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Comment les USA contrôlent le monde avec la complicité de nos chefs d'état, et pratiquent un génocide de l'humanité...

Publié le 21 août 2014 par Philippejandrok

avion déchargeant2.jpgDepuis qu’Edward Snowden a fui les USA avec les secrets de la NSA, il distille la vérité sur les intentions d’un état qui sème le chaos dans le monde, qui organise les conflits, qui finance les groupes terroristes islamiques pour semer la terreur au Moyen-Orient et dans le reste du monde, il annonce des événements et prétend que le pire est encore à venir. Il avait annoncé la naissance du groupe Islamique ISIS, qui massacre actuellement en Irak, conçu et financé par la CIA, le président Hollande a même collaboré avec les USA pour le rattraper et pour qu’il soit jugé pour haute trahison ; il est certain que les Américains n’ont pas vu d’un très bon œil le fait que leur malveillance au niveau international soit révélée par l’un des leurs, nous le savions déjà, mais pas à ce point.

Les estimations diaboliques que nous avions des Américains étaient bien loin de la réalité.

À présent, les révélations semblent banales alors qu’elles sont terribles, un ancien sénateur américain, Ron Paul, critique le gouvernement US qui vient de fournir des équipements militaires à hauteur de millions de dollars aux policiers pour tirer sur la population, des militaires viennent d’admettre qu’il existe un plan pour exterminer la population américaine « par tous les moyens jugés nécessaires. » Le gouvernement américain devient un ennemi du peuple, des peuples du monde et personne ne dit rien. Des citoyens US, se révoltent courageusement contre les violations de leurs droits civiques au péril de leur vie, bientôt ce sera notre tour, surtout si l’Extrême Droite passe, car celle-ci n’aura pas d’avantage de solutions pour les Français, que notre président inexistant, pas plus que le précédent.

Après que la Navy ait développé la géo ingénierie avec HAARP et les Chemtrails, la CIA se lance désormais dans l’aventure en modifiant sciemment les climats pour contrôler le monde, les pays, les ressources alimentaires dépendants des climats, le tout en accord avec Monsanto, qui ne souhaite en aucun cas nourrir le monde, mais le contrôler, car les semences étant stériles, il est nécessaire de racheter au fournisseur OGM de nouvelles semences et des pesticides les accompagnant.

Heureusement que la nature trouve toujours un chemin, des insectes ont muté et mangent le maïs OGM malgré les pesticides ce qui pousse les exploitants à utiliser des doses massives de pesticides qui augmentent de facto le prix des céréales et qui fait de l’OGM, un produit alimentaire de moins en moins rentable, tout en polluant l’air que nous respirons et les sols qui nous nous nourrissent. L’Inde a déjà renoncé en grande partie aux OGM, les suicides quotidiens des paysans ne pouvant plus payer les pesticides, ne pouvant plus subvenir aux besoins de leur famille, à cause de cette politique de surconsommation créée par la firme américaine, empoisonnant non seulement les sols, mais également les humains et leur mode de vie.


Aujourd’hui, l’Inde revient à une agriculture biologique variée et s’en sort plutôt bien, cette agriculture basée sur les théories de l’agrodynamique et la biodiversité de Rudolf Steiner en 1921, porte ses fruits, et se trouve être plus efficace que les mensonges propagés par les USA sur des agricultures modernes aux rendements stupéfiants grâce aux OGM.

Les études du professeur Séralini, portant sur le maïs Monsanto avec et sans pesticide Monsanto, prouvent également la forte toxicité de ces aliments OGM sur les mammifères, des tumeurs épouvantables au rein, au foie, sur les organes vitaux se développent après une alimentation exclusivement basée sur cette céréale OGM.

Monsanto réfute cette étude sérieuse et libre, évidemment, ayant été menée dans le plus grand secret pour ne pas avoir à être corrompue par la multinationale. Celle-ci s’est plainte au Président Hollande qui a généreusement offert 3 millions d’euros pour que Monsanto prouve l’innocuité de son maïs transgénique ?

Comment peut-on seulement faire confiance à une entreprise aux méthodes discutables, pour prouver que son produit est sain, alors que des scientifiques ont justement prouvé le contraire en réalisant une étude sur deux ans ?

Aux USA Monsanto installe ses parcelles d’OGM à côté de cultures saines non OGM, les pollens Monsanto vont polluer les cultures saines, ainsi, les avocats de Monsanto attaquent en justice les exploitants pollués pour vol de semences et gagnent leurs procès soit en volant la terre de l’exploitant incriminé, soit en lui réclamant des millions de dollars de dommages et intérêts, on ne doute pas que la justice de ce beau pays tranche en faveur de Monsanto lorsque l’on sait que les conseillers de M. Obama appartiennent à cette société diabolique.

À présent le puzzle se met en place, les Chemtrails et la modification des climats, les cultures OGM pensées dès les années 1980 en prévoyant la conquête de Mars pour créer une atmosphère grâce au dégagement de gaz carbonique dans l’atmosphère martienne, mais sincèrement, quelle idée d’aller conquérir une planète de sable, morte en surface, alors que les êtres humains sont incapables de quitter une planète qui pourrait subvenir à leur besoin et qu’ils détruisent systématiquement ?

Nous sommes sur la seule planète habitable du système solaire, la seule planète désirée de tout l’Univers et une organisation criminelle internationale ne cesse de la détruire pour la rendre inhabitable ?

Nous sommes à présent trop nombreux, pas, parce que la terre ne peut nous nourrir, mais parce que nous devenons incontrôlables pour les 13 familles qui détiennent les richesses de ce monde, c’est en ce sens que le climat de destruction de l’espèce humaine par tous les moyens est désormais engagé. Il faut réduire la population pour la mieux contrôlée, il faut la réduire par l’empoisonnement des eaux, de la nourriture, par l’abêtissement des masses par les médias et la technologie inutile.

Jadis, il n’y a pas si longtemps, pour changer de chaine, on se levait de son fauteuil, aujourd’hui, on zappe et on ne bouge plus, un programme enchainant le suivant et le suivant et le suivant, on mange devant la TV, on dort devant la TV, certains font l’amour devant la TV, ajouté à cela internet et son flot continu d’informations, ainsi les médias sont devenus la prison mentale la plus efficace pour l’espèce humaine, la prison et le contrôle de la pensée. Les enfants jouaient dehors, ils s’amusaient dans le sable, la boue, la poussière, ils faisaient leur immunité, à présent, les enfants ont des PlayStation, des tablettes et des smatphones et ils ne sortent plus de chez eux, ils ne prennent plus l’air, ce en quoi ils n’ont pas tors, puisque notre air est empoisonné par les Chemtrails. Mais ils perdent le rapport avec la réalité et se transforment en zombies technologiques.

Le niveau de vie des populations baisse, la corruption des élites politiques s’accentue, les crises économiques successives qui appauvrissent les citoyens, et nous avons là un beau bordel qui noie la réflexion dans la détresse et le désespoir, si fait, que l’on ne peut plus résister à ce nouvel ordre mondial qui souhaite asservir les populations et les renvoyer au Moyen-Âge, à une époque où les seigneurs écrasaient les serfs.

Faudrait-il vous dire de vous éveiller, c’est inutile, l’eau du robinet que vous buvez est empoisonnée à votre insu pour détruire votre volonté, vos nouvelles TV branchées sur internet vous observent et surveillent vos faits et gestes jusqu’à chez vous, vos portables permettent à ceux qui vous contrôlent de vous suivre à la trace, les cartes de crédit ont le même effet, bientôt vous aurez une montre connectée, des lunettes Google, enfin toute une panoplie technologique non pas faite pour vous faciliter la vie, mais pour vous espionner, sans parler des puces que nous mettons à nos chiens et que l’on commence déjà à mettre aux citoyens Américains pour leur permettre de payer plus facilement ou de rentrer dans des boites de nuit ou je ne sais quoi encore, il paraît certain que pour travailler dans une entreprise dans les prochaines années, vous serez pucés, si vous souhaitez intégrer cette nouvelle famille. Votre carte d’identité contient également une puce, vous ne le saviez pas ?

Le contrôle est de plus en plus intensif, déniant nos droits fondamentaux à la liberté de vivre, de se déplacer et d’être. Voilà le monde auquel vous contribuez en payant vos impôts à des états qui trahissent votre liberté.

J’apprenais hier que M. Juppé (en fin d'article lire le petit résumé le concernant, juste pour information) se présentera pour l’UMP lors de la prochaine élection présidentielle, cet homme a été condamné dans l’affaire des emplois fictifs de la Ville de Paris, il a été envoyé au Canada pour qu’on l’oublie, il est revenu en France, à présent on nous le présente comme un sauveur, cela prouve encore une fois l’organisation et la manigance de ceux qui nous gouvernent vraiment et qui se fichent bien de nous, pauvres citoyens. Nous ne sommes que des pions qui devons obéir, tout en nous faisant croire que nous choisissons notre destin en élisant ces mêmes politiques qui nous fatiguent depuis 40 ans. 

Normalement, un homme condamné par notre système de loi ne peut en aucun cas prétendre à une candidature à la présidence de notre pays, pourtant, c'est exactement ce qui se passe, cela impliquerait-il qu'un repris de justice pourrait également prétendre à se présenter ? Non, puisque le repris de justice est déchu de ses droits civiques. Comment se fait-il que M. Juppé puisse souscrire à cette candidature ?

Tant que nous continuerons à élire ces gens-là, notre pays ne pourra pas évoluer, ils sont tous complices de magouilles, et d’affaires dont nous entendrons parler d’ici un ou deux ans, il n’y en a pas un de propre, ainsi, comment peuvent-ils prétendre gérer un pays avec de telles casseroles ?

Si nous voulons du changement, nous devons décider pour nous même et cesser d’élire des pantins de foire qui n’agissent jamais dans l’intérêt du citoyen, mais dans celui des élites, car c’est bien cela le problème, le riche élit celui qui défendra ses intérêts en dépit des lois et des devoirs. C’est bien le cas de Monsanto qui a payé en partie la campagne d’Obama et qui siège au sein même de son gouvernement, Monsanto qui paye également la campagne de Madame Clinton, nous avons là, la parfaite démonstration du système démocratique, les candidats qui appartiennent à des multinationales qui prennent les décisions pour les citoyens, aujourd’hui, nombre de citoyens américains prend conscience de cette réalité et le citoyen commence à manifester ce qui n’est pas du gout gouvernement, qui lui envoie la troupe et qui lui tire dessus.

Les citoyens du monde n’en peuvent plus de se faire abuser, empoisonner, piller, l’heure est à la réaction, il faut se faire entendre et défendre ce qui reste de démocratie, sinon, ce nouvel ordre aura bel et bien gagné contre la raison.

Nous vivons une époque formidiable…

Qui est Alain Juppé ?

Affaire Juppé récapitulatif

Alain Juppé condamné à 18 mois de prison avec sursis et un an d’inéligibilité (d’ou son exil au Canada)

La déclaration de son inéligibilité en 2004 le conduit à quitter ses fonctions parlementaires, municipales et partisanes19Nicolas Sarkozy prenant la direction de l’UMP. Son adjoint Hugues Martin lui succède à la mairie de Bordeaux, ainsi que pour son mandat de député. La communauté urbaine de Bordeaux, dont il était président, bascule à gauche au profit du socialiste Alain Rousset, par ailleurs Président de la région Aquitaine.

En 2005, malgré des remous dans le monde universitaire québécois, il enseigne à l’École nationale d'administration publique (ENAP) à Montréal (QuébecCanada). Plusieurs universitaires se sont étonnés qu’un homme politique condamné à une peine d’inéligibilité puisse donner des cours à de futurs hauts-fonctionnaires. La polémique cesse et Alain Juppé peut enseigner normalement.

Ce vendredi 30 janvier 2004, à 14 h 23, le tribunal correctionnel de Nanterre condamne Alain Juppé à dix-huit mois de prison avec sursis, assortis d'une peine d'inéligibilité de cinq ans pour entre autre « prise illégale d'intérêt »

en sa double qualité de secrétaire général du RPR et d'adjoint aux Finances à la mairie de Paris, Alain Juppé est reconnu coupable d'avoir employé, pour son parti, sept permanents censés travailler à la ville de Paris.

la loi du 19 janvier 1995 - votée sous le gouvernement Balladur, stipule que tout élu condamné pour prise illégale d'intérêt se voit automatiquement radié des listes électorales pendant cinq ans, mais les avocats de Monsieur Juppé ont fait appel.

Une peine qui, selon l'article L.O. 130 du code électoral, est automatiquement doublée: dix ans. Dans le cas du maire de Bordeaux, les trois juges ont rejeté la demande de non-inscription de cette peine au casier judiciaire. Reste que les deux peines infligées à l'ancien Premier ministre ne sont pas définitives, puisque son avocat, Me Francis Szpiner, a immédiatement fait appel. Aussi Alain Juppé conserve- t-il, pour l'heure, ses mandats.

Apparaît ainsi, en première ligne, une femme qui exerce les fonctions d'adjointe au trésorier du RPR: Louise-Yvonne Casetta, surnommée «la Cassette» ou «la Banquière». C'est à ce titre qu'elle démarche les entreprises, leur demandant parfois de prendre à leur compte le salaire des secrétaires du mouvement gaulliste. En mars 1997, elle est mise en examen pour recel d'abus de biens sociaux. (Elle a été condamnée à quatorze mois de prison avec sursis.)

 Ce vendredi 30 janvier 2004, à 14 h 23, le tribunal correctionnel de Nanterre vient de frapper fort:

- il condamne Alain Juppé à dix-huit mois de prison avec sursis, assortis d'une peine d'inéligibilité de cinq ans. Ainsi, en sa double qualité de secrétaire général du RPR et d'adjoint aux Finances à la mairie de Paris, Juppé est reconnu coupable d'avoir employé, pour son parti, sept permanents censés travailler à la ville de Paris. En droit, cela porte un nom: prise illégale d'intérêt. Pourquoi cette inéligibilité de cinq ans?

 Simplement parce que la loi du 19 janvier 1995 - votée sous le gouvernement Balladur, alors que M. Jupé était ministre - stipule que tout élu condamné pour prise illégale d'intérêt se voit automatiquement radié des listes électorales pendant cinq ans. Une peine qui, selon l'article L.O. 130 du code électoral, est automatiquement doublée: dix ans. Dans le cas du maire de Bordeaux, les trois juges ont rejeté la demande de non-inscription de cette peine au casier judiciaire. Reste que les deux peines infligées à l'ancien Premier ministre ne sont pas définitives, puisque son avocat, Me Francis Szpiner, a immédiatement fait appel. Aussi Alain Juppé conserve- t-il, pour l'heure, ses mandats.

La sanction est lourde, car Alain Juppé n'a jamais été suspecté d'enrichissement personnel. D'autres ont eu plus de chance, comme Robert Hue dans l'affaire du financement présumé du PC: il a été relaxé, en novembre 2001. Un an plus tôt, trois dirigeants du CDS, Pierre Méhaignerie, Jacques Barrot et Bernard Bosson, condamnés pour financement illégal de leur parti, ont bénéficié de la loi d'amnistie du 3 août 1995.

Le jugement du 30 janvier conclut le chemin de croix judiciaire du maire de Bordeaux. Tout commence en octobre 1995, quelques mois après la nomination de M.Juppé à Matignon. Un juge d'instruction de Nanterre (Hauts-de-seine), Patrick Desmure, instruit une affaire a priori banale: la prise en charge par une entreprise de BTP, les Charpentiers de Paris, du salaire de deux secrétaires du RPR. Très vite, le magistrat découvre que cette pratique concerne près d'une trentaine de cas. Apparaît ainsi, en première ligne, une femme qui exerce les fonctions d'adjointe au trésorier du RPR: Louise-Yvonne Casetta, surnommée «la Cassette» ou «la Banquière». C'est à ce titre qu'elle démarche les entreprises, leur demandant parfois de prendre à leur compte le salaire des secrétaires du mouvement gaulliste. En mars 1997, elle est mise en examen pour recel d'abus de biens sociaux. (Elle a été condamnée à quatorze mois de prison avec sursis.)

Dès lors, le magistrat n'a qu'un souci: remonter la chaîne des responsabilités au sein du RPR, trouver ceux qui donnaient des ordres à Louise-Yvonne Casetta ou, en tout cas, n'ignoraient pas la prise en charge des permanents du parti par des entreprises. En novembre 1997, Jacques Oudin, sénateur de la Vendée, est à son tour épinglé: il a été trésorier du RPR de 1993 à 1995. Quelques mois plus tard, ses deux prédécesseurs, Robert Galley, puis Jacques Boyon, sont également mis en examen. Le 21 août 1998, Desmure fait de même avec Alain Juppé, pour recel d'abus de biens sociaux et prise illégale d'intérêt.

Le juge a appris que M. Juppé, secrétaire général du RPR, a employé (de 1992 à 1995) comme directeur de cabinet Patrick Stefanini, censé travailler pour la ville de Paris, puisqu'il fait partie de l'Inspection générale. Le magistrat reproche à Alain Juppé d'avoir utilisé sept personnes ayant bénéficié d'un emploi fictif au RPR: cinq avant 1995 - Patrick Stefanini, Philippe Martel, Antoine Joly, Jérôme Grand d'Esnon et André Rougé - deux autres - Farida et Nordine Cherkaoui - ont été payés jusqu'en avril 1995. En avril 1999, c'est le président de la République qui se trouve en première ligne. Le juge Desmure a découvert une lettre signée par Jacques Chirac, alors maire de Paris, qui ne laisse aucun doute sur sa connaissance des emplois fictifs au sein du RPR: il plaide, dans cette missive, pour l'avancement indiciaire d'une secrétaire employée par la ville... mais travaillant pour le RPR. Le juge Desmure, conformément aux réquisitions du procureur de Nanterre, Yves Bot, s'appuyant lui-même sur la décision du Conseil constitutionnel du 22 janvier 1999, se déclare incompétent pour enquêter sur un document visant le président - immunité oblige. Cette immunité pénale du chef de l'Etat - valable uniquement pendant la durée de son mandat - est confirmée par un arrêt de la Cour de cassation d'octobre 2001.

Au bout de presque huit ans d'enquête, en mai 2003, le parquet de Nanterre requiert le renvoi en correctionnelle de 27 personnes - dont Alain Juppé, contre lequel n'est retenue que la prise illégale d'intérêt. L'ancien trésorier Jacques Oudin et deux ex-directeurs du cabinet de Jacques Chirac à la mairie de Paris, Rémy Chardon et Michel Roussin, bénéficient d'un non-lieu. Le juge Alain Philibeaux, qui a pris le relais de Desmure, suit les réquisitions du parquet.

Lorsque le procès s'ouvre devant le tribunal correctionnel de Nanterre, le 29 septembre 2003, on pressent qu'Alain Juppé joue gros. Ainsi, dès la quatrième audience, le 2 octobre, Yves Cabana, son ex-directeur de cabinet au RPR (1988-1991), vient troubler la défense de l'ancien Premier ministre. «Tout le monde, lâche-t-il, connaissait le système des emplois fictifs.» Le lendemain, l'ex-directeur administratif et financier du RPR Jacques Rigault emboîte le pas à Cabana. «Je n'avais pas l'autorité ni l'instruction de la part de l'autorité politique pour faire cesser cette situation [celle des emplois fictifs].» Quant à Louise-Yvonne Casetta, elle se contente de répéter qu'elle n'a été qu'une «simple exécutante». A ces témoignages s'ajoutent les questions - souvent assassines - des juges. Ainsi, la présidente du tribunal, étonnée par l'emploi du temps chargé de Stefanini, lui lance: «Mais est-ce que vous vous nourrissiez, quelquefois? Est-ce que vous dormiez?» L'ancien directeur de cabinet de Juppé au RPR a écopé de douze mois de prison avec sursis.

Alain Juppé passe des moments fort inconfortables, mais se défend bec et ongles, affirmant, par exemple, avoir ignoré jusqu'en 1993 le système des emplois fictifs. «A cette date, dit-il au tribunal, j'ai recruté un nouveau directeur administratif et financier, Eric Woerth, venu du privé, pour régulariser la situation.» C'est ce dernier, ajoute Alain Juppé, qui a révélé que, «à côté des 155 salariés du RPR, il y avait une quinzaine de personnes dont les salaires étaient pris en charge par des entreprises privées». Pourtant, après 1993, il n'est pas mis un terme à la pratique des emplois fictifs... D'où cet aveu de Juppé, à la fois maladroit et courageux: «S'il y a eu manque de vigilance, j'en prends la responsabilité.» Un aveu qui a sans doute pesé lourd dans la décision des juges. Lesquels ont refusé de suivre les réquisitions du procureur René Grouman, qui n'avait demandé que huit mois de prison avec sursis et écarté toute inéligibilité. Bref, un jugement sans mansuétude qui creuse un peu plus le fossé entre le pouvoir politique et le pouvoir judiciaire.

Post-scriptum


Né le 15 août 1945, Alain Juppé est normalien (agrégé de lettres classiques), énarque (inspecteur des finances). Chargé de mission au cabinet de Jacques Chirac à Matignon, en 1976, il l'a retrouvé à la mairie de Paris de 1978 à 1995, jusqu'à être son adjoint aux finances. Parallèlement, il a été ministre délégué chargé du Budget de 1986 à 1988, puis ministre des Affaires étrangères de 1993 à 1995, avant d'intégrer Matignon, qu'il a quitté en 1997. Il est maire de Bordeaux depuis juin 1995.


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