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La prostate

Publié le 24 août 2014 par Claire Roques @GUIDEIDE

DÉFINITION

La prostate est une glande génitale masculine sécrétant le liquide spermique.
Elle est située sous la vessie, elle est au carrefour des voies génitales et des voies urinaires, en rapport étroit avec l’appareil sphinctérien de l’urètre.
Elle est en forme de marron, elle est fixée dans la loge prostatique, située entre la symphyse pubienne en avant et la loge rectale en arrière.

LE CANCER DE LA PROSTATE

1)  Épidémiologie et évolution anatomique

Le cancer de la prostate se situe au deuxième rang d’incidence des cancers et à la troisième place parmi les causes de mortalité, après le cancer du poumon et les cancers colo-rectaux.

Il est rare avant 50 ans, il devient de plus en plus fréquent pour atteindre un pic de fréquence au cours de la 8ème décennie. Le rôle des hormones semble bien établi, en effet, ce cancer est absent chez l’eunuque.

Il s’agit d’un cancer difficile à traiter car son évolution est différente en fonction des aspects anatomiques.

A partir d’un stade localisé, le cancer peut se développer localement, puis franchir la capsule prostatique et envahir les glandes séminales. Sur le plan régional, l’envahissement lymphatique peut atteindre les ganglions iliaques. Enfin, les métastases à distance atteignent préférentiellement le foie, les os, le poumon et le cerveau.

2)   Signes cliniques

  • Trouble de la miction (miction impérieuses, pollakiurie, dysurie). Ces troubles évoluent en quelques semaines. Souvent aussi, c’est une rétention aiguë d’urines qui ouvre le tableau clinique ou une hématurie initiale.
  • Un dépistage peut être proposé aux hommes de plus de 50 ans ou de plus de 45 ans ayant des antécédents familiaux. Il associe un toucher rectal et un dosage du PSA (antigène, marqueur du cancer de la prostate) qui est proposé en cas d’anomalie de la miction chez l’homme. Ce dosage ne peut en aucun cas être utilisé seul.

3)   Toucher rectal

  • C’est l’élément essentiel du diagnostic. Il permet de trouver une lésion indurée de la prostate.
  • Cette lésion est irrégulière, non douloureuse, localisée ou étendue

4)   Examen paraclinique

  • Echographie prostatique : la voie endo-rectale est particulièrement utile dans le diagnostique du cancer de la prostate. Elle permet une étude de l’écho-structure de la prostate.
  • Dosage de l’Antigène Spécifique Prostatique (PSA) : c’est une glycoprotéine élaborée au niveau de la prostate. Elle est sécrétée dans le sang. Le dosage sérique est réalisé par immunihistochimie. Chez l’homme indemne de toute affection prostatique, son taux varie de 0,1 à 3 ng/ml. Ce taux est augmenté en cas de cancer de la prostate mais il n’est pas spécifique du cancer prostatique.

             Si le PSA est supérieur à 4ng/ml, les biopsies prostatiques seront indiquées.

5)   Examen anatomopathologique

La glande prostatique est classiquement divisée en deux portions : prostate craniale (au sommet de la glande) et caudale (à la base de la glande). Le cancer prend naissance, en général, dans la glande caudale.

  • Prélèvement : biopsie de la prostate, c’est la méthode la plus appropriée. Elle est réalisée par ponction directe de la prostate, elle est faite par voie périnéale (la moins utilisé actuellement), ou mieux, par voie rectale avec un risque infectieux non négligeable, d’où l’intérêt d’une antibio-prophylaxie et d’un lavement évacuateur le jour de la biopsie. La précision de la biopsie est améliorée par l’utilisation de l’échographie.
  • Résultats : l’examen histologique permet de fournir un certain nombre de renseignements :

                                  o   Le type histologique (adénocarcinome le plus souvent)

                                  o   L’invasion du tissu prostatique sain

                                  o   Les emboles néoplasiques intra-vasculaires

                                  o   L’histopronostic est fonction du stade de la lésion et de son histologie

6)   Bilan d’extension

  • Echographie endo-rectale : précise l’invasion de la capsule
  • IRM : montre l’importance de l’extension extra-prostatique (métastases)
  • Les autres localisations sont recherchées par la radiographie du poumon, l’échographie hépatique et le scanner cérébral.

7)   Traitement

Le traitement du cancer de la prostate varie selon le stade de la tumeur. Il se veut curateur dans les formes localisées alors qu’il est palliatif dans les formes étendues.

  • La prostatectomie radicale : consiste à enlever la prostate et les vésicules séminales de façon large. Cette intervention donne très fréquemment une impuissance. Une incontinence post opératoire peut être observée dans 5% des cas, elle n’est pas définitive (6 mois à 3 ans).
  • L’ablatherm : il s’agit d’une option thérapeutique par un agent physique. Le traitement s’effectue par voie endo-rectale sous anesthésie générale ou locorégionale. Une sonde est placée dans le rectum, elle émet un faisceau d’ultrasons convergents de haute intensité qui détruit les cellules situées dans la zone cible. Le chirurgien repère les limites de la prostate (sous échographie) et défini sur l’écran de contrôle la zone qu’il souhaite traiter.

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