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Les solutions alternatives contre le chômage

Publié le 19 septembre 2014 par Ilstartups @i_love_startups

les solutions alternatives contre le chomageOn utilise toujours les même solutions pour réduire le chômage et, apparemment, ces vieilles solutions ne marchent plus !

Voici un petit tour d’horizon des problèmes structurels: Est-il encore possible de réduire vraiment le taux de chômage? Quelles sont les solutions alternatives dans ce cas?

Les méthodes utilisées contre le chômage tournent toujours autour des idées suivantes:

  1. Améliorer la compétitivité grâce à une politique industrielle (ce qui ne semble pas vraiment marcher au bout de 10 ans).
  2. Subventionner l’emploi des personnes en difficulté sur le marché du travail (le problème est que l’état a besoin d’argent pour ça)
  3. Favoriser l’innovation et attirer des entreprises internationales, qui créeraient de l’emploi…
  4. Encourager les gens à créer leur propre emploi, par une libéralisation progressive du marché du travail (travail temporaire, etc.)
  5. Favoriser la production et consommation locale (l’idée peut être la plus prometteuse ?)

Toutes ces politiques reposent sur une idée implicite

Toutes ces politiques de lutte contre chômage reposent sur une idée simple, qui n’est certainement plus valable aujourd’hui : ces politiques partent du principe qu’il y a du travail pour tout le monde !! Je cherche toujours la preuve que cela soit possible. Mes dernières lectures sur le sujet semblent indiquer le contraire : la productivité augmente constamment ; on produit de plus en plus avec de moins en moins de personnes. La tendance est à l’automatisation des tâches: il y aurait donc de moins en moins de travail. C’est ce que j’ai compris de deux rapports (ici et ici) rédigés par le célèbre cabinet de conseil en stratégie, McKinsey. A priori, je ne suis pas le seul à avoir compris la même chose. Les auteurs des rapports McKinsey affirment rapidement que l’augmentation de la productivité a toujours conduit à la création d’emploi, mais j’aurais besoin de plus d’arguments pour en être convaincu. Un article du financial times confirme aussi mes inquiétudes; vous pouvez en lire une traduction française ici : asservissons les robots, libérons les pauvres.

augmentation productivite impact sur taux de chomage

Evolution de la productivité (source: http://www.epi.org/publication/ib330-productivity-vs-compensation/ )

La tendance actuelle : + de « bullshit » jobs, + de jobs précaires

Sommes-nous prêts à faire décroître la productivité afin que chacun ait un travail ? Apparemment non ! La tendance actuelle est plutôt à la création de jobs précaires et de « bullshit jobs ». Les bullshit jobs sont des jobs ressentis comme inutiles par ceux qui les exercent, mais qui peuvent ramener beaucoup d’argent. Ces jobs inutiles existeraient uniquement afin que les gens soient occupés et payés. Ce type de job absurde (?) est souvent générateur de stress, de burn-out et de souffrance…

Réduire le taux de chômage, est-ce vraiment la question la plus importante ?

Il y a une autre hypothèse implicite derrière le concept de chômage : le marché du travail. Tant que nous voulons réduire le taux de chômage, nous reconnaissons la nécessité du marché du travail comme moyen de régulation. La tendance actuelle semble montrer que le marché n’est pas forcément le meilleur moyen pour organiser la « survie » des gens et leur épanouissement, car le marché est toujours en quête de plus de productivité. L’idée du marché du travail nous semble normale aujourd’hui, car nous avons été habitué à cela et il est difficile d’imaginer autre chose. Dès notre plus jeune âge, on a intégré que nous « devons » trouver un travail pour vivre. Mais avons-nous vraiment besoin du marché du travail comme moyen unique de régulation ? N’y a-t-il pas d’autres moyens ? Le marché du travail est un système qui s’est établi progressivement au cours du XIXème siècle, comme le décrit Polanyi dans La grande transformation, et ce n’est pas un mode de fonctionnement naturel!

Les solutions alternatives pour mener une « bonne vie » : expérimentations et recherches en cours

Plusieurs mouvements sociaux et politiques (incluant aussi des « business people ») suggèrent que des changements structurels doivent être apportés au système actuel de production. Ces nouvelles idées, très prometteuses, ne sont pas forcément reprises par les journaux grands publics, ou le sont de manière superficielle. Par exemple, quand on voit que de milliers de personnes travaillent gratuitement pour des communautés open-source (Linux, Wikipedia, etc.) et qu’elles sont capables de développer des produits et services meilleurs que ceux produits par de grandes multinationales, je me pose des questions sur la valeur du travail salarié. A quoi bon créer du travail salarié, si les bénévoles peuvent faire mieux et créent des biens communs qui bénéficient à tous. L’impact social de ces bénévoles est plus fort que celui de leurs équivalents qui sont salariés. Ne serait-il pas plus logique de fournir un salaire de base à ces bénévoles et les laisser libre de choisir l’activité où leur impact social sera le meilleur ? Pourquoi auraient-ils besoin d’un job qui les contraint ? De nombreuses solutions potentielles émergent autour de ces idées et sont l’objet d’expérimentations :

Ces programmes de recherche et d’expérimentation apparaissent progressivement dans des universités, écoles de commerce et dans la société civile… dans le monde entier. Ils proposent des alternatives structurelles au mode de fonctionnement actuel, strictement concentré sur la réduction du taux de chômage ! A suivre

:)

Crédits photo : « Not hiring sign » Brian Hawkins CC-BY


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