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La Fête des Solidarités à la Citadelle de Namur ( seconde journée), le 31 août 2014

Publié le 31 août 2014 par Concerts-Review

Une courte nuit, un sommeil agité, un thermos de moka, deux croissants, oui, maman, se brosser les dents, un coup de spray pour rafraîchir les aisselles and there we go, direction Namur, la seconde journée de la Fête des Solidarités.

Aldebert à 11h, pour les mouflets!

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Black Bazar à 12h20'.

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 Du brol congolais.

Tu assistes distraitement  à ce mélange coloré et jovial, mais malgré tout banal, de soukous, rumba de Kinshasa , ndombolo... à 300 mètres, en attendant Jean-Marc qui par acquis de conscience a été reluqué la danseuse de plus près.

On ne rapportera pas ses propos machistes!

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Coely.

Au début de la période des festivals la petite Anversoise s'est vue obliger d'annuler une série de concerts, elle souffrait d' une appendicite.

Fin août, l'enfant est retapée et régale les premiers festivaliers d'un concert épatant.

Le rap ou le hip hop innovant c'est autre chose que la mouise servie par Youssoupha.

Coely commence seule par un titre a capella te refilant la chair de poule,DJ Ephonk, un sorcier, la rejoint derrière les platines, le duo  nous balance ' Feels good to be home', du hip hop pendant lequel soul et  groove ruissellent en larges sillons.

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'All I do', tout ce qu'elle fait, elle le fait bien.

Le black de la sécu vient nous trouver: elle est bien cette petite!

Effectivement, Rambo, sur les gradins la jeunesse danse.

Le tournoyant 'Time' précède ' Soulful Yeah' qui démarre en  gospel profond avant d'emprunter des voies moins dévotes.

' Have it all' voit l'arrivée d'un compadre, le MC  Dvtch Norri$, c'est parti pour un dialogue explosif se poursuivant pendant 'Bump' sur fond de vieux 45 tours grésillant.

Bye, bye Dvtch.

Coely a réussi à ramener le soleil, des épaules se dénudent, elle entame ' My tomorrow'.

Next one is for you, ladies, ' Nothing on me'.

Namur, let the party begin, Dvtch rapplique, le duo entame une suite que DJ Ephonk a intitulée 'Party Stuk'.

Sur le podium, un ballet, une chorégraphie digne de West Side Story, en bas, des festivaliers heureux!

 ' Sir Swank' et ses samples orientaux et bien sûr, l'imparable 'Ain't chasing pavements' , virant Bob Marley ' Could you be loved ', mettent un terme à cette prestation exemplaire.

Vite un bis en beatboxing, puis un dernier salut, merci Namur.

PS: Coely n'a que 20 ans, sa présence scénique est étonnante!

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Irma.

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On ne saura jamais la raison pour laquelle le set d' Irma a commencé avec 25' de retard, on nous a obligés à  glander sous la pluie, les musiciens étaient prêts, le soundcheck effectué, une madame s'affairait sur scène pour tendre une toile plastifiée au dessus des synthés, cette protection s'envolait après une minute, on était des centaines à contempler ce cirque, personne n'est venu nous communiquer quoi que ce soit...

Caprice de star, un costume à repasser, des discussions vénales...suppute, petit, suppute!

Ils ont enfilé leurs atours de majorettes, deux nanas, une blonde ( basse, synthé, acoustique, boum boum boum), une brune ( boum boum), un batteur, un claviériste, un guitariste, ils précèdent la séduisante Camerounaise qui vient de sortir un second album, 'Faces' !

 Go!

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'Hear me out' , du soft pop agréable, enjôleur, caressant, porté par une jolie voix  et finissant sur coulis de  choeurs angéliques.

Namur lui a déjà pardonné son retard.

Le titletrack du premier album, 'Letter to the Lord', est tout aussi soigné, tu classes sur la même étagère qu' Ayo.

Elle se débarrasse de l'acoustique, chaloupe gracieusement et attaque le groovy ' Their truth', une leçon de gym douce, dit-elle!

On lui refile une mandoline pour la berceuse 'Save me' .

Namur dodeline.

Une guitare onctueuse décore la composition suivante dont se dégage de moelleuses effluves reggae.

Le petit  pas de danse à la Michael Jackson ravit tes voisines, la gentille Irma amorce le radiophonique  ' Trouble Maker'.

Une main ouverte à côté de la table de mix indique cinq, plus que cinq minutes, faut respecter le timing.

La troupe termine la jolie mélodie en passant dans son entièreté aux percussions pour un final tribal/carnaval.

Le megatube 'I know' clôture ce concert tronqué de 25'.

Namur pas content!

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Babylon Circus.

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Oui, Jane?

 Du mois de septembre au mois d'août

Faudrait des bottes de caoutchouc

Pour patauger dans la gadoue

La gadoue, la gadoue, la gadoue

Hou la gadoue, la gadoue...

Tu connais bien la Belgique, Jane!

Les neuf Lyonnais s'en tapent et vont enflammer les canards, pélicans, grèbes et manchots restés  sur les bancs étagés de l'amphithéâtre.

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 Manuel, David, Jo, Clement, Rimbaud, Olivier, Valentin, Remy, Jean-mi étaient en forme olympique, les deux premiers s'époumonaient, les autres grattaient , frappaient, pianotaient, accordéonnaient ou soufflaient, transformant le bourbier en fiesta gitana colorée.

C'est Woodstock avance un fumeur, pas de Havane, elle est bien bonne, gamin, t'as à peine 30 piges!

'Never stop' non, il ne s'agit pas de la pluie,c'est un singalong galopant et irrésistible.

Enchaînement sur 'De la musique et du bruit' du ska aux teintes gones,  basé sur une rythmique chevaux au galop.

Namur, une chanson d'amour?

Ja!

Plus calme, pas moins engagé, voici  ' Demain, dehors' qui précède l'énergique  gypsy/klezmer/balkan tune 'La Caravane'.

Namur a la bougeotte et va accueillir 'Nina' qui ne viendra pas, c'est la petite soeur de la Madeleine de Brel.

Comme la veille au même endroit, toutes les écluses du ciel s'ouvrent, les flots tombent en cascade, tu demandes au soigneur de jeter l'éponge et tu te réfugies dans les couloirs de la citadelle, dégoûté par cette météo merdique.

Comme des centaines d'autres tu n'entendras pas la fin du concert de Babylon Circus.

Juste une pluie de printemps.. chantent-ils, tu parles, Charles, la chienlit!

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Pas question de se taper Boulevard des Airs  sous la drache, on est mieux à la buvette!

Maxime Le Forestier.

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Un moment d'émotion intense avec le petit frère de Anne et Catherine, éternel adolescent défenseur des causes justes.

Le cheveu plus rare, une tronche à la Didier Barbelivien, Maxime s'avance, seul, armé d'une acoustique, vers le micro et le tabouret trônant au milieu de la scène, il commence fort, sans préambule un premier succès, 'San Francisco' et sa

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maison bleue. Des visions fugitives traversent ton cerveau, il y a bien longtemps tu avais vu Maxime au 140, l'avant-programme était assuré par l'immense et regretté John Martyn que tu avais d'ailleurs ramené chez Léon Lamal à Hoeilaert où on a  achevé la soirée à la geuze.

Tous les néo-hippies fredonnent la rengaine.

Les musiciens rejoignent le cadet des Le Forestier, Manu Galvin (guitare), Étienne Roumanet (contrebasse), Patrick Goraguer (claviers), Sebastian Quezada (batterie-percussions), des cracks, ils entament un second chef-d'oeuvre, ' Passer ma route'.

Maxime lyrique, un jardin est bien plus beau lorsqu'on sait le nom des fleurs, il présente ses compagnons et enchaîne sur 'Comme un arbre dans la ville', aussi poétique que 'La maison près de la fontaine' de Nino Ferrer.

Le quart-d'heure sentimental débute avec 'Chienne d'idée' en mode western swing ( formidable Manu Galvin), se poursuit par l'éternel 'Restons amants' et le blues ' Les Coups' avec son coulis d'orgue imparable.

On lui apporte un demi, il reprend l'acoustique pour le tendre 'La petite hirondelle'.

Une première collaboration Le Forestier/Julien Clerc, 'Le P'tit air' puis le doux amer 'L'homme au bouquet de fleurs' .

Composé avec Sebastian, 'Le Papillon' nous emmène dans un forêt exotique,  Maxime goes latino.

Où il nous a tués c'est pendant 'Education sentimentale' , les choeurs étant assurés par Manu Galvin.

Un méchant  hoquet t'étranglait, Elodie à tes côtés murmure à sa copine, 'c'est beau'.

Banal, peut-être, mais si vrai!

Et ce n'est pas fini, 'Mon frère' murmuré par toute l'assistance qui ponctue la fin du titre par cinq minutes d'applaudissements.

La dernière,  'Né quelque part' qui sied parfaitement à l'esprit régnant lors de cette Fête des Solidarités.

Un triomphe!

Bis.

A chaque concert, il interprète un Brassens, ce soir l'amusant 'Une jolie fleur', Maxime and co nous quittent avec 'Les jours meilleurs'.

Fameux concert!

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( PS: tu as quitté le théâtre de verdure pour Blondie sur l'esplanade,  Maxime a encore interprété  'Ambalaba' avec Philippe Lafontaine).

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Blondie

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Debbie Harry, ça lui fait quel âge?

En 1978, lorsque 'Denis'  fait un tabac, Deborah a fait déjà une belle carrière, backing vocalist pour The Wind in the

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Willows, puis The Stilettos, Angel and the Snake et enfin Blondie, avec son homme, Chris Stein.

Pour fêter les 40 du groupe, Noble ID vient de sortir un double album 'Blondie 4(0) Ever' et le band   tourne comme à la grande époque, la Belgique l'a accueilli à Namur et au Rivierenhof.

Et ?

Un show ayant enthousiasmé sexagénaires nostalgiques et teenagers émerveillés, personne ne te croira si tu clames que la madame est plus proche de soixante-dix que de cinquante, elle assure un max et le groupe qui l'accompagne rocke comme dans les eighties.

Chris Stein et le batteur Clem Burke sont toujours de la partie,  Leigh Foxx, le bassiste, fait partie du groupe depuis un bon moment, ce gars a bouloté avec Iggy Pop ou Patti Smith, on ne la lui  fait pas, et les petits jeunes, Tommy Kessler, un flamboyant guitariste, et Matthew  Katz-Bohen aux claviers, ne dépareillent pas l'ensemble.

Debbie en noir et blanc ce soir, de la tête aux pieds, donc une chaussure blanche et une noire,  commence très fort par 'One way or another', suivi par la rengaine  new wave 'Rave'.

Tu dis, Bertrand?

Elle bouge bien, mamie!

On ne le répétera pas, gars!

La machine à hits embraye sur 'Hangin on the telephone'.

It is the end of summer, it sucks, constate la platinée, this is 'Mile High', une nouveauté.

Clem amorce 'Call me', derrière ses raybans, madame esquisse un sourire narquois, Matt quitte sa place pour balancer un solo de keytar, Namur danse.

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For all the girls, la romance 'Maria' à laquelle succède a new one,  'Euphoria'.

Sans pause, 'A rose by any name' à la Siouxsie.

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Petits problèmes techniques, Clem Burke en profite pour se taper dix pompes, un réglage des soupapes, Leigh improvise une jam bluesy, pouce levé, OK, c'est reparti, euh, attendez, je tombe la veste, voici 'Rapture' et sa tirade hip hop, on y insère 'You gotta fight for your right to party' avant d'attaquer le monstrueux 'Atomic'.

C'est le pied, darling!

I hope you're all feeling loose!

Tout va pour le mieux, Miss.

Ecrit par Chris et Systema Solar, ' Sugar on the side', un moment exotique précédant 'Heart of glass'.

Namur, you were a great audience, this is our last song, 'Dreaming'.

And she left us dreaming...

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La Fête des Solidarités s'achève pour toi, Jean-Marc continue le voyage et s'en va shooter Axelle Red et Arno.

Dans ta caisse...I sit by and watch the Meuse flow... dreaming is free, dreaming, dreaming...

photos: Jean-Marc Schneider -  michel ( Blondie/Maxime).


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