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L’école maternelle, pour apprendre à dématerner

Publié le 16 septembre 2014 par Theworkingmum @theworkingmum1

Samedi matin, je me suis levée et j’ai pris le chemin de l’école de ma fille. Seule. Pas de main à tenir. C’était la réunion de rentrée entre les parents et l’équipe pédagogique. J’ai relevé lors de cette réunion qui a duré près de 2 heures une phrase clé :

L’école maternelle sert à dé-materner

Bien que je ne sois pas fan du mot "maternage" et que je me situe bien loin du débat autour de ce mot, j’ai tout de suite compris ce que cette phrase voulait dire. L’école maternelle favorise l’autonomie de notre enfant.

Le maternage peut comprendre bon nombre de pratiques. Ce mot recouvre toutes les pratiques basées sur l’écoute des besoins de notre enfant. Exemple : cododo, allaitement, portage… On peut aussi utiliser les mots « parentage proximal » ou « parentage de proximité ». On peut dire qu’avec mon congé parental et ce que j’ai mis en place (cododo, portage et allaitmeent de 6 mois), j’ai donc été une maternante.

Mais c’est là où je ne suis pas totalement d’accord avec le sous-entendu. Mère attentive oui, mère poule non. J’ai toujours voulu que ma fille soit autonome, je l’ai toujours laissé faire ses expériences (dans la limite de la sécurité), j’ai essayé de favoriser justement son envie de découverte même sans moi, j’ai voulu qu’elle développe sa confiance en elle en la poussant à oser faire.

Pour moi, c’est ça surtout le maternage : respecter son enfant. On peut ne pas allaiter, ne pas cododoter, ne pas porter et être maternante.

Alors quand j’entends ce genre de phrase, allez pour le plaisir je la redonne, que l’école maternelle sert à démarterner, je ne suis pas vraiment d’accord.

ecole-maternelle-rentrée2

Super-papa-chéri à la sortie de l’école

C'est la rentrée!

C’est la rentrée! On va dématerner tout ça!

L’école maternelle est le premier pas vers la vie en société, la vie sociale organisée tout en développant bien entendu les capacités de l’enfant mais sans démarche affective. C’est clairement ce que la maîtresse a dit et ce que j’ai pu observer : un enfant pleure la semaine de la rentrée, elle ne va pas aller le consoler. C’est là où je ne suis pas d’accord. Dématerner ne se fait pas forcément dans la douleur et la violence.

Materner ce n’est pas non plus être laxiste, dire oui à tout… Et donc l’école ne doit pas être le lieu des interdits pour soi disant pallier à cela. 15 jours que ma fille est à l’école et elle parle déjà de "la maîtresse a interdit", "il faut demander à la maîtresse"… Moué, super… Des bons petits soldats…

L’école maternelle, pour apprendre à dématerner

Mademoiselle Mangin, l’autorité à l’état pur…

Heureusement ma fille a deux maîtresses. Une dans cette mouvance et l’autre à l’inverse. les voir est assez rigolo, elles sont à l’opposé : grande/petite, brune/blonde, sévère/rigolote, blasée/débutante motivée… Cette seconde maîtresse nous a parlé lors de cette réunion de Maria Montessori et des idées que ça lui donnait. Elle nous a parlé des sentiments que lui donnait cette classe car si on dit communément qu’on ne peut pas être l’éducateur de son enfant, on peut être éducateur et touché. D’ailleurs, c’est mieux, nous sommes humains, enfin je crois…

Finalement, c’est assez étrange que l’école qui sert à dématerner s’appelle l’école maternelle. Ce nom fait un petit débat. Maternelle étant un mot lié à la maman, à l’affection… mais alors comment baptiser cette école?

Cette école qui prépare nos enfants à devenir des élèves, des citoyens… Cette école si importante car la première, cette école si surchargée, cette école où les parents aussi en apprennent sur eux-même et sur la relation avec leurs enfants.


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