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Mobilisation : l'industrie aérospatiale doit soutenir son Ecole

Publié le 08 septembre 2014 par Toulouseweb

On peut parfois ętre prédateurs mais en rester pour le moins amis et engagés dans la męme voie que celle par exemple d’œuvrer ŕ trouver sur le marché les bons ingénieurs, ceux qui correspondent aux besoins de l’industrie aéronautique et spatiale.
Ce vendredi 5 septembre étaient réunis ŕ Toulouse quatre anciens étudiants de Supaero, cette école prestigieuse - la premičre ŕ diffuser une instruction aéronautique au Monde - et qui depuis s’est transformée, sous la présidence d’Olivier Fourure, en fusionnant avec l’Ensica, pour devenir l’ISAE le 1er octobre 2007.
Ils étaient donc quatre Ť anciens de Supaeroť ŕ entourer le nouveau DG de l’ISA, Olivier Lesbre, un Supaero 1990 qui a été nommé ŕ ce poste le 1er septembre en remplacement d’Olivier Fourure.
Alors certes, le sujet n’était certainement pas les discordes qui peuvent exister entre groupes industriels, mais je n’ai pu m’empęcher de me souvenir qu’il n’y a pas si longtemps Safran avait exprimé sa velléité d’acquérir Zodiac Aerospace et qu’en ce moment męme le conseil d’administration de Dassault Aviation a voté l’autorisation de racheter 10 % de son capital auprčs d’Airbus group qui en détient 46,3 %. Car sur le podium œuvrant pour que les industriels se sentent plus concernés qu’ils ne le sont par Ť leur Ecole ť, se trouvaient : Lionel de La Sayette, Supaero 79, Haut conseiller auprčs du président-directeur général de Dassault Aviation, Jean-Paul Herteman, Supaero 75 et PDG de Safran, Olivier Zarrouati, Supaero 82, président du directoire de Zodiac Aerospace et président de la Fondation ISAE-Supaero, et Marwan Lahoud, Supaero 89, directeur de la Stratégie et du Marketing d’Airbus Group et président du Gifas.
Ils étaient tous lŕ -faisant fi des éventuelles divergences de stratégies de leurs groupes- réunis autour du thčme qui fait consensus : celui de la formation avec pour idée fermement enracinée que l’industrie aéronautique et spatiale doit ętre au service de son Ecole, l’Institut supérieur de l’Aéronautique et de l’Espace (ISAE).
Et ils étaient nombreux les Ť autres anciens ť qui avaient répondu positivement ŕ l’invitation du président de la Fondation ISAE-Supaero.
L’enjeu est de taille, donner ŕ l’ISAE les moyens d’aller encore plus loin que ce qu’elle ne le fait avec le budget que lui confčre l’Etat (elle est placée sous la tutelle de la DGA) en matičre de formation.
Quoi de plus naturel que ce soit la Fondation ISAE-Supaero (reconnue d’utilité publique en 2008) qui a eu l’idée de lancer cette initiative. Depuis sa constitution en męme temps que la création de l’ISAE, la Fondation a financé, entre autres, prčs de 60 bourses d’excellence pour des étudiants en double-diplôme dans des instituions académiques ŕ l’étranger. Sa dotation initiale de 1 M€ (versée principalement par la Société des amis de l’ISAE et de l’Ensta) ŕ laquelle sont venus rejoindre des dons d’entreprises et de particuliers ŕ hauteur de 6,4 M€ a permis aussi ŕ la Fondation de soutenir des projets étudiants tandis qu’elle soutient le dispositif d’égalité des chances de l’Ecole.
Pas question, ici, d’établir un inventaire ŕ la Prévert, mais il est une des chaires soutenues par la Fondation qui en cette période a retenu toute mon attention : la chaire Ť Axa-ISAE de facteurs humains et neuroergonomie pour la sécurité aérienne ť. Et dans ce domaine, l’ISAE travaille de concert avec Airbus afin d’améliorer encore plus le cockpit de ses appareils. C’est en travaillant sur la meilleure connaissance du fonctionnement du cerveau, en lisant dans ce dernier (notamment grâce ŕ l’IRM) que les ingénieurs, doctorants, professeurs … cherchent ŕ mieux adapter les systčmes par un meilleur design des interfaces. C’est donc une brique nouvelle dont s’est dotée l’ISAE, elle n’est pas la seule, mais elle complčte la chaîne de formation qui peut tout aussi bien déboucher sur des vocations purement aéronautiques (avec une forte sensibilisation ŕ l’aviation grâce ŕ son école et sa dizaine d’appareils) mais aussi sur les métiers du spatial , lŕ encore au niveau de la technique pure (Olivier Zarrouati est d’abord passé par le CNES puis par Matra Marconi Space avant que de Ť tomber ť dans l’aéronautique chez Intertechnique puis Zodiac). Mais elle peut aussi bien déboucher sur des vocations d’astronautes comme c’est le cas de Thomas Pesquet (Supaero 2001) et avant lui de Jean-François Clervoy (Supaero 83).
Reste que l’ISAE est trčs proche du monde de l’entreprise afin que les formations qu’elle diffuse soient en phase avec ce dont ŕ besoin l’industrie aujourd’hui, et c’est pourquoi l’ISAE attache autant d’importance ŕ ce que les travaux de recherche qui sont conduits le soient d’une part en adéquation avec les besoins industriels (comme c’est le cas par exemple avec les nanosatellites et le projet EntrySAT) ainsi qu’avec les programmes qui doivent intégrer une donnée incontournable, celle des PME qui sont ŕ la source de l’innovation et de l’emploi.
Pour l’ISAE et la Fondation ISAE-Supaero, cela ne fait aucun doute, pour disposer sur le marché du travail du personnel dont l’industrie a besoin, il faut soutenir l’Ecole et la soutenir c’est la financer : aide-toi, ...
Nicole B. pour Aeromorning.

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