle' avant de dédicacer ' 7Rain' à Phil de Channel Zero.

'Together' précède une nouvelle dédicace, Annik Honoré qui a aidé à lancer leur carrière, ' Take one'.

Pas mal de remous dans les premiers rangs, faut éviter les coups de coude de quelques perturbés des neurones.

Sur scène, les soldats poursuivent leur offensive, 'Don't Crash', 'Triple X Girlfriend', 'Quite Unusual' et  sur l'écran une

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armée moyenâgeuse porte haut l'étendard de son souverain.

'U-Men' , c'est quoi cette chose qui s'étale aux pieds de JPROCK, faut pas lui demander son nom, ni s'il est capable de reconnaître sa mère, tellement il est loin, cette créature se relève pour aller mimer un coït en enfourchant une barre métallique.

Folklore pas mort!

Ils ont envoyé le barbare ' Commando mix' suivi par l'inquiétant 'Im Rhythmus Bleiben', pas moyen de gagner la cave pour s'abriter, les balles fusent!

'Headhunter', il dit, un autre classique!

Demeyer figé pendant  'Funkahdafi', le Richard s'énerve, une crise épileptique pas belle à voir!

La dernière,  'Welcome to Paradise', là-haut on a pas reconnu Saint-Pierre, on a comme l'impression qu'ils nous ont conduits chez Lucifer, ça craint un max!

L'enculé de tout à l'heure est revenu, s'il te touche il aura droit à un coup de genoux dans les valseuses!

Faudrait sonner un vétérinaire!

Le Front vous salue!

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Retour après 300 secondes pour 'Punish your machine'.

Tilt!


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