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AC Milan 2014 – 2015 : entre doutes, illusions, espoir et nostalgie

Publié le 31 août 2014 par Passionacmilan

AC Milan 2014 – 2015 : entre doutes, illusions, espoir et nostalgieAlors que le mercato – un des plus pauvres de l’histoire de l’AC Milan – touche à sa fin, le championnat reprend ses droits. En fin d’après midi (18h), Milan reçoit la Lazio à San Siro, probablement à 3/4 désert et avec une probable (timide) contestation de la Curva Sud contre le mercato effectué cet été. Inzaghi a communiqué la liste des 22 convoqués où ne figure pas Pazzini : l’attaquant souffre d’un problème musculaire. Après un été difficile pour les tifosi, fait de fausses promesses, illusions et très peu de satisfactions, l’espoir est de ne pas revivre une saison cauchermadesque.

Aujourd’hui, le championnat démarre pour Milan et c’est l’unique compétition, avec la Coupe d’Italie (qui débute en janvier) à laquelle les Rossoneri participent. Après une 8° place la saison passée et un mercato à l’enseigne du low cost, il est difficile de comprendre le réel objectif, mais surtout l’objectif réaliste du club.

Si officiellement lors des premiers jours de juin, les dirigeants et joueurs n’hésitaient pas à cibler le podium avec le but ultime de retrouver la Champions League, les déclarations des dernières semaines se ont été plus prudentes. A vrai dire, Milan s’est peu renforcé. Le club a surtout pensé à réduire les couts, l’effectif et se débarrasser de nombreux joueurs indignes de porter le maillot rouge et noir. Les dépenses ont été très maigres, presque nulles.

Malgré cela, le club a tout de même réussi à engager Alex, Menez, Armero, Diego Lopez et Torres. Très bien lorsqu’on sait que Milan n’a pas déboursé un seul euro pour ces joueurs mais pas suffisant pour renforcer une équipe qui vient d’une 8° place, qui a perdu entre autres, Kakà, Taarabt et Balotelli, qui a encaissé pas moins de 30M d’euros et économisé de nombreux salaires. La défense est restée la même, le milieu aussi Montolivo en moins et l’attaque est toute nouvelle. Les concurrents, eux, se sont renforcés. Objectivement, en comparant la valeur intrinsèque des différentes équipes, Milan peut viser une modeste 5° place.

L’espoir du club est que « l’enthousiasme », le charisme d’Inzaghi et la cohésion du groupe puissent faire la différence, tout en espérant l’explosion de certains jeunes joueurs présents dans l’équipe. Ce sera une saison importante pour El Shaarawy, après une année maudite mais aussi De Sciglio ou encore Cristante, Saponara et Niang qui ont tout à prouver. Sans oublier Menez qui n’a jamais été très régulier et terminons avec Honda, méconnaissable la saison passée et prometteur cet été. Si tous les éléments s’alignent, que l’équipe joue à 110% et que certains concurrents déçoivent alors Milan peut miraculeusement espérer terminer sur le podium.

Ces dernières années, les investissements n’ont fait que diminuer (jusqu’à disparaitre), la qualité de l’équipe a suivi le même chemin, tout comme les titres, les bons résultats et le nombre de tifosi au stade. C’est l’histoire récente d’un club au bord de la faillite dans les années ’80, mais sauvée par le « Cavaliere », qui en peu de temps a créé un club qui a dominé le monde, à couts d’investissements réussis et de grand football.

Un club à son image, qui s’est imposé en peu de temps et qui a régné jusqu’en 2007. Depuis 28 ans, Milan n’a fait que suivre le parcours de Berlusconi. Après quelques années de gloire écrasante, et en coïncidence avec son entrée en politique qui lui a demandé toute son énergie et son attention, Milan a commencé un long déclin. Après 16 trophées remportés de 1986 à 1994 (seulement 8 ans), Milan a habilement été géré par Galliani mais le nombre de titre a fortement diminué (12 titres en 20 ans, de 1994 à 2014). En réalité, Milan est tout de même resté compétitif au plus haut niveau jusqu’en 2007, avec 11 titres en 12 ans avec une période dorée entre 2003 et 2007.

De 2007 à 2014 (1 seul titre, Scudetto en 2011), la situation s’est rapidement dégradée entre diminution des investissements (et surtout mauvais), gestion exécrable et une équipe vidée de fuoriclasse qui ont toujours porté le maillot Rossonero (De Van Basten, Gullit, Rijkaard, Baresi, Maldini, Boban, Savicevic, Baggio, Weah, Shevchenko, Pirlo, Seedorf, Rui Costa, Nesta, Kakà… jusqu’à Ibrahimovic et Thiago Silva, pour en citer quelques un). Tous les meilleurs joueurs sont partis et aujourd’hui il reste l’effectif de Milan le plus pauvre de ces 28 dernières années.

Retour brusque à aujourd’hui et la liste des convoqués : Abbiati, Agazzi, Lopez, Abate, Albertazzi, Alex, Armero, Bonera, Rami, Zaccardo, Zapata, Cristante, De Jong, Essien, Honda, Muntari, Poli, Saponara, El Shaarawy, Mastour, Menez, Niang. Où sont les grands joueurs, les fuoriclasse? La dernière trace se trouve sur le banc, avec Mister Pippo Inzaghi qui a la volonté, l’enthousiasme et la passion pour au moins inculquer les valeurs de Milan à un groupe qui en a bien besoin. Berlusconi et Galliani lui ont construit un chateau de cartes pliées avec lesquelles il devra se débrouiller. Et comme toujours, si Milan gagne, gloire à Berlusconi, si Milan perd, c’est toujours à cause de l’entraineur.

Personne ne réclamait des achats à 50M ni de rivaliser avec les cheiks (la manière dont AG et SB essayent de se justifier) mais d’un minimum de programmation et investissements rentables et intelligents. D’éviter les fausses promesses (Iturbe… les achats après les économies sur Kakà, ensuite Robinho…). Pas même la vente de Balotelli a permis d’utiliser quelques millions pour se renforcer. Rien de rien, enfin si, des mensonges et du foutage de gueule. Ainsi que l’énième mercato de prêts, paramètres zéro et déchets d’autres clubs.

Inzaghi a été comme nous tous roulé dans la farine, connait l’histoire du club et est prêt à tout donner pour lui. On est tous avec lui, comme on est tous avec Milan, car nous faisons tous partie de ce club et il représente une partie de notre vie. Ceux qui se contentent de ce Milan et continuent à tenir le discours de la reconnaissance pour les 25 dernières années en faisant semblant de ne pas voir que ce grand club est détruit d’année en année, n’en font plus partie. Ce Milan écrasé, humilié et piétiné, d’abord en Italie mais maintenant par le monde entier, c’est inacceptable, mais c’est la triste réalité. Le style Milan n’existe plus, le Milan d’autrefois n’existe plus, il ne reste que des souvenirs et de la nostalgie.

Mais aujourd’hui, la saison reprend et on n’a pas d’autre choix que de supporter l’insupportable. Mister Inzaghi est une des seules notes positives du club et a promis que son Milan donnerait toujours tout sur le terrain. Que Milan peut perdre mais seulement si l’adversaire est plus fort, pas parce qu’il est plus motivé. Repartons d’Inzaghi, faisons-lui confiance et quelque soit les noms et la qualité de l’équipe, espérons voir un esprit guerrier, des joueurs déterminés, qui donnent tout et honorent le maillot. Espérons voir une équipe qui joue avec la rage. Un groupe uni et soudé peut soulever des montagnes alors soutenons-le, avec le même amour et la même passion depuis toujours.

Une nouvelle aventure commence, une saison qui sera longue et difficile, avec peu de perspectives de gloires, une grande probabilité d’être déçus une nouvelle fois mais on veut tout de même vivre de belles émotions, espérer des surprises et comme y croire ne coute rien, allons-y. Souhaitons un bon championnat à notre cher Milan : offre nous des émotions, essaye de ne pas nous décevoir et honore ton histoire.


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