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Journal d’un futur rentier (28)

Publié le 16 août 2014 par Chroom

Journal dun futur rentier (28)

J’ai commencé ma route vers l’indépendance financière il y a pile 14 ans. Au début ce n’était qu’un lointain rêve, une utopie, peut-être un passe-temps qui m’occuperait quelques temps, avant de passer à autre chose. En 2000, c’était l’ère des valeurs dotcom, tout le monde se ruait dessus, avec un effet qui était accentué par l’afflux d’une multitude de novices en bourse, grâce à l’arrivée des brokers en ligne. C’était juste la folie.

La suite on la connaît. Un des plus grands lessivages de l’histoire des marchés boursiers. Paradoxalement je pense aujourd’hui que c’est cette débâcle qui fait que cette petite lubie qui m’a pris à l’époque a changé ma vie. De par mon type de personnalité INTJ, je suis un peu têtu et tenace. Cet échec cuisant initial m’a donné la volonté de me battre, d’apprendre et de trouver des solutions. Bien entendu, en commençant à un meilleur moment, j’aurais sans doute pu gagner du temps, mais je ne posséderais pas aujourd’hui cette expérience qui me permet de voir venir les prochains soubresauts du marché (et ils vont arriver) avec zénitude. Je dirais même que je les considère désormais comme une opportunité.

Désormais je ne suis plus au stade de l’utopie. Mon chemin vers l’indépendance financière est bien réel, je perçois des revenus passifs réguliers qui me permettent d’épargner encore plus. J’estime que dans une dizaine d’années je pourrai me retirer du monde professionnel. Cela peut paraître loin, mais en même temps ça passe tellement vite. Quand je repense à mes débuts en bourse il y a 14 ans, j’ai l’impression que c’était hier. Je me revois encore effectuer mon premier clic pour passer mon ordre et suivre les secondes d’après l’évolution du cours, rivé devant mon écran durant des heures. Tout cela a bien changé heureusement.

Bref, 14 années passées et encore une dizaines d’années à venir, cela représente un sacré bail. On trouve bon nombre de méthodes francophones ou anglophones qui vous promettent des délais bien plus courts. Il faut dire aussi que les deux krachs boursiers successifs des années 2000 ne m’ont pas aidé. Mais il y a deux facteurs qui expliquent surtout cette différence.

Tout d’abord je me suis jamais privé de rien, j’ai toujours voyagé comme j’en avais envie et vécu comme je le voulais. Certes, de par ma personnalité INTJ, je n’ai jamais été un esclave de la société de consommation, de ses grandes marques et de leurs publicités, mais à part cela l’épargne que je constitue c’est vraiment de l’argent qui ne me sert à rien.

Ensuite, ma méthode d’investissement dans les dividendes croissants possède la particularité de ne jamais toucher au capital, une fois l’âge de la « retraite » arrivé, contrairement à la très grande majorité des autres approches. Ceci représente une sécurité supplémentaire, car vous avez toujours à disposition un coussin confortable en cas de coup dur. De plus vous n’avez pas à vous soucier de votre espérance de vie, car plus celle-ci est longue, plus votre fortune croît (en même temps que vos revenus). Enfin, vous pouvez laisser à vos enfants un joli cadeau lors de votre dernier voyage.

Certains diront que 24 ans au total cela fait quand même beaucoup. Peut-être effectivement, quand on est au début du voyage, cela peut paraître inaccessible. Mais quand on pense que ça ne demande aucun sacrifice supplémentaire, pourquoi s’en priver ? Et puis si l’on débute tôt, cela signifie qu’on peut devenir rentier durant la quarantaine… y a quand même pire comme scénario.


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