Chronique « Les brigades du temps (T3) » : Sale temps sur Pearl Harbor…
Scénario de Kriss, dessin de Duhamel
Style : S.F, Tout public
Paru chez Dupuis le 5 septembre 2014,
54 pages couleur, 12 euros
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L’histoire
Cinq décembre 1941, au nord de l’archipel D’Hawaï. Malgré la tempête qui bat le pare-brise, le commandant Birchall pousse son hydravion à la limite de son rayon d’action. Soudainement, ils tombent nez-à-nez avec une escadre japonaise qui fait route vers Pearl Harbor : des dizaines de bateaux, croiseurs, torpilleurs et pas moins de six porte-avions…
Rapidement, ils sont abattus… par deux appareils américains : des WildCat, pilotés par les agents « Ukroniens » Stuart Montcalm et Daggy Kallaghan. Eux-même sont sont pris en chasse par des « zéros« , bien décidés à les abattre…
Ce que j’en pense
Ra-ta-ta-ta-tam. OUIIIIIIIINNNNNNNNNN… Sonnez l’alarme, rajustez vos vareuses et sautez dans vos moulins. Kris et Duhamel nous embarquent (de force) dans un épisode des « têtes brulées » mâtiné de « Nimitz, retour vers l’enfer« …sans Pappy Boyington, mais avec beaucoup de “pêche” et d’humour.
Que serait-il arrivé si l’armée japonaise n’avait pas surprise et écrasée la flotte américaine stationnée à Pear Harbor ? Ce massacre a certainement été à l’origine de la riposte définitive de l’Amérique à coups de bombes nucléaires pour en finir avec le « dangereux et perfide » Japon…
C’est ce postulat que Kris exploite dans ce nouvel épisode des « Brigades du temps ». Evitant de s’appesantir sur les personnages et le contexte S.F., il nous parachute directement en pleine mission aérienne, destinée à faire capoter un manipulateur du temps. Son but : faire découvrir, à l’armée américaine, la flotte japonaise et donc lui offrir une riposte…
Enfin, ça, c’est le point de départ, car ce troisième épisode (54 pages, récit complet) est plus subtil et dense que les deux précédents.
Sans oublier l’action à fond la caisse et l’humour omniprésent (les dialogues « hors bocal » sont très bons), Kris met ses héros dans de vrais conflits intérieurs. Eux qui n’avaient jusqu’à présent qu’un rôle d’amuseurs et d’aventuriers prennent de l’épaisseur…
Sont-ils prêt à tuer des innocents pour empêcher une uchronie ? Leur moralité peut-il s’en satisfaire ? Quels sont les buts de l’agence ? Tous les agents sont-ils dans le même bateau ?
Ca se complique et c’est très bien comme ça !
Kris ne s’arrête pas au duo comique de Daggy et Stuart dans ce jeu des apparences. Les personnages secondaires doivent prendre position.
Cette série qui a commencé comme un sympathique divertissement S.F pour un public pré-ado se complexifie. Questions morales, apparences, trahison, Kris aborde de nouveaux thèmes, sans oublier de nous divertir. Chic !
Le dessin
Dans les deux premiers tomes (voir « T1 : 1492, à l’ouest rien de nouveau !” et « T2 : La grande Armada”), j’avais déjà dit tout le bien que je pense du dessin de Duhamel. Son dessin semi-réaliste, dans un style très « école de Marcinelle » fait des merveilles, avec des personnages avec de vraies gueules !
J’ai aussi beaucoup aimé les combats aériens. De l’épique, de l’immersif, comme je l’espérais ! De plus, la purée de poix qui tombe en continue, immerge l’ensemble dans une ambiance de fin de monde assez effrayant, sans rendre les planches illisibles. Pas si facile et bien joué !
Enfin, les couleurs saturées (un peu trop à mon goût) accompagnent assez logiquement le scénario S.F.
Pour résumer
Kris et Duhamel ont décidé de nous parachuter en plein épisode des “têtes brulées”. Reboutonnez vos parquas, ajustez vos lunettes, ca va secouer dans les combats aériens corairs/zéros. Entre les balles qui fusent et les bombes qui explosent, Kris développe un récit plus dense et subtil que les deux premiers opus. Conflits intérieurs et humour tonitruant cohabitent habillement dans ce pure divertissement S.F. Mis en images par le brillant Duhamel, cela m’étonnerait que vous (parent ou enfants) n’y trouviez pas votre compte.
Style : S.F, Tout public
Paru chez Dupuis le 5 septembre 2014,
54 pages couleur, 12 euros
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L’histoire
Cinq décembre 1941, au nord de l’archipel D’Hawaï. Malgré la tempête qui bat le pare-brise, le commandant Birchall pousse son hydravion à la limite de son rayon d’action. Soudainement, ils tombent nez-à-nez avec une escadre japonaise qui fait route vers Pearl Harbor : des dizaines de bateaux, croiseurs, torpilleurs et pas moins de six porte-avions…
Rapidement, ils sont abattus… par deux appareils américains : des WildCat, pilotés par les agents « Ukroniens » Stuart Montcalm et Daggy Kallaghan. Eux-même sont sont pris en chasse par des « zéros« , bien décidés à les abattre…
Ce que j’en pense
Ra-ta-ta-ta-tam. OUIIIIIIIINNNNNNNNNN… Sonnez l’alarme, rajustez vos vareuses et sautez dans vos moulins. Kris et Duhamel nous embarquent (de force) dans un épisode des « têtes brulées » mâtiné de « Nimitz, retour vers l’enfer« …sans Pappy Boyington, mais avec beaucoup de “pêche” et d’humour.
Que serait-il arrivé si l’armée japonaise n’avait pas surprise et écrasée la flotte américaine stationnée à Pear Harbor ? Ce massacre a certainement été à l’origine de la riposte définitive de l’Amérique à coups de bombes nucléaires pour en finir avec le « dangereux et perfide » Japon…
C’est ce postulat que Kris exploite dans ce nouvel épisode des « Brigades du temps ». Evitant de s’appesantir sur les personnages et le contexte S.F., il nous parachute directement en pleine mission aérienne, destinée à faire capoter un manipulateur du temps. Son but : faire découvrir, à l’armée américaine, la flotte japonaise et donc lui offrir une riposte…
Enfin, ça, c’est le point de départ, car ce troisième épisode (54 pages, récit complet) est plus subtil et dense que les deux précédents.
Sans oublier l’action à fond la caisse et l’humour omniprésent (les dialogues « hors bocal » sont très bons), Kris met ses héros dans de vrais conflits intérieurs. Eux qui n’avaient jusqu’à présent qu’un rôle d’amuseurs et d’aventuriers prennent de l’épaisseur…
Sont-ils prêt à tuer des innocents pour empêcher une uchronie ? Leur moralité peut-il s’en satisfaire ? Quels sont les buts de l’agence ? Tous les agents sont-ils dans le même bateau ?
Ca se complique et c’est très bien comme ça !
Kris ne s’arrête pas au duo comique de Daggy et Stuart dans ce jeu des apparences. Les personnages secondaires doivent prendre position.
Cette série qui a commencé comme un sympathique divertissement S.F pour un public pré-ado se complexifie. Questions morales, apparences, trahison, Kris aborde de nouveaux thèmes, sans oublier de nous divertir. Chic !
Le dessin
Dans les deux premiers tomes (voir « T1 : 1492, à l’ouest rien de nouveau !” et « T2 : La grande Armada”), j’avais déjà dit tout le bien que je pense du dessin de Duhamel. Son dessin semi-réaliste, dans un style très « école de Marcinelle » fait des merveilles, avec des personnages avec de vraies gueules !
J’ai aussi beaucoup aimé les combats aériens. De l’épique, de l’immersif, comme je l’espérais ! De plus, la purée de poix qui tombe en continue, immerge l’ensemble dans une ambiance de fin de monde assez effrayant, sans rendre les planches illisibles. Pas si facile et bien joué !
Enfin, les couleurs saturées (un peu trop à mon goût) accompagnent assez logiquement le scénario S.F.
Pour résumer
Kris et Duhamel ont décidé de nous parachuter en plein épisode des “têtes brulées”. Reboutonnez vos parquas, ajustez vos lunettes, ca va secouer dans les combats aériens corairs/zéros. Entre les balles qui fusent et les bombes qui explosent, Kris développe un récit plus dense et subtil que les deux premiers opus. Conflits intérieurs et humour tonitruant cohabitent habillement dans ce pure divertissement S.F. Mis en images par le brillant Duhamel, cela m’étonnerait que vous (parent ou enfants) n’y trouviez pas votre compte.
Jeu de briques
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