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Brussels Summer Festival ( day 9): Flesh & Fell, The Bollock Brothers, Eddie & the Hot Rods au Magic Mirrors, Bruxelles, le 16 août 2014

Publié le 16 août 2014 par Concerts-Review

La soirée punk d'un  BSF qui tout doucement touche à sa fin.

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Depuis un petit temps déjà le nom de Cunt avait disparu de l'affiche pour faire place à 

Flesh and Fell

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Le combo de  Pierre 'Goudi' Goudesone peut difficilement être affublé de l'étiquette punk, le new wave band ayant connu son heure de gloire dans les eighties reparaît sur nos scènes avec un nouveau line-up, suivi par un nouveau CD, en 2011.

A 19h, sur le podium, un trio d'humains et une machine: glittering  Laurence Castelain, en tenue Barbarella, au chant, pas de danse lubrique et commérages Madame de Staël (ça va, Germaine?) - Pierre, limace rose, raybans et pompes disco à la basse et programming et l'incroyable condottiere Laurent Stelleman à la guitare.

Laurent et Goudi sont les premiers à se montrer, une intro sur tapis de beats rugissants.

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Laurence: "salut, les gars ".

Elle n'a pas l'air éméchée mais entame l'irrésistible 'Tipsy' orné de riffs de guitare fuzzy  et d'une ligne de basse enivrante.

Quoi, Daniel?

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De belles jambes, ouais, chouettes fringues Mary Quant!

'Something in between' même scénario dansant." C'est très cool de jouer dans son jardin", Mister Goudesone lance 'LSD' qui va-t-en savoir pourquoi évoque en toi des images de X-Ray Spex.

Ils enchaînent sur le métallique  'Hunger' retravaillé pour l' album sorti en 2013.

'Suicide Hero' , mais non, Michel, on n'a rien piqué au Thin White Duke!

...hero for one day...

 Oh-oh-oh-ohh, oh-oh-oh-ohh...

Jean-Sébastien au clavecin, le marquis aux lyrics, voici le superbe   'Abracadabra E-rotica', on va pas leur faire en procès, mais soudain on pense à Enigma 'Sadeness'.

Je vous présente mes complices: Nick Nolte et Nick Cave.

Où sont Cassavetes et Tamèr, à Marseille?

'The wind', tournoyant et sensuel , précède le dernier single démoniaque ' The devil in me'.

'Suspicious'  Sodome et Gomorrhe, cités de pécheresses,  seront anéanties par le feu!

L'electro abrasif , ' Tongue-Tied' et la splendide cover décalée ' Emma' ( Hot Chocolate)  précèdent le dernier fait d'armes du set, 'Perfect Companion' avec des rôles inversés pour Laurence et Goudi.

Des vocaux crépusculaires, une guitare grinçante et une basse bien ronde, ça roule!

Merci Bruxelles, vous êtes beaux ( réplique piquée à M, qui de toute façon a lui-même tout fauché!).

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The Bollock Brothers.

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Good evening Brussels, we're a band coming from London, Scotland, Belgium, France and everywhere else, c'est ainsi que Jock McDonald présente l'escouade qui a 35 ans de scène à son actif.

A la guitare, l'asperge en kilt  Chris McKelvey - aux drums, l'indigène Patrick Pattyn ( Nacht und Nebel) - à la basse, cockney Richard Collins - aux claviers, un rôle essentiel pour le froggy Morgan Michaux!

Démarrage sur les chapeaux de roue avec les 'Four horsemen of the Apocalypse'.

Jock n'a pas terminé son laïus que le serveur lui apporte une bouteille de pinard que même le clochard allongé sur le boulevard Anspach refuse d'avaler.

Il en profite pour placer une tirade des Stones tirée de 'Sympathy for the devil'.

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Second punk tune, ' King Rat', puis 'Where's my girl'.

Elle s'appelle Karina, she lives in Lyon, but you know French girls are so emotional.

A tes côtés tout le monde gigote, Sauf Fab qui shoote en souriant.

De grosses gouttes perlent sur le crâne d'un  JP rayonnant.

En vlà une de French girl, Elodie, de Lille, vient assister Jock aux vocals, 'Cyber Polaroïd' un electro (aaah ces synthés 80's) punk sucré.

Jock nous rappelle son admiration pour les French stars des sixties, Nino Ferrer, Dutronc, Gainsbourg et même Johnny, né ici, dans la rue! 

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Voici l'incroyable 'Harley David' (son of a Bitch) du beau Serge, repris par toute la tente.

La section rythmique abat un boulot monstre, le buveur de Scotch te sort des riffs pas bidon et le Frenchie décore le tout d'un son d'orgue fringant, Jock fait le reste ( c à d les yeux doux à Fabienne, entre deux gorgées de tord-boyaux).

Quelques considérations footballistiques avant 'Horror Movies', Dracula, teenage Frankenstein, Vincent Price, the Phantom of the Opera , ils sont tous là... Madame, un choco glacé s v p!

My son, Kilian,  is going to sing a little tune for you.

Bassiste et guitariste s'échangent leurs armes, on envoie 'Pretty Vacant' de la bande à Johnny Rotten.

Euphorie dans le bastringue, Hubert, 59 balais, a ressorti les épingles à nourrice et crache dans sa bière à deux jetons et demi ( quelle connerie).

Nouvelle tuerie, 'The Bunker'.

On oubliait de te dire qu'un petit François cherchait sa maman, on l'a poussé sur scène, il a été sage, il a reçu les lunettes colorées de McDonald, mais pas de mayonnaise.

On se tire.

Vous voulez rire, paresseux!

Ils rappliquent, une amorce Renaissance à l'orgue, virage punk, tiens Fab, je te confie ma cravate, 'The Beast is calling', je dois y aller.

Retour d'Elodie pour 'Passion' de Rod the Mod avec deux lignes de 'Satisfaction' car Jock se prend pour Jagger.

Veulent plus partir, un mec leur fait signe de se barrer, va te faire mettre par une armée de Togolais, on s'amuse, vite, une dernière: 'Faith healer'.

Un show tonique, aussi  bordélique qu' au bon vieux temps!

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Eddie and the Hot Rods.

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Si le show des Bollock Bros était chaud, que dire de la prestation des petits gars de l'Essex, renversant, dans tous les sens du terme.

'Good evening, we're Eddie and the Hot Rods' annonce  Barrie Masters qui a pris un coup de vieux.

Du pub rock band des débuts, il est le seul à subsister, désormais, d'après leur facebook,  les hot rods se nomment  Richard Holgarth - Guitar, Chris Taylor - Guitar , le géant Dipster - Bass et Simon Bowley - Drums.

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Feu: 'Get across to you' , à fond sur la pédale!

'Teenage depression' , loin d'être déprimant, puis  toujours en mode speedé ' Quit this town' de 1977.

Dis-moi, ça a encore un sens en 2014 cette fureur juvénile?

Mais oui, ket, face au podium il n'y avait pas que des rescapés du No Future time aux ventres bedonnants, aux cheveux rares, aux traits ridés, on a vu des donzelles d'une vingtaine d'années se mêler aux vétérans pour entamer un pogo furieux ayant duré plus de 30 minutes.

Les brûlots se suivent à une cadence infernale, un temps mort car Barrie, qui est incapable de lire sa playlist sans la tenir à 2 mm des  yeux,  d'un mouvement mal calculé, a envoyé son micro dans les airs, on était dix à quatre pattes à chercher l'objet qui s'était coincé sous la batterie.

' Telephone girl', 'Better without you' de Joe Tex, 'Life on the line' , 'Why should I care anymore' , ' You better run' des Young Rascals défilent.

C'est avec 'The kids are alright' des Who que ça a commencé à dégénérer, derrière toi la meute avait débuté un pugilat collectif, t'avais rien vu venir, tu zyeutais le jeu furieux des guitaristes, vlan, bousculé, tu tombes sur scène, à tes côtés un monitor tangue dangereusement, Fab se réfugie à 10 mètres.

Ok, les petits gars, une fois, pas deux, en dansant jambes tendues tu repousses tous les ventripotents énervés.

La sécu se pointe, un gars baraqué et sympa qui lui aussi, déséquilibré,  fera connaissance avec le podium.

Un clin d'oeil de Barrie, imperturbable, il poursuit la lecture d'une playlist imparable: 'Love love love', ' High Society',

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'Hard drivin man', 'Bad time again'.

Alexandre n'est pas grand, sa bedaine n'est pas esthétique, il a plus de poitrine que Jane Birkin, il pue du bec et danse comme une marionnette, c'est rien tout ça, mais ce con envoie sa bière dans les airs!

Et toi, ça fait quatre heures que t'as rien bu!

'Do anything you wanna do', je veux une bière, merde!

La sécu envoie du renfort, heureusement, un chaos monstre pendant 'Gloria'.

Un grand moment de folie collective se poursuivant avec 'Born to be wild' qui termine le spectacle.

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Pour éviter l'émeute on repousse la clique sur scène pour un 'Get out of Denver' sonnant comme le Johnny B Good.

Un petit Chuck Berry walk pour amuser la galerie qui gueule go go go ...

Rideau!

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Avec Yves Hoegaerden, direction le Sablon pour se remettre de nos émotions, une cerise pour lui, une blonde pour toi.

On aurait bien emmené Jérôme, il était cuit!

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photos: FABIENNE CRESENS


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