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Le Brésil dit adieu au designer Sergio Rodrigues

Par Espaces à Rêver @themuriellel

Le Brésil est en deuil… Sergio Rodrigues, né en 1927, est décédé lundi 1er septembre à Rio de Janeiro à l’âge honorifique de 86 ans. Contemporain de Niemeyer ou de Lucio Costa, il a été un des pères fondateurs du modernisme brésilien et s’est consacré à la création de mobilier, après avoir démarré dans l’architecture, sa formation initiale. En 1953, il ouvre une boutique dans laquelle il vend du design et de l’art italien. Dès 1955, il créé la société OCA, « avec un but simple : concevoir un mobilier contemporain qui réponde aux critères de modernité édictés par le Bauhaus, mais dans une tradition typiquement brésilienne » explique l’éditeur français de Rodrigues, Triode Design.

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Le bois est son matériau de prédilection, et en 1961, c’est la consécration : il gagne le 1er prix du 4ème concours international de mobilier à Cantu (Italie) qui rassemblait pas moins de 483 candidats de 27 pays différents… Plus tard, le Mole a rejoint  la collection permanente du MoMA ! Dans le jury, on trouvait, entre autres, le célèbre designer Arne Jacobsen. Rodrigues a su créer un mobilier d’influence moderniste, tout en l’adaptant à la culture brésilienne, et en apportant une touche ludique et exhubérante. Le fauteuil « Mole », appelé aussi « Sheriff », fut l’un des fauteuils préféré du président américain J.F.Kennedy ! Sa carrière a alors décollé, et il a même été appelé par les architectes Niemeyer et Costa pour créer des intérieur de la ville Brasilia, alors en construction. 

Sergio Rodrigues a créé quelques 1500 pièces de design tout au long de sa vie, et c’est avec le succès mondial des frères Campana que l’on a notamment redécouvert ce designer brésilien, et que l’on a enfin classé au rang des plus grand designers du 20ème siècle, aux côtés de Perriand, Prouvé, Jacobsen et bien d’autres ! La preuve : ses pièce de mobilier se sont vendues pendant des années entre 5000 et 50 000 euros. Aujourd’hui, l’éditeur brésilien Lin Brasil réédite 23 de ses créations tropicales aux formes organiques et anthropomorphiques à la fois. En France, vous pouvez notamment acheter 7 rééditions à la Galerie Triode à Paris. Aucun doute que sa cote va augmenter à nouveau après son décès… 

« Une pièce de mobilier n’est pas seulement une forme, pas seulement le matériel avec lequel il est fait, il y a quelques chose dedans. C’est l’esprit de la pièce. C’est l’esprit brésilien. C’est le mobilier brésilien  » Sergio Rodrigues

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Fauteuil MOLE, 1961 

Ce fauteuil fait main est résistant grâce à sa structure en bois d’eucalyptus et ses lanières de cuir qui donnent une certaine liberté au coussin très volumineux et particulièrement confortable. Plusieurs couleurs de cuir et teintes de bois sont possibles. Il existe en plusieurs couleurs et avec aussi son repose-pied, pour une repos optimal ! Il se décline également en canapé.

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Fauteuil CHIFRUDA, 1963

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Chaise FERNANDO, 2012

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Canapé MOLE, 1957

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Fauteuil DIZ, 2002

L’ossature est faite de bois tauari (bois brésilien).
L’assise et le dossier sont en bois d’eucalyptus stratifié avec placage Imbuia (ville du Brésil) et l’ensemble est teinté d’un vernis clair. Existe avec ou sans trous. Plusieurs teintes de bois sont possibles.

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Canapé HAUNER, 1954



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Tabouret MOCHO, 1954

Le cadre du tabouret est en bois solide, l’ensemble est latté et sculpté avec trois jambes lattés. Le tout finalisé avec un vernis naturel ou noir. La première pièce fabriquée et vendue au Oca (boutique original de S.R) est une interprétation libre de la “milkmaid’s stool”, un tabouret traditionnel brésilien.

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Tabouret SONIA, 1947

Le cadre du tabouret est fait dans un bois solide. Les pieds sont lattés et il y a un creux en forme de cercle sur le siège.

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Fauteuil à oreilles et repose-pied VOLTAIRE, 1965

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 Fauteuil OSCAR, 1956

Solide tauari à ossature de bois.

Assise et dossier en osier ou en cuir noir.

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Fauteuil KILIN, 1973

L’ossature du fauteuil est faite en tauari (bois brésilien) solide. Les deux côtés et deux rails sont calés.
 Dossier et assise sont en cuir de vache naturelle unique.

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Chaise LUCIO, 1956

Solide tauari à ossature de bois.
Siège en osier ou en cuir rembourré noir

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Fauteuil Xibô, 2013

Sources : Triode Design, Casa Vogue Brésil

A lire : un interview très récent de Ludivine Moure (architecte d’interieur) de Sergio Rodrigues

Espaces à Rêver

Publié à 10:19 Permalien ∞ Tags: actus brésil Chifruda design Diz Fernando Hauner hommage Sergio Rodrigues Kilin Lin Brasil Lucio Lucio Costa mobilier Mocho Mole MOMA Oscar oscar niemeyer Sergio Rodrigues Sheriff Sonia triode design Voltaire Xibô

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