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Supertramp #3-Even In The Quietest Moments-1977

Publié le 12 septembre 2014 par Numfar
Supertramp #3-Even In The Quietest Moments-1977

Supertramp #3:

Rick Davies: chant, claviers

Roger Hodgson: chant, guitare, claviers

Dougie Thomson: basse

Bob Siebenberg (ou C.Benberg): batterie

John Anthony Helliwell: saxophone

En avril 1977, après une longue gestation, Supertramp publie son nouvel opus: "Even In The Quietest Moments" (#12 UK-#16 US), produit par Supertramp.

Give a little bit

Lover boy

Even in the quietest moments

Downstream

Babaji

From now on

Fool's overture

(R.Davies-R.Hodgson)

Avec d'énormes moyens derrière eux, Supertramp vont enregistrer un album au son cristallin, égalisant en qualité sonore ceux de Pink Floyd ou de Steely Dan de l'époque.

Malheureusement, au moment où le punk explose en Angleterre, le groupe, qui s'est installé en Californie, s'est considérablement ramolli.

L'album débute pourtant sous les meilleurs auspices avec un "Give a little bit" entrainant, l'un des meilleurs titres de Roger Hodgson.

"Lover boy" qui suit est un morceau qui frôle l'ennui mais qui est sauvé par une coda incroyablement puissante.

Si le groupe a frôlé le hard rock sur ses deux derniers albums, ceci en est le dernier souffle. Les derniers moments d'un groupe abandonnant le rock pour une pop mainstream plus vendeuse.

"Even in the quietest moments" aurait pût être une superbe ballade de Hodgson, mais comme souvent, est étirée sur six minutes et demi, jusqu'à en devenir ennuyeuse.

Ensuite, ce qu'il ne faut jamais faire, faire suivre un morceau ennuyeux par un autre morceau ennuyeux.

"Downstream" est un très beau titre, carrément dépressif, mais à cet endroit du disque, l'auditeur s'est endormi ou vaque à ses occupations ménagères.

La face B redémarre avec un "Babaji" où Hodgson nous sert des plans déjà vu et entendu, une pop sautillante et enjouée qui ferait passer "Obladi oblada" pour un titre de Leonard Cohen.

Perso, je n'aime pas, mais alors pas du tout, mais ce ne sont que mes opinions.

"From now on" qui suit est devenu un classique du groupe, mais encore une fois, désolé, je trouve ce titre ennuyeux à mourir, malgré quelques passages instrumentaux intéressants.

Heureusement l'album se termine sur un chef d'oeuvre: "Fool's overture", un titre épique de dix minutes.

Je pense que le "Bohemian rhapsody" de Queen a dû émoustiller Hodgson car "Fool's overture" est l'exemple d'un groupe jouant à reprendre les codes de la musique classique avec plusieurs mouvements: une ouverture instrumentale comportant les différents thèmes, une ballade au piano superbe et très émouvante et une finale explosive, pied au plancher.

Cet album n'est pas mauvais, juste plaisant, joli (un terme que je déteste), et trop ennuyeux pour mes goûts. Surtout, il n'a plus grand-chose à voir avec le rock progressif comme avec le rock tout cours.

Par contre il a permis à Supertramp d'exploser aux Etats-Unis.

Personellement, je ne sauverais que "Give a little bit", "Lover boy" et "Fool's overture".

Seul single à connaître le succès: "Give a little bit" (#29 UK-#15 US).

En 1978, les personnalités de Davies et Hodgson, opposées à l'extrême, qui ne composent déjà quasiment plus ensemble depuis quelque temps, sont désormais en conflit quasi permanent et le groupe est au bord de la rupture.

Pour ne rien arranger, Sue Davies, la femme de Rick, manage le groupe.

Demander à Nigel Tufnel ce qu'il en pense des femmes manager.

Malgré une crise profonde, Supertramp va bientôt enregistrer l'album de la révélation, qui sera surtout un deuxième chef-d'oeuvre.

© Pascal "Lover boy" Schlaefli

Even in the quiet Urba City

12 Septembre 2014

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