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Le tombeau des lucioles

Publié le 27 août 2014 par Dukefleed
Le tombeau des luciolesDès le début, çà sent la fin...
Kobe, été 1945 ; les américains veulent en finir avec la résistance têtue des nippons et bombardent sans relâche la pays du soleil levant. Dans ce massacre, Seita, adolescent de 14 ans se retrouve sans logement avec la charge de sa petite sœur de 4 ans. Hébergés un temps chez une tante, ils décident de tenter leurs chances seuls dans un pays où la famine est chaque coin de rue ; frappé par un embargo sévère des américains.Ce dessin animé tiré d’un roman autobiographique est d’une rudesse certainement égal à la souffrance du peuple nippon à cette même époque. C’est pas du tout un film adapté au jeune public. Isao Takahaka, le réalisateur, trouve toujours le ton juste pour montrer les choix de chacun. On comprend vite que la fameuse tante n’est pas tyrannique mais souffre du rationnement. On comprend aussi vite que Seita va faire les mauvais choix à plusieurs reprises quitte à se et à condamner sa jeune sœur à dépérir lentement. Le justesse se trouve aussi dans la description de la vie quotidienne japonaise durant la 2nde Guerre Mondiale : bombardements massifs, villes incendiées, état d’alerte permanent, blocus du Japon, famines,… Tout est montré avec un réalisme à glacer le sang. La souffrance est aussi omniprésente : faim, malnutrition, souffrance physique, égoïsme d’individus tournés vers leur propre survie. Au-delà de la cruauté historique, Takahaka montre magnifiquement un amour fraternel inconditionnel et sans limite. Il dit s’être inspiré de Paulette (Brigitte Fossey) dans « Jeux interdits » pour incarner le duo ; et on ne peut qu’y penser en voyant le film.Magnifique film mais parfois trop larmoyant ; le final avec un best of des moments de vie de la petite fille est tire larme au possible ainsi que quelques accompagnements musicaux trop systématiques et prononcés. L’animation n’est aussi pas au niveau d’un Miyazaki ; là, seuls les personnages au centre de la scène sont en mouvement.Cependant ne boudez pas votre plaisir de verser votre larme et d’avoir le gorge serrée en voyant ce beau film japonais.
Sorti en 1988

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