Agnel, bronzé à l’extérieur mais doré à l’intérieur

Il devait être le chef de file de l’équipe de France pendant ces championnats d’Europe mais très vite on s’est aperçu que Yannick Agnel allait devoir lutter contre lui-même. Ou plutôt contre la fatigue accumulée due aux séances d’entraînements plus qu’intenses du père spirituel de la légende Michael Phelps, Bob Bowman! Dès le premier jour de compétition, on a compris que le grand Yannick aussi bien par la taille que par le talent aurait du mal à répondre présent dans le vélodrome berlinois. Eliminé des séries du 400m nage libre puis écarté du relais 4x100m avec lequel il avait été champion du monde et champion olympique, on ne se faisait que peu d’illusions sur les performances du nageur tricolore sur sa discipline de prédilection, le 200m nage libre. Après une série ainsi qu’une demi-finale poussives, Agnel se présentait en finale ligne d’eau numéro 1 avec le 7ème temps. Invaincu depuis 32 mois sur la distance, le jeune français s’est fait violence et a réussi à accrocher une breloque inespérée. Si le métal de celle-ci n’est pas celui espéré, en l’occurrence le bronze, cela ressemble à un titre pour Agnel tant il s’est fait violence lors de cette course. « Cette médaille, je suis allé la chercher dans le dernier 50, j’ai tout donné, à tel point que j’ai eu du mal à descendre l’escalier après », réagissait à sa sortie du podium le nageur gardois. Néanmoins, comment se satisfaire d’un simple podium pour un champion comme Agnel qui a le potentiel de devenir le plus grand nageur français de tous les temps. A la décharge de Yannick, ce n’était qu’un championnat d’Europe et les palmarès se font sur les championnats du monde et olympique avec comme adversaires les Américains et les Australiens. D’ici ces prochaines échéances, on peut espérer que le duo Agnel-Bowman se sera rodé et fera enfin les étincelles attendues!