Magazine Cinéma

Les Aventures de Tintin: Tintin et les Picaros

Publié le 17 septembre 2014 par Olivier Walmacq

C2238C4

genre: dessin animé, série, aventure
année: 1992
durée: 40 minutes

l'histoire: Lors d’un voyage au San Theodoros, Bianca Castafiore, Irma, Igor Wagner et les Dupondt sont arrêtés par le régime du général Tapioca, sous prétexte d’un complot dont le capitaine Haddock serait le fomenteur. Haddock et le professeur Tournesol acceptent de se rendre à Tapiocapolis pour discuter avec le général, sans la compagnie de Tintin qui refuse de venir. Ils sont accueillis par le colonel Alvarez, l’aide de camp de Tapioca, qui les envoie dans une villa, où ils sont nourris et logés en attendant que Tapioca leur accorde un entretien. Peu à peu, ils comprennent que l’invitation était un piège. C’est alors que Tintin les rejoint. 

la critique d'Alice In Oliver:

A l'origine, Tintin et les Picaros est à la fois le 26e et le dernier album achevé par Hergé. Bien des années plus tard et avec l'accord de sa femme, les éditeurs publieront Tintin et l'Alph-Art, une bande dessinée que Hergé ne pourra pas terminer puisqu'il décédera des suites d'une leucémie. 
Tintin et les Picaros sort après dix ans de silence. En même temps, cela fait un petit moment que Hergé ne publie que par intermittence. On note un écart de plus en plus important entre les albums depuis Tintin au Tibet. Certes, au moment de sa sortie, Tintin et les Picaros rencontrera un immense succès commercial.

Toutefois, l'album sera vivement critiqué par la presse et par un grand nombre de fans. Cela fait déjà un certain moment que Hergé se permet de plus en plus de liberté par rapport à son héros principal et son univers. Déjà, avec Les Bijoux de la Castafiore, certains reprochaient une absence presque totale de scénario. Ensuite, pour Vol 714 pour Sidney, l'aspect science fictionnel est vivement critiqué.
Avec Tintin et les Picaros, Hergé cherche encore à surprendre. Tintin n'a plus son fameux pantalon beige mais porte désormais un jean, ce qui lui donne un look plus moderne. Il faut bien le reconnaître: Tintin et les Picaros n'est pas spécialement le meilleur album de la série.

C'est un cru honnête mais assez dispensable en vérité. La genèse de la bande dessinée remonte aux années 1960. Hergé s'inspire du contexte politique de Cuba. Il commence même à dessiner quelques planches et à écrire une ébauche de scénario.
Pourtant, peu convaincu par son script, il abandonne assez rapidement l'écriture de ce nouvel album. Il le reprendra en 1976. L'air de rien, Tintin et les Picaros a lui aussi une dimension politique et s'affirme comme une métaphore sur les dictatures. Ce n'est pas la première fois que Hergé évoque ce sujet qui lui tient à coeur.

12_dKM72

En l'occurrence, les circonstances amènent le plus célèbre des reporters à devenir révolutionnaire. Tout du moins, il aide un vieil ami, le général Alcazar, à faire un coup d'Etat et à renverser le régime (dictatorial) de Tapioca. Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario.
Attention, SPOILERS ! Lors d’un voyage au San Theodoros, Bianca Castafiore, Irma, Igor Wagner et les Dupondt sont arrêtés par le régime du général Tapioca, sous prétexte d’un complot dont le capitaine Haddock serait le fomenteur. Haddock et le professeur Tournesol acceptent de se rendre à Tapiocapolis pour discuter avec le général, sans la compagnie de Tintin qui refuse de venir.

Ils sont accueillis par le colonel Alvarez, l’aide de camp de Tapioca, qui les envoie dans une villa, où ils sont nourris et logés en attendant que Tapioca leur accorde un entretien. Peu à peu, ils comprennent que l’invitation était un piège. C’est alors que Tintin les rejoint.
La bande dessinée d'origine alterne les bons et les mauvais moments. L'adaptation animée de 1992 n'échappe donc pas à la règle. Si le début de l'épisode est franchement réussi. La suite, notamment quelques idées un peu absurdes, est assez dispensable. Par exemple, la nouvelle invention de Tournesol ne sert ici qu'à faire du remplissage.

A cela, s'ajoutent tous les passages alcoolisés avec les soldats du général Alcazar qui passent leur temps à picoler. On relève donc de nombreux moments assez lourdingues. Pour le reste, ce dessin animé se montre très fidèle au matériel d'origine. Bien sûr, on relève ici et là quelques petites différences, mais rien de grave. Par exemple, Tintin conserve tout l'épisode son pantalon de golf alors qu'il porte un jean dans la bande dessinée (je sais, je l'ai déjà dit...).
Les Arumbayas et Ridgewell n'apparaissent pas non plus dans l'épisode. Le passage dans la jungle au cours duquel le Capitaine Haddock divague après avoir reçu une bouteille de whisky sur la tête n'est pas reproduit. On relève d'autres détails de ce genre, mais encore une fois, le fan devrait logiquement s'y retrouver. Dans l'ensemble, Tintin et les Picaros version 1992 se laisse regarder sans déplaisir. Encore une fois, ce n'est pas forcément un grand épisode, mais un dessin animé honnête et tout à fait recommandable.

note: 12/20


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Olivier Walmacq 11545 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossiers Paperblog

Magazines