Si l’on en croyait les articles parus dans la presse nationale au début de ce mois de septembre 2004, la rentrée politique et sociale allait se déroulait dans des circonstances exceptionnellement difficiles.
LIBERATION, le quotidien de l’opposition USFP, prévoyait “une rentrée politique et sociale sous haute surveillance“.
Le Comité Exécutif de l’Istiqlal, l’autre pilier de l’opposition actuelle, se penche pour sa part sur “la situation inquiétante aux plans social, économique et politique”.
Dans ces batailles à venir, les bras armés de ces deux formations, la FDT et l’UGTM ont appelé à une grève nationale préventive le 23 septembre dans la Fonction publique, les collectivités locales et les établissements publics à caractère administratif.
Or, il semblerait que cette grève, première escarmouche entre l’opposition et le gouvernement pour les prochains mois, n’aie pas eu l’écho espéré par les syndicats qui ont lancé l’appel.
Il faut croire que les responsables de la FDT et de l’UGTM ait complètement perdu de vue le sens et la portée d’une grève générale dans un pays. Une grève générale n’est pas un jeu de pouvoir où chacun des partenaires sociaux, salariés et patronat, montrent ses muscles : c’est une décision très grave destinée à faire basculer un pays dans un état de révolution destiné à faire capituler le capitalisme!
La grève générale – même préventive – lancée par nos deux syndicats est tout sauf cela : elle ne vise en rien le capitalisme, elle n’a aucune visée révolutionnaire, elle est surtout l’expression d’un malaise des fonctionnaires!
Par ailleurs, cette grève est passée inaperçue pour la majorité de la population!
Alors de grâce, Messieurs les responsables syndicats, pour votre crédibilité, pour la crédibilité des institutions que vous dirigez, pour le respect que vous devez aux travailleurs, ne mélangez pas les concepts et ne jouez pas l’amalgame; Laissez les politiciens faire leurs travail et faites le vôtre!
La rentrée politique n’a pas été plus mouvementée que celles des années précédentes ! On a assisté à quelques passes d’armes frisant le ridicule sur un plateau de télévision où l’on a vu le S.G. de l’USFP, Driss Lachgar, hier encore ministre docile et servile du gouvernement Abbas Fassi, lancer une de ces phrases creuses dont il a secret : son parti serait donc l’opposition de Sa Majesté !
Driss Lachgar a, je crois, oublié le temps où son parti se gaussait du malheureux RNI de Ahmed Osman obligé par se présentr comme “l’opposition de Sa Majesté” : à croire que malgré les apparences, rien n’a changé dans le champ politique national.
M. Benkirane aura encore une fois fait parler de lui, en lançant une phrase sur la femme marocaine dont il aurait pu se passer : quand on a rien à dire, autant se taire! Non, Benkirane lui aime parler et à l’occasion faire parler de lui. C’est sa conception de la politique et de l’exercice du pouvoir!
Pourtant, face au gouvernement et aux institutions législatives, les chantiers sont énormes et ils engagent l’avenir du pays en tant qu’état et du peuple en tant que population : régionalisation, justice, retraites et j’en passe!
Le temps ne sera pas aux luttes partisanes mais à l’unité nationale, pas aux délires populistes mais au sérieux et à la compétence, pas aux combats des égos mais à l’édification d’un avenir!
Le deuxième vendredi du mois d’octobre prochain nous verrons TOUS nos parlementaires des deux chambres, sagement installés à écouter le discours de Sa Majesté lors de l’ouverture de la prochaine session parlementaire : ils applaudiront, ils approuveront, ils feront des déclarations et ils se disperseront dans les couloirs ….
La rentré politique et sociale 2014 aurait été comme les précédentes, incolore, inodore et sans saveur!
Jeu de briques
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Pacman
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