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La mafia automobile chinoise

Publié le 26 août 2014

Le gouvernement chinois lance des enquêtes envers des possibles manœuvres illégales de certains industriels automobiles chinois

L’industrie automobile chinoise soupçonnée de pratique illégale

Selon les autorités chinoises, des milliers d’entreprises du secteur automobile font l’objet d’enquête anti monopoles. Ces entreprises installées en Chine, locales ou étrangères, sont soupçonnées de pratiques antis concurrentielles.  Cela fait plus de deux ans que les enquêtes ont démarrés.

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Peu de détails ont été fournit à la presse, mais les concernent apparemment des firmes internationales et des groupes publics chinois, parmi lesquels des constructeurs, fabricants de pièces détachées, concessionnaires… Shanghai General Motors a récemment déclaré dans un communiqué qu’il souhaitait coopérer avec les autorités locales compétentes, et que le groupe comptait bien continuer à respecter les lois régulant les monopoles et les pratiques concurrentielles.

Constructeurs automobile sur la sellette

Audi et Chrysler seraient notamment visés par les enquêtes de la NDRC, l’autorité chinoise régulant la concurrence. Accusés de pratiques monopolistiques, les deux groupes risquent des sanctions, ce à quoi Audi a répondu être prêt à les accepter, sans pour autant en expliquer les faits reprochés.

La NDRC a déjà par le passé, communiqué sur ses interrogations quand aux prix très élevés des véhicules et des pièces détachées, qui sont jugés bien trop onéreux. En effet, malgré la croissance affolante du marché automobile chinois, près de 14% par an, les prix sont jusqu’à trois fois plus élevés qu’en Europe pour un modèle. Certes, la politique chinoise impose des taxes, mais qui ne peuvent excéder 25%, ce ne justifie donc qu’une petite partie de cet écart de prix ahurissant. Mercedes, Audi, Chrysler, Jaguar… faisaient partie des constructeurs automobiles visés, qui ont rapidement réagit à ces annonces en baissant fortement leurs prix.

L’ensemble des entreprises soupçonnées, si les faits sont avérées, se verront dans l’obligation de régler une amende pouvant aller jusqu’à 10% des revenus qu’ils ont réalisé sur la période de l’année précédente.

Les constructeurs automobiles européens se défendent

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La Chambre de commerce de l’Union Européenne vient au secours des entreprises automobiles européennes présentent en Chine. Vu l’ampleur que prennent les enquêtes chinoises, les constructeurs automobiles concernés ont décidés de se défendre en faisant appel à la Chambre de Commerce. Celle-ci dénonce les méthodes employées, qualifiées de tactiques d’intimidations, poussant les entreprises automobiles étrangères à payer les amendes.

En effet, elle juge inacceptable de pousser les entreprises à payer les sanctions s’en résultats définitifs de l’enquête et sans même un jugement. Suite aux pressions infligées, les acteurs de l’industrie automobile ont déjà annoncés des baisses de 10 à 20% des prix des pièces détachées, anticipant les lourdes amendes qu’ils pourraient avoir à régler.


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