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Critique Ciné : Catacombes, au bout du tunnel

Publié le 23 août 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Catacombes // De John Erick Dowdle. Avec Perdita Weeks, Ben Feldman et Edwin Hodge.


Après avoir osé le remake de Rec (En Quarantaine avec Jennifer Carpenter), le très bon Devil et ses ascenseurs, voici donc que John Erick Dowdle est de retour pour nous faire visiter les catacombes de notre très chère capitale. J’aurais bien aimé que John Erick Dowdle évite le found footage. Cela ne lui avait pas forcément très réussi avec En Quarantaine et cela ne lui réussi pas plus dans Catacombes. Le monde du film d’horreur est maintenant un peu trop penché sur le monde du found footage, comme si Hollywood devait rattraper des décennies de films alors qu’au fond ils n’auraient certainement pas dû le faire. Catacombes aurait mérité un traitement à la The Descent, un film avec une caméra nerveuse lors des bons moments mais plus posées aux autres. Le résultat n’est malheureusement pas aussi réussi que prévu et l’on s’ennuie donc terriblement. Sans compter que le casting, que des seconds couteaux, manque cruellement de force et de caractère. Je pense notamment à Ben Feldman (Mad Men, Drop Dead Diva) qui, sans trop mal s’en sortir, n’est pas vraiment à sa place, peut-être de par sa transparence.

Un réseau de sous terrains complexe et inextricable émaille sur des kilomètres le sous-sol de Paris: Les catacombes, la dernière demeure d'innombrables âmes. Lorsqu’une équipe d’explorateurs s’aventure au cœur d’une partie inconnue de ce labyrinthe d’ossements, ils percent avec effroi le secret de la véritable vocation de cette cité des morts. CATACOMBES est un voyage au cœur de la folie et de la terreur, qui extirpe des tréfonds de l’âme humaine nos démons les plus intimes, afin qu’ils reviennent nous hanter tous.

Mais le plus gros problème de Catacombes c’est qu’au fond cette quête pour la pierre philosophale (j’ai tout de suite pensé à Harry Potter à l’école des Sorciers, comme tout le monde je suppose) n’était malheureusement pas au rendez-vous. Il ne se passe presque rien et les seuls moments qui tentent d’être horrifiques ne le sont pas suffisamment. J’en attendais certainement trop de la part de Catacombes quoique je n’en avais rien vu avant de voir le film (même pas une bande annonce). J’étais confiant car le monde des catacombes parisiennes est mythique et truffé de mystères. Il y a largement de quoi créer de vraies légendes et donc des films d’horreurs fantastiques avec mais Catacombes n’en exploite qu’une mince partie ce qui rend forcément le spectacle beaucoup plus décevant que l’on ne pourrait le croire. John Erick Dowdle met tout cela en scène de façon assez fainéante alors que son Devil était plutôt bon. J’en garde en tout cas un très bon souvenir, preuve qu’il n’est pas manchot. Mais là… il ne nous prouve rien du tout. Le found footage étant à mon sens périmé aujourd’hui, il use et abuse du style sans jamais parvenir à nous plonger dedans.

Du coup, Catacombes échoue là où il aurait justement du être un vrai un bon film d’horreur. Le procédé reste donc classique, sans surprises et le film en lui-même est tout autant sans surprises. Ca manque de rythme en plus de ça et à moitié de chemin, on se rend compte que le rythme est complètement brisé. Il ne se passe donc rien de bien intriguant et tout ce que l’on nous déblatère manque cruellement de crédibilité. Je pense que pour un fan de films d’horreur on est largement en droit de repasser, surtout quand le nombre de films filmé de la même façon fleurit comme des pissenlits dans une dalle de gazon. C’est bien la preuve en tout cas qu’il manque énormément de choses dans Catacombes et que le film ne renouvelle le genre en rien du tout. Peut-être qu’avec une nouvelle façon de fabriquer ce genre de film ou bien avec une histoire inattendue exploitant le genre, on aurait pu être surpris. Je crois que Le Projet Blair Witch doit se retourner dans sa tombe d’années en années quand il voit ce qu’il a engrangé.

Note : 2/10. En bref, d’un ennui terrible, utilisant un procédé qui commence à devenir usé.


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